Le Space Launch System, la grosse fusée qui doit lancer Artémis I vers la Lune, ne reste pas sur son pas de tir. La Nasa préfère la mettre à l’abri dans le bâtiment d’assemblage, à cause de mauvaises conditions météorologiques.

La Nasa a pris sa décision : le lundi 26 septembre 2022, l’agence spatiale américaine a confirmé que sa fusée Space Launch System (SLS), destinée au lancement de la mission Artémis I, ne reste pas sur son pas de tir : « En raison des prévisions météorologiques liées à l’ouragan Ian, les équipes de la Nasa feront relouer la fusée SLS et le vaisseau Orion d’Artémis I vers le bâtiment d’assemblage des véhicules au centre spatial Kennedy. »

L’énorme fusée SLS retourne au garage

Le lanceur va ainsi devoir rouler doucement vers le bâtiment dans lequel il avait été préparé. Cette manœuvre de roulage devrait commencer dans la nuit du 26 au 27 septembre, aux alentours de 5 heures du matin (heure de Paris). Il est possible de suivre à tout moment ce qu’il se passe sur l’aire de lancement via la chaîne YouTube du centre spatial.

C’est par mesure de précaution, pour les équipes de la Nasa et pour le matériel spatial, que la décision a été prise. La Nasa indique avoir tranché sur la base des données de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique, de la United States Space Force ainsi que du National Hurricane Center.

La Nasa se prépare à faire rouler sa fusée. // Source : NASA/Joel Kowsky (photo recadrée)
La Nasa se prépare à faire rouler sa fusée. // Source : NASA/Joel Kowsky (photo recadrée)

Le retour du SLS dans son bâtiment signifie que la mission Artémis I vers la Lune ne pourra pas être lancée avant longtemps. La fenêtre de tir actuelle prend fin le 4 octobre, ce qui ne laisse plus beaucoup d’espoir de lancer Artémis I avant que la fenêtre de tir ne se ferme. La suivante s’ouvre le 17 octobre. Certains journalistes spécialisés dans le spatial évoquent même une échéance plus lointaine pour le lancement, à la fin du mois de novembre. Néanmoins, pour l’instant la Nasa n’a donné aucune indication en ce sens.

Il s’agit d’un nouvel aléa pour Artémis I, mais il n’est pas si exceptionnel. Malgré un test que la Nasa avait jugé concluant le 21 septembre, la météo ne permet pas de laisser la fusée sur le pas de tir sans risque. Le SLS a connu des fuites à répétition, qui rappellent à quel point l’hydrogène est un carburant de fusées délicat à manier.

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