Un vélo à assistance électrique (VAE) est produit mêlant des composants mécaniques solides, un design le plus élégant possible et une électrification fiable. Ce guide vous propose, par usage, les meilleurs vélos électriques testés et approuvés par la rédaction.

Les meilleurs vélos électriques de notre guide d’achat en 2023

Écrire un guide des vélos électriques n’est pas chose aisée. Quiconque a commencé ses recherches en fouillant sur le web a trouvé des centaines de marques qui ont toutes de très nombreuses références. C’est pour cette raison que nous avons décidé de proposer un guide qui, au lieu de proposer des vélos, vous aide à choisir votre vélo électrique : tout l’intérêt est de connaître un minimum les composants pour savoir où situer un vélo par rapport à un autre et juger si son prix correspond à ses prestations.

Cela étant écrit, nous avons testé plusieurs modèles ces dernières années et nous pouvons vous présenter quelques marques et références de confiance. Gardez en revanche toujours à l’esprit qu’à équipement équivalent, vous pourriez trouver un modèle tout aussi bon, mais avec un look et un feeling de conduite qui vous plaira plus : aller dans une boutique pour essayer un vélo est donc vivement recommandé, même si l’achat par Internet ne pose pas de problème (les grandes marques utilisent des composants standards que vous pouvez faire ajuster et réparer dans n’importe quelle boutique).

Les prix indiqués dans ce guide ne tiennent évidemment pas compte des aides à l’achat proposées par les collectivités ou les mairies. En Île-de-France, la facture peut baisser jusqu’à 500 €, ce qui est loin d’être négligeable.

Le meilleur vélo électrique pour la ville

Pure Electric Flux One : à 1 199 € — L’entrée de gamme qui donne le sourire

C’est peu dire que le Pure Flux One nous a plu. Ce vélo électrique taillé pour la ville va à l’essentiel : une courroie, un moteur puissant, une petite batterie qu’on prend simplement le temps de charger tous les soirs ou tous les deux soirs… et c’est tout. Le design tout en légèreté de cet engin en fait un vrai vélo électrifié, avec des composants tout à fait corrects pour subir les contraintes de la puissance moteur (freins à disques, notamment).

En bref, on a pris un plaisir dingue à rouler sur ce Flux One et on le recommande les yeux fermés pour quiconque aime déjà faire du vélo en ville — son profil et ses caractéristiques n’en font pas un vélo « pépère » ou pour débuter. Et à 1 199 €, difficile de faire mieux : les vélos entrée de gamme sont souvent cheap, mal finis, voire illégaux. D’autant que Pure installe des boutiques en France, ce qui facilitera le SAV.

Lire le test du Pure Flux One.

Moustache Samedi 28.1 : à 2 099 € — Le meilleur rapport qualité/prix

Les Français de Moustache font des vélos onéreux. Mais de la même manière qu’un iPhone SE est quand même un produit Apple, un Samedi 28.1 est quand même un produit Moustache. Entendez par là que le fabricant n’a pas du tout sacrifié ses engagements pour tirer le prix vers le bas : les finitions du vélo sont exemplaires, les composants sont robustes et parfaitement choisis (freins à disques, 9 vitesses, moteur Bosch, etc.) et le plaisir de conduite est maximal.

C’est bien simple : vous retrouvez dans ce Samedi 28.1 toutes les sensations d’un vélo électrique haut de gamme, avec son capteur de force dans le pédalier et son accompagnement énergique jusqu’à 25 km/h, avec un éclairage de série, des suspensions Suntour à l’avant et une porte-bagage compatible bagagerie QL3 de série. Pour arriver à ce tarif avec un vélo si agréable et complet, Moustache a tiré un petit peu côté batterie (400 Wh contre 500 sur le reste de la gamme) et le moteur n’est pas le plus puissant de Bosch.

Mais qu’importe, le plaisir de rouler est là et ce vélo prouve à chaque tour de pédale que chaque centime a bien été investi.

Lire notre test du Moustache Samedi 28.1.

Specialized sait faire des vélos : personne ne dira le contraire. Le constructeur et équipementier américain est l’un des plus gros vendeurs de cycles au monde, de la compétition au tourisme. Sa gamme électrique reprend l’ADN de la marque et fait des vélos taillés pour la ville qui plairont avant tout aux amatrices et amateurs de cyclisme. Car au-delà de la fourche suspendue et des énormes pneus (Specialized, of course), on trouve un système de motorisation et d’ordinateur de bord conçus par la marque et produit par Brose extrêmement personnalisables.

Vous pouvez tout à fait utiliser le mode Turbo et bénéficier de la puissance brute du moteur qui vous fera passer devant tous les autres avec ce vélo très dynamique, mais vous pouvez également entrer dans le détail et modifier chacun des modes sur l’application dédiée ou changer le niveau de l’assistance à la volée par un bouton sur la poignée — par pallier de 10 %. Specialized vous donne la possibilité d’afficher de nombreux détails qui raviront les cyclistes : tours de pédale, altimètre, vitesse moyenne, vitesse maximale, dénivelé positif et négatif… le tout, avec des résumés dans l’application pour chaque trajet.

En bref, Specialized cumule avec son Turbo Vado 3.0 tout le confort et la sûreté d’un vélo de ville et ajoute des dizaines de paramètres qui raviront les cyclistes les plus exigeants. Un vélo haut de gamme, certes, mais on sait à chaque tour de pédale pourquoi la marque demande ce prix premium.

Lire notre test du Specialized Turbo Vado 3.0.

Les vélos électriques adaptés aux paysages urbains et à la campagne

Le constructeur vosgien Moustache, qui consacre son expertise entièrement au vélo électrique a eu une excellente idée : prendre une base vélo urbain et la booster avec un équipement de VTT. Le résultat, c’est la gamme Samedi X-Road. Il s’agit de grands vélos, extrêmement confortables à l’usage, équipés tout à la fois pour aller vite et loin avec un moteur pédalier Bosch Performance Line et pour faire tous les trajets en douceur (suspensions avant, suspension sur la tige de selle, freins à disque hydrauliques, 9 à 11 vitesses, pneus tous chemins Hutchinson Python sur roues 27 pouces…).

Sur la route, il est difficile de mettre un X-Road en défaut. Le vélo est particulièrement agressif dans ses relances moteur, grâce au Performance Line qui se positionne dans la gamme Bosch à la deuxième place côté puissance, ce qui vous permet de dompter la ville sans le moindre risque, démarrant bien avant la plupart des voitures. Mais le Samedi à cela de spécial qu’il est aussi un vélo capable de vous emmener plus loin que les pistes cyclables, parfaitement adapté aux chemins terreux et boueux. Moustache le livre avec des roues fixées par un système de démontage rapide pour être capables d’effectuer des réparations pendant les longues ballades, mais vous pourrez installer sans problème un kit sécurisé si votre usage est plus urbain.

Nous conseillerions la gamme à partir du X-Road 3, pour profiter des 10 vitesses et de la batterie 625 Wh.

D’autres vélos électriques recommandés pour les chemins

  • Armony Bikes fait un bon rapport qualité / prix avec son Trekking Viareggio (lire notre test). Un vélo avec une puissance linéaire confortable pour un prix inférieur à ce que demande Bosch.
  • Kalkhoff propose un bon compromis avec sa gamme Endeavour, équipée en Bosch Performance et prête à rouler, avec un équipement complet (éclairage, porte-bagage) et une batterie jusqu’à 500 Wh. Kalkhoff propose en plus trois cadres au choix avec le même vélo, ce qui permet de choisir la position sur laquelle on est le plus confortable.

Le vélo électrique connecté

Iweech, 3 490 € — Le vélo nerveux et malin

Le vélo urbain Iweech est une très bonne surprise. Pour celles et ceux qui apprécient avoir un vélo un brin gadget, il ravira avec ses nombreuses données sur l’application, son alarme intégrée et ses différents modes configurables. Mais, contrairement à beaucoup de vélos gadget, le vélo Iweech est aussi un bon vélo. Ses petites roues de 24 pouces vous permettront une aisance remarquable en ville et sa potence pliable vous donnera un accès aux garages à vélo les plus encombrés.

On aime beaucoup sa dynamique et son moteur surpuissant, qui ne nous a jamais fait faux bond. Avec 90 Nm de couple, c’est un des plus rapides à accélérer que nous avons testés. Il permettra des trajets urbains nerveux et a la capacité de vous faire démarrer avant les voitures et autres scooters sous-motorisés.

Son seul défaut ? À 3 490 €, le tarif est salé pour un vélo de ce genre — sans garantie que la jeune entreprise marseillaise ait une longue vie.

Lire notre test du Iweech.

VanMoof a pris de l’avance sur la concurrence avec ses vélos connectés. On comprend donc aisément pourquoi le S3 (grande taille) et le X3 (taille moyenne) sont mieux raffinés que les tentatives des startups du cycle. Le constructeur hollandais a eu le temps de se tromper quelques fois et d’ajuster le tir — et le prix — de son vélo. Et en attendant les S5 et A5, qui changent complètement la formule, la gamme 3 reste une valeur sûre.

On se retrouve avec un vélo bien équipé (bon moteur, freins à disque hydrauliques) qui a la particularité de pouvoir être passé à 100 % avec un bouton Turbo (légal, puisqu’il vous demande quand même de pédaler). C’est l’équivalent du mode Turbo sur les moteurs Bosch, mais avec l’avantage de proposer une sensation grisante de vitesse quand on appuie dessus. La conduite d’un VanMoof est donc bien différente de cette d’un vélo à capteur de force bien équipé, mais elle a des adeptes.

Deux bémols au tableau : le constructeur a des problèmes de fiabilité avec son module de passage de vitesses automatique qui a entraîné quelques retours SAV et ne propose pas de batterie amovible. Pénible quand on ne peut pas brancher son vélo dans un parking ni le monter chez soi.

D’autres vélos électriques connectés

Le monde du vélo connecté est un véritable appeau à bullshit. Qu’il s’agisse de vélos dropshippés depuis la Chine aux homologations douteuses ou des vélos que la presse encense alors qu’ils ne sont pas encore sortis, le mot connecté a ajouté au cycle tous les côtés gadget de la tech. À ce petit jeu, Angell a d’abord perdu avant de rectifier le tir en proposant son M Cruiser, que nous avons pu tester.

Si vous souhaitez un vélo connecté à tout prix, nous ne pouvons que vous conseiller de faire le choix d’un vélo avec une partie informatique rustique et durable : même un écran couleur sur l’ordinateur de bord est moins agréable à l’usage qu’un écran à cristaux liquide qui continuera à être lisible en plein soleil.

Cowboy propose un vélo dans la même veine que VanMoof, qui débarque en version 4 remaniée. Le vélo reste une extension d’un smartphone, même si le constructeur a donné un moyen pour le démarrer sans (enlever la batterie et la remettre…).

Les meilleurs gravel et VTT électriques

Canyon Roadlite:ON 7.0 : à 2 899 € — Le plaisir ultime de rouler

C’est l’un de nos coups de cœur : le Roadlite:On de Canyon est une petite merveille à piloter. Nous l’avons testé dans sa version 7.0, qui a été remplacée en entrée de gamme par une version 6.0. On adore sa légèreté (15,5 kg) qui permet de le porter dans des escaliers sans souffrir et offre la possibilité de l’utiliser sans moteur, comme un vélo musculaire, si l’envie d’un peu de sport se fait sentir. Le Roadlite:On est extrêmement performant en ville et sur les chemins, grâce à son style gravel assumé.

Le moteur Fazua à trois modes d’assistance est particulièrement bluffant pour sa petite taille. On trace à toute vitesse dans un environnement urbain, entre les obstacles, tout en gardant une bonne maîtrise du vélo. Et si l’asphalte se transforme en chemin boueux, on sait que le Roadlite:On est aussi capable d’assurer.

Pour la ville, on regrettera l’absence d’équipement lumineux (à rajouter) et les garde-boues qu’il faut aussi installer soi-même. Mais sans ces éléments, on ne peut que dire que l’on se retrouve avec un vélo épuré, qui plaira à celles et ceux qui cherchent aussi le style. La version très haut de gamme de ce vélo est proposée par son concurrent Specialized, qui signe un Turbo Vado SL impressionnant… mais très cher.

Lire notre test du Canyon Roadlite:On.

Canyon Pathlite On 5 : vitesse et puissance pour tous les chemins

Le Canyon Pathlite On 5 est une brute motorisée avec les excellents moteurs Performance CX de Bosch. Les finitions sont impeccables, la tenue de route est bonne et les énormes pneus de ces vélos lui permettent d’affronter vraiment tous les chemins, lorgnant sur les plates-bandes des VTT électriques. C’est avec un vélo comme celui-là qu’on peut imaginer faire des sorties sur des terrains valonnés et accidentés sans craindre quoi que ce soit.

Les 11 vitesses, avec une cassette de 11-51 roues, permettent de faire des franchissements assistés par le moteur et les roues de 29 pouces équipées de pneus crantés Schwalbe. Et c’est en plus un vélo qui a énormément de style, qu’on appréciera piloter dans un paysage urbain.

Lire notre test du Canyon Pathlite:On 5.

D’autres VTT et Gravel électriques

  • Les VTT électriques existent également, mais les prix s’envolent, car les constructeurs cumulent équipement haut de gamme, moteurs surpuissants, fiabilité sur le long terme et recherche de la légèreté. Une équation qui fait qu’on sort du marché classique : si vous souhaitez un VTT électrique, c’est que vous avez déjà une bonne connaissance de l’activité et de la pratique.
  • Décathlon propose un très bon rapport qualité / prix avec son Rockrider E-ST 900 27,5 Plus à 2 199 € : un VTT électrique avec un couple de 70 Nm, qui permettra de se faire plaisir sur les chemins accidentés et faire de la montagne sans trop d’effort.
  • Dans le haut de gamme, Cannondale propose un modèle tout suspendu équipé d’un moteur Performance CX de Bosch et d’une énorme batterie de 625 Wh. Idéal pour les sorties longues et les road-trips en montagne : à 5 690 €, rien ne pourra lui résister.

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