Une page sur X (Twitter) a été découverte. Elle décrit un processus de vérification d’identité pour lutter contre les imposteurs et pour favoriser les « conversations saines ». Le but de ce dispositif n’est pas sans rappeler celui qui existait avant qu’Elon Musk ne change tout.

De toute évidence, X (ex-Twitter) a encore changé d’opinion sur la vérification d’identité sur son réseau social. Comme l’a relevé Techcrunch dans son édition du 15 septembre, le site communautaire racheté par Elon Musk, et dirigé par Linda Yaccarino depuis la mi-mai, un nouveau processus a été mis en place. Une page, disponible en français, décrit ce cadre.

Parmi les arguments avancés par la plateforme pour installer ce dispositif figure la nécessité de « maintenir l’intégrité de la plateforme et de préserver des conversations saines ». Il s’agit aussi de lutter d’empêcher « l’usurpation d’identité ». Ce mécanisme pourrait par la suite être mobilisé à d’autres choses, comme la « protection contre les spams et les comptes malveillants. »

Pour l’heure, ce mécanisme est « disponible dans de nombreux pays », mais pas encore dans l’Union européenne ni dans l’Espace économique européen. Aucun calendrier de déploiement n’est renseigné, ni si le système imaginé par X sera ajusté en fonction des règles spécifiques de protection des données. Le site suggère une arrivée « bientôt ».

Le logo de X, nouveau nom du réseau social Twitter, renommé par Elon Musk // Source : Numerama
Une nouvelle politique est en train de se mettre en place sur la vérification des comptes. // Source : Numerama

Il existait des rumeurs autour d’un retour de la vérification d’âge sur X ces dernières semaines. The Verge avait relayé des captures d’écran à la mi-août à ce propos. De ce qui ressort de cette page, les personnes éligibles à ce mécanisme sont celles qui ont choisi de payer un abonnement à Twitter Blue. Ils auront droit à une nouvelle ligne indiquant que l’identité du compte a été vérifiée.

La règle générale est qu’il s’agit d’un service optionnel. Un internaute n’est pas obligé de prouver qui il prétend être. Cependant, il sera nécessaire de passer par cette phase pour accéder à certaines fonctionnalités du réseau social, notamment à venir. Le site communautaire ne donne pas d’exemple marquant, en dehors de quelques facilitations de procédure.

Il est néanmoins précisé que, dans certains cas, cette vérification d’identité peut être imposée : « Dans certains cas, X peut exiger une pièce d’identité officielle pour assurer la sécurité des comptes sur notre plateforme ». Cela permet de s’assurer que c’est bien la bonne personne derrière tel ou tel compte, mais aussi qu’il ne s’agit pas d’un bot.

La politique imprévisible de Twitter

Fin décembre 2022, une pseudo vérification de compte a été observée : le site demande un numéro de téléphone afin de vérifier que la personne qui souscrit un abonnement existe vraiment. De toute évidence, l’entreprise semble avoir besoin d’aller un peu plus loin pour la bonne gestion de sa plateforme, et contrer certains agissements.

L’instauration d’un processus de vérification d’identité plus abouti va à l’encontre de la politique récemment observée chez X, qui consistait à ne plus vérifier l’identité des comptes certifiés, alors que cela constituait un bon moyen de limiter le phénomène que le nouveau mécanisme entend combattre aujourd’hui. En revient pratiquement au point de départ, ou presque.

Cette nouvelle certification a été critiquée abondement, non sans raison : aucune vérification derrière, distribution de la coche à des personnes décédées, ou bien à des individus qu’Elon Musk apprécie.

La disparition de ce contrôle d’identité associé à la coche bleue s’est déroulée au moment où Elon Musk a impulsé un immense chantier de transformation autour de la certification, avec un abonnement payant. Cela s’est fait au forceps : ainsi, le chef d’entreprise a exigé la suppression de la certification des gens qui ne paient pas, au motif qu’elle était corrompue.

La fin d’année 2022 a été quelque peu chaotique, avec l’usurpation de nombreuses identités et le mécontentement des annonceurs. La Commission européenne jugeait négativement la situation. C’est aussi à ce moment-là que des badges de toutes les couleurs sont apparus (tandis que les badges bleus actuels peuvent être masqués, si jamais on en a honte).

Nouveauté : Découvrez

La meilleure expérience de Numerama, sans publicité,
+ riche, + zen, + exclusive.

Découvrez Numerama+

Vous voulez tout savoir sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE ? Abonnez-vous dès maintenant à notre newsletter Watt Else !