La Nintendo Switch 2 est disponible depuis le 5 juin 2025. Comme son nom l’indique, la dernière console de la firme nippone est la continuité directe de celle à qui elle succède — ce qui est assez inédit chez Nintendo.
La Switch 2 est donc une évolution directe de la Switch (Standard et OLED). Elle est d’ailleurs capable de lire ses jeux, grâce à la rétrocompatibilité. Le catalogue de lancement propose déjà ses propres exclusivités avec le dernier Mario Kart World, disponible uniquement sur ce nouveau modèle. On y trouve également de nombreuses améliorations qui, mises bout à bout, font de cette console une avancée bien plus significative que ne l’avait été la Switch OLED par rapport à la Switch classique.
Les principales différences entre la Switch et la Switch 2
Caractéristique | Switch (2017) | Switch OLED (2021) | Switch 2 (2025) |
---|---|---|---|
Écran | LCD 6,2″, 720p, 60 Hz | OLED 7″, 720p, 60 Hz | LCD 7,9″, 1080p, HDR, 120 Hz |
Processeur | NVIDIA Tegra X1 | NVIDIA Tegra X1 | NVIDIA T239 (Ampere) |
RAM | 4 Go LPDDR4 | 4 Go LPDDR4 | 12 Go LPDDR5X (9 Go pour jeux) |
Stockage interne | 32 Go | 64 Go | 256 Go UFS 3.1 |
Extension microSD | Jusqu’à 2 To | Jusqu’à 2 To | microSD Express jusqu’à 2 To |
Résolution TV | 1080p, 60 fps | 1080p, 60 fps | 4K, 60 fps / 1440p/1080p 120 fps |
Puissance GPU | ~0,236-0,393 TFLOPs | ~0,236-0,393 TFLOPs | 1,71-3,07 TFLOPs |
Batterie | 4310 mAh | 4310 mAh | 5220 mAh |
Autonomie | 2,5-6,5 h | 4,5-9 h | 2-6,5 h |
Joy-Con | Standard | Standard | Joy-Con 2 (attache magnétique, souris optique) |
Audio | Stéréo | Stéréo | Stéréo, spatial 3D, micro intégré |
Connectivité | Wi-Fi ac, BT 4.1, USB-C | Wi-Fi ac, BT 4.1, USB-C, Ethernet (dock) | Wi-Fi 6, BT 5.x, 2x USB-C, Ethernet (dock) |
Poids | 398 g | 420 g | 530 g (approx.) |
Un écran plus grand et plus beau
L’écran a toujours été un point clé sur une Switch, le tout pour Nintendo est de trouver le bon compromis pour une console portable. La Switch 2 rebat clairement les cartes de ce côté-là.
On passe ici à une dalle LCD de 7,9 pouces, soit la plus grande jamais vue sur une console Nintendo portable. À titre de comparaison, la Switch classique propose 6,2 pouces, et la Switch OLED 7 pouces. Cette différence peut sembler modeste sur le papier, mais en main, l’effet d’immersion est plus présent.

Avec cette diagonale, Nintendo semble répondre directement à la concurrence croissante des consoles portables haut de gamme, comme la Steam Deck de Valve, la ROG Ally d’Asus ou les modèles récents de MSI, qui misent toutes sur des écrans larges et généreux pour offrir une expérience plus proche du PC, même en déplacement.
Avec cette augmentation de format, la résolution grimpe enfin à 1080p en mode portable, contre 720p sur tous les anciens modèles. Cela signifie une image plus fine, plus détaillée, notamment sur les textes. La Switch 2 fait aussi grimper la fréquence de rafraîchissement à 120 Hz (en portable et docké) ce qui donne une image plus fluide. Pour rappel, les premières versions étaient limitées à seulement 60Hz.
Le HDR arrive aussi avec la Switch 2. On retrouve des couleurs plus dynamiques et un contraste plus marqué, particulièrement utile dans les scènes sombres ou très lumineuses. En pratique, il est plutôt décevant, notamment en version portable.
Malgré tout, on note un petit retour en arrière du côté de l’écran par rapport au modèle OLED. En effet, la nouvelle console revient à une dalle LCD de nouvelle génération, certes plus lumineuse et plus réactive, mais avec des contrastes moins profonds que ceux offerts par la technologie OLED. Ce choix peut surprendre, mais il s’explique sans doute aussi par une stratégie à long terme de Nintendo. L’entreprise pourrait bien réserver un écran OLED (ou mieux) pour une future version améliorée de la Switch 2 dans les années à venir — comme cela avait été le cas avec la première génération.


Des meilleures performances
C’est surement l’argument principal de cette nouvelle console. La Switch 2 marque un véritable saut générationnel du côté de la puissance. Si la Switch classique et la Switch OLED partageaient le même processeur (le Tegra X1 modifié, sorti en 2015…), la Switch 2 passe à une toute nouvelle puce signée NVIDIA : le Tegra T239, basé sur l’architecture Ampere.
En clair : on passe d’un processeur 4 cœurs à un CPU 8 cœurs, dont 6 sont dédiés aux jeux, avec une fréquence qui varie selon l’usage (998 MHz en portable, 1101 MHz en mode docké). Côté graphique, c’est encore plus spectaculaire : 1536 cœurs CUDA, contre quelques centaines auparavant, et une puissance estimée à 1,71 TFLOPs en portable, 3,07 TFLOPs en docké. À titre de comparaison, la Switch classique plafonnait à 0,393 TFLOPs. On parle donc d’une puissance multipliée par 6 à 8 fois, selon les conditions d’utilisation.



Côté technique, cette nouvelle configuration permet concrètement à la console de proposer du ray tracing pour des effets de lumière plus réalistes, le support du DLSS (une technologie de NVIDIA qui améliore les graphismes sans impacter les performances) et même de l’upscaling 4K en mode TV.
Ce gain de puissance, combiné à la compatibilité avec les technologies mentionnées, lui permet désormais de proposer des jeux autrefois réservés à ses homologues Xbox Series et PS5, que l’on aurait jamais pensé voir tourner sur une Switch — à l’image de Cyberpunk 2077.
Un stockage enfin à la hauteur
Un autre point frustrant sur les premières Switch : le stockage interne faible. Certes, les jeux de Switch ne pèsent jamais très lourd, mais avec 32 Go sur la Switch classique et 64 Go sur le modèle OLED, le manque de stockage n’est jamais très loin. Avec des jeux qui dépassent maintenant les 10 Go, cela oblige à investir rapidement dans une carte microSD.
La Switch 2 règle enfin ce problème avec 256 Go de stockage interne, en technologie UFS 3.1, bien plus rapide que les mémoires eMMC utilisées auparavant. Cela signifie non seulement plus d’espace, mais aussi des chargements plus rapides. Et si ce n’est pas suffisant, la console prend en charge les cartes microSD Express jusqu’à 2 To. C’est la même capacité maximale que les anciens modèles, mais avec des vitesses de lecture/écriture bien plus élevées.
Des nouveaux Joy-Con 2
Les Joy-Con 2 sont plus grands pour s’adapter au format de la console. Et tout change à l’intérieur, à commencer par la manière de les attacher.
Nintendo a abandonné les rails en plastique au profit d’un système magnétique plus intuitif. Finis les Joy-Con mal enclenchés ou difficiles à retirer. Un petit bouton situé à côté des gâchettes permet de les désolidariser sans aucun effort.

Autre nouveauté : l’ajout d’une fonction « souris ». Grâce à une caméra située sur la tranche des Joy-Con 2, la console peut détecter précisément les mouvements sur une surface plane pour que les Joy-Con 2 se comportent comme une souris d’ordinateur. C’est assez pratique pour naviguer dans les menus, mais ce n’est clairement pas l’usage qu’on en retient. Cela ouvre surtout pas mal de possibilités aux développeurs pour créer des phases de jeux inédites.
En revanche, le drift pourrait encore revenir.
La « béquille de la Switch 2 » est plus pratique
Est-ce que vous vous souvenez de la béquille de la toute première Switch ? Morceau de plastique riquiqui servant à tenir la console debout (pour le format table), elle doit être dans un bien sale état aujourd’hui si vous avez acheté votre Switch en 2017. Nintendo avait revu sa copie pour la Switch OLED, avec un large support ajustable proposant plusieurs angles d’inclinaison. La Switch 2 s’en inspire avec un format rappelant la lettre U. Là encore, c’est plus joli — et pratique.


Un vrai système audio
La Switch 2 intègre un microphone, contrairement aux anciens modèles. Plus besoin de passer par un smartphone ou une application tierce pour discuter en ligne : tout peut se faire directement depuis la console. Cette intégration permet de profiter du nouveau bouton GameChat dédié au chat vocal. Les jeux multijoueurs comme Splatoon 3 ou Fortnite en tirent un grand bénéfice.

Les haut-parleurs gagnent aussi en qualité avec un son plus clair, mieux équilibré, avec l’audio spatial 3D.
La connectivité
La Switch 2 se modernise aussi sur les connectiques. On passe à deux ports USB-C (contre un), avec un en bas (comme d’habitude), et un second sur le haut de la console. Cela permet de charger ou brancher un accessoire même quand la console est mode table.
Côté réseau, la Switch 2 supporte le Wi-Fi 6, plus rapide et stable que le Wi-Fi ac (Wi-Fi 5) des anciens modèles.
En mode docké, la sortie vidéo grimpe jusqu’à 4K à 60 images par seconde, voire 120 fps en 1080p. De quoi tirer profit des téléviseurs modernes, là où les Switch précédentes restaient bloquées en 1080p.
L’autonomie
Avec une batterie plus grande (5220 mAh contre 4310 mAh auparavant), on aurait pu s’attendre à une autonomie supérieure. Mais ce n’est pas le cas : entre 2 et 6,5 heures selon les jeux, contre 4,5 à 9 heures pour la Switch OLED.
Pourquoi cette baisse ? Principalement à cause de la puissance accrue du processeur et de l’écran. Les performances ont un prix, et ici, c’est l’endurance.
La compatibilité logicielle
La Switch 2 est rétrocompatible avec la quasi-totalité du catalogue Switch, que ce soit en cartouche ou en version numérique. Vos jeux existants peuvent donc continuer à tourner sur la nouvelle console.
Mieux : certains titres proposent des améliorations graphiques ou bénéficient d’une version Switch 2 Edition avec un rendu plus propre, plus fluide et, parfois, de nouvelles options.
La Nintendo Switch 2 s’appuie sur un catalogue de jeux exclusifs. Mario kart World est le premier du genre et il n’y a aucune chance de le voir arriver sur les précédentes générations. Un argument de taille donc : celui de garantir la compatibilité avec les prochains jeux.

Quelle Nintendo Switch choisir ?
Après avoir passé en revue les nombreuses différences entre les modèles, la question demeure : quel est le meilleur choix de Nintendo Switch en 2025 ?
Pour faire bref, la Switch 2 est aujourd’hui la meilleure option chez Nintendo, pas uniquement parce qu’il s’agit de la dernière console en date (on ne recommandait pas spécialement la Switch OLED à sa sortie). Mais cette nouvelle Switch 2 marque un nouveau cap. Elle permet de jouer avec une meilleure qualité, à plus de jeux et avec plus de confort.
Cependant, il ne faut pas pour autant écarter définitivement les premières générations de Switch. Elles conservent un intérêt certain. Nous avons d’ailleurs analysé ces modèles en profondeur dans un guide dédié afin de vous aider à identifier les meilleures options parmi les modèles Classique, OLED et Lite.
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