L’observation des éclipses de Lune nécessite un peu d’anticipation, comme pour les éclipses solaires. L’année 2022 a offert quatre éclipses, dont deux de Lune. La France métropolitaine avait eu la chance de partiellement assister à l’éclipse lunaire totale du 16 mai. Ce n’était pas le cas pour l’éclipse suivante de Lune, totale également, survenue le 8 novembre. Heureusement, le phénomène a été immortalisé dans des photos exquises de l’éclipse.
La première éclipse de Lune de l’année 2023 a eu lieu le 5 mai. Cependant, il ne fallait pas espérer un spectacle grandiose, car il ne s’agissait que d’une éclipse par la pénombre.
La prochaine éclipse de Lune est annoncée pour le mois d’octobre 2023. Cette fois, ce sera une éclipse partielle.
Quand a lieu la prochaine éclipse lunaire ?
La prochaine éclipse lunaire est prévue le samedi 28 octobre 2023. Le début de l’éclipse a lieu avec l’entrée dans la pénombre à 20h01 (heure de Paris, 18h01 UTC). Le maximum de l’éclipse est prévu pour 22h14. La sortie de la pénombre aura lieu à 00h26 (le dimanche 29 octobre).

Où peut-on voir l’éclipse lunaire ?
L’éclipse survient au-dessus de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique. Une partie de l’Amérique de l’Est peut voir l’éclipse au lever de Lune, et l’Australie au coucher de Lune.

Comment se produit une éclipse lunaire ?
Une éclipse de Lune se produit lorsque la Lune passe dans l’ombre ou la pénombre de la Terre. Le Soleil, la Terre et la Lune sont alignés. C’est pour cela que l’on observe des éclipses au moment de la pleine lune. Mais, cela n’arrive pas à chaque pleine lune, car le plan de l’orbite de la Lune est incliné, par rapport au plan de l’orbite terrestre.
Il existe trois types d’éclipses de Lune.
- Les éclipses par la pénombre, comme celle qui a eu lieu en mai 2023 : la Lune passe dans la pénombre de la Terre. L’événement n’est pas spectaculaire et il est à peine perceptible.
- Les éclipses partielles, comme celle qui aura lieu le 28 octobre : la Lune passe en partie dans l’ombre de la Terre.
- Les éclipses totales : la Lune passe entièrement dans l’ombre de la Terre.
Il y a au moins 4 éclipses par an, dont deux de Soleil et deux de Lune — et 7 au maximum en un an.
Comment observer une éclipse lunaire ?
Pour voir une éclipse lunaire, il faut que la Lune soit levée depuis le lieu où se trouve un observateur ou une observatrice. Puisque l’éclipse peut durer longtemps, au maximum 5 heures selon l’IMCCE, il est tout à fait possible de ne pouvoir observer qu’une partie de l’éclipse, si la Lune se lève alors que l’éclipse a déjà commencé, par exemple.
La seule contrainte à l’observation des éclipses lunaires est la météo. Si la Lune est basse au moment de l’éclipse, il faudra éventuellement prévoir un site d’observation dont l’horizon est dégagé. Mais, il n’est pas nécessaire de se protéger les yeux comme lors d’une éclipse de Soleil, ni même de s’éloigner des sites d’observations pollués.
Pourquoi la Lune rougit-elle ?
Ce phénomène astronomique, improprement qualifié de « Lune de sang » (mieux vaut encore parler de Lune cuivrée), survient lors des éclipses totales. La coloration rougeâtre de la Lune s’explique par l’alignement des astres pendant l’éclipse : pour rappel, la Terre est entre la Lune et le Soleil. Notre planète projette son ombre sur la Lune, mais celle-ci continue bien de recevoir de la lumière.
La lumière du Soleil reçue par la Lune passe alors par l’atmosphère terrestre, qui filtre certaines longueurs d’onde de la lumière, du violet au vert. Seul le rouge continue de passer. C’est pourquoi le disque de la Lune se met à rougir. Comme le mentionne l’IMCCE, l’aspect et l’intensité de cette coloration peuvent varier d’une éclipse à l’autre, en fonction des conditions météorologiques atmosphériques notamment.
Quand a eu lieu la dernière éclipse lunaire ?
La dernière éclipse lunaire a eu lieu le 5 mai 2023. Il s’agissait d’une éclipse par la pénombre, donc peu spectaculaire.
L’éclipse de Lune suivante est prévue le 25 mars 2024. Cependant, ce sera de nouveau une éclipse par la pénombre.
Les prédictions des éclipses de Lune ont été réalisées par le service de calcul des éphémérides de l’IMCCE à travers son portail Système solaire.
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