Un mois après sa découverte, la comète C/2023 P1 (Nishimura) semble prometteuse. Mais, peut-on espérer la voir en France le week-end des 9 et 10 septembre 2023 ?

La nouvelle promesse du ciel nocturne s’appelle peut-être Nishimura. Cette comète pourrait devenir visible à l’œil nu le week-end des 9 et 10 septembre 2023. Ce n’est pas une certitude, mais l’espoir est permis. La situation est d’autant plus remarquable que ce corps céleste n’a été découvert que très récemment, comme le mentionne l’AFP le 7 septembre.

De son nom complet C/2023 P1 (Nishimura), la comète a été observée le 12 août par un astronome amateur japonais, Hideo Nishimura — qui lui a donné son nom. Il est rare de découvrir une comète si peu de temps avant qu’elle atteigne son pic de visibilité. Généralement, les comètes sont découvertes des mois, ou des années, avant que leur trajectoire les amène au plus près du Soleil.

Pourra-t-on voir la comète facilement ?

Concernant la comète Nishimura, son passage au plus près du Soleil (le périhélie) est prévu le 17 septembre, à une distance de 43 millions de km du Soleil. Juste avant, le 12 septembre, la comète sera au plus près de la Terre, à une distance de 125 millions de km. Actuellement, la comète se trouve dans la constellation du Lion, visible en direction du nord-est avant le lever du Soleil.

« Pour l’observer à l’œil nu ou avec des jumelles, c’est avant le lever du Soleil (vers 6 heures du matin), en direction du nord-est à la gauche de Vénus (correspond à l’étoile du Berger), dans un ciel dégagé et sans pollution lumineuse », selon l’observatoire de Paris.

Les comètes sont des corps célestes imprévisibles, dont il est complexe de prévoir la réaction à l’approche du Soleil. Certaines comètes n’y survivent pas et se désintègrent. Il est donc difficile d’affirmer avec certitude qu’on verra bien la comète Nishimura à l’œil nu en France. Par ailleurs, si elle devient assez lumineuse pour être visible à l’œil nu, tout ne sera pas gagné, car elle restera sans doute ardue à observer.

« Le problème est que la comète sera angulairement proche du Soleil, de sorte qu’il ne sera possible de l’observer qu’à l’approche du coucher ou du lever du Soleil, prévient la Nasa. La comète s’approchera tellement du Soleil — à l’intérieur de l’orbite de Mercure — que son noyau pourrait se briser. » Autrement dit, tandis que Nishimura se rapproche du Soleil, elle se rapproche aussi davantage de l’horizon, ce qui complique son observation.

Ce que l’on sait sur la comète Nishimura

La taille exacte de la comète Nishimura n’est pas connue. On sait qu’elle met 437 ans à voyager dans les environs du Soleil, ce qui veut dire que la comète passe la majeure partie de son existence à errer dans le système solaire externe, où les températures sont glaciales. La comète Nishimura ne reviendra pas dans les environs terrestres avant des centaines d’années.

Comme toutes les comètes, C/2023 P1 (Nishimura) est vraisemblablement composée d’un noyau de glace, qui se vaporise en formant une queue à l’approche du Soleil. Lorsqu’on peut les voir depuis la Terre, les comètes donnent toujours l’impression de « plonger », leur « tête » en bas et leur queue vers le haut.

Orbite de la comète C/2023 P1 (Nishimura). // Source : Capture d'écran Nasa
Orbite de la comète C/2023 P1 (Nishimura). // Source : Capture d’écran Nasa

Il semblerait que la queue de la comète Nishimura tire sur le vert, comme celle de la comète ZTF observée en France de janvier à février 2023. Cette teinte est liée au fait que la comète Nishimura contient davantage de gaz que de poussière.

Une comète à l’origine d’étoiles filantes ?

Même s’il s’avérait finalement qu’on ne peut pas observer la comète Nishimura à l’œil nu, les scientifiques devraient quand même s’y intéresser pour une raison particulière. L’orbite de la comète semble proche de celle d’une pluie d’étoiles filantes, les sigma-Hybrides, relève EarthSky. Cet essaim d’étoiles filantes mineur (rien à voir avec les Perséides) est en activité du 9 au 12 décembre.

Il sera donc important de surveiller si ces météores sont plus actifs que d’habitude en décembre 2024, car cela pourrait confirmer que la comète C/2023 P1 (Nishimura) est bien à l’origine des sigma-Hybrides.

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