La troisième tentative était la bonne. La Nasa est enfin parvenue à faire décoller sa mission Artémis I vers la Lune. Le départ de la fusée, qui survient après des mois d’attente, peut être revu en ligne.

C’était un « go » officiel, mais on osait à peine y croire. Après des mois de difficultés et de lancements sans cesse repoussés, ce mercredi 16 novembre 2022 a enfin été le jour du départ de la première mission du programme Artémis. Les responsables de la mission avaient donné le feu vert pour le décollage de l’imposante fusée Space Launch System (SLS) le 14 novembre. Deux jours plus tard, Artémis I est bien partie vers la Lune.

Dès les opérations de remplissage des réservoirs, la situation pouvait suivie en direct. Il est à noter que la fusée d’Artémis I a encore eu une fuite : la Nasa a envoyé une équipe « serrer les boulons » sur place. Heureusement, tout s’est bien fini et l’on a pu voir le moment du décollage. Vous avez manqué l’événement ? Plongez-vous dans les photos les plus marquantes du décollage d’Artémis I. Ces instants historiques peuvent être revus en ligne.

  • Quand ? Le remplissage des réservoirs a commencé le mardi 15 novembre, à partir de 21h30 (heure de Paris). Puis, lancement a eu lieu le mercredi 16 novembre, peu avant 8h.
  • Où ? Tout s’est passé au centre spatial Kennedy en Floride. L’étape du remplissage des réservoirs peut être revue sur la chaine YouTube de la Nasa. Quant au lancement, il peut être de nouveau regardé dans cette autre vidéo, toujours sur la chaine YouTube de la Nasa.
  • Quoi ? Le départ de la mission Artémis I vers la Lune. La capsule Orion inhabitée, propulsée par le Space Launch System, part faire le tour de l’astre et reviendra ensuite sur Terre.

La vidéo du remplissage des réservoirs, qui était diffusée à partir de 21h30 le 15 novembre :

La vidéo du décollage, diffusée à partir de 4h30 le 16 novembre :

Pourquoi le décollage d’Artémis était-il repoussé depuis des mois ?

Initialement prévu le 29 août 2022, le départ d’Artémis I vers la Lune a été reporté à deux reprises. La première fois, c’était un problème de moteur qui avait forcé à tout arrêter. Une fuite d’hydrogène (le carburant) dans la fusée d’Artémis I avait également été constatée, mais avait alors été présentée comme résolue. Puis, une fuite similaire était survenue lors du deuxième essai de décollage, le 3 septembre, obligeant encore à reporter le lancement. Lors d’un test de remplissage des réservoirs, mené le 21 septembre, la Nasa a rejoué de malchance, avec une nouvelle fuite d’hydrogène. Ce carburant est difficile à manier, mais ses performances sont bien meilleures que celles du kérosène, ce qui explique pourquoi la Nasa persiste à utiliser l’hydrogène.

Les fuites d’hydrogène n’ont pas été la seule difficulté rencontrée avec Artémis I. La météo, à laquelle les fusées sont très sensibles (plus que les avions), a compliqué les choses. Fin septembre, la Nasa a dû mettre à l’abri la fusée dans son bâtiment d’assemblage, à cause d’une tempête. Peu après, l’agence spatiale a confirmé que le SLS resterait cloué au sol encore longtemps, sans perspective de décollage avant novembre. Le SLS a été remis sur la rampe de lancement le 4 novembre, puis la date du 14 novembre a été décidé pour son départ. De nouveau, une tempête inquiétante est survenue (encore plus que la précédente), mais il a été décidé de laisser le SLS dehors. La date de départ a encore dû être décalée.

La fusée SLS, le 12 novembre. // Source : Flickr/CC/NASA/Joel Kowsky (photo recadrée)
La fusée SLS, le 12 novembre. // Source : Flickr/CC/NASA/Joel Kowsky (photo recadrée)

Ajoutons à tout cela que le temps commençait à presser : les boosters de la fusée d’Artémis I risquaient d’expirer en décembre, si la mission n’était toujours pas lancée à ce moment-là.

On peut néanmoins comprendre que la Nasa soit aussi précautionneuse avec Artémis I. 50 ans après la dernière mission lunaire Apollo, les États-Unis se relancent officiellement à la conquête de la Lune avec cette mission. À bord du SLS, se trouve la capsule Orion. Pour l’instant, il n’y a pas d’astronautes à bord, mais ce sera le cas dès la mission Artémis II (à l’horizon 2024). La réussite d’Artémis I est donc cruciale pour la perspective du retour des humains sur la Lune.

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