La Nasa a confirmé que le vol inaugural de sa méga-fusée SLS, qui doit permettre la mission Artémis 1, n’aura pas lieu en octobre. Au plus tôt, le décollage aura lieu le 12 novembre.

On s’en doutait, mais c’est arrivé. L’agence spatiale américaine a acté que sa méga-fusée, le Space Launch System (SLS), ne sera pas en mesure d’effectuer son vol inaugural dans les semaines à venir. Dans un message publié le 30 septembre 2022, la Nasa a partagé un nouveau calendrier : la fenêtre de tir s’ouvre à partir du 12 novembre et se referme le 17 du même mois.

Pas de vol avant au moins six semaines

Le SLS restera donc cloué au sol pendant presque six semaines, occasionnant de fait un retard de deux mois et demi sur le planning initial. Le décollage du SLS dans le cadre de la mission Artémis 1 devait survenir le 29 août. Mais, depuis, la Nasa a fait face à des défaillances techniques — des fuites ont été décelées dans le système de propulsion — et à un test de validation incomplet.

Aux problèmes internes s’est ajouté un souci externe : la tempête tropicale Ian, qui a balayé les Caraïbes puis la Floride. Or, c’est justement dans cet État fédéré que se trouve le complexe de lancement du SLS. La fusée a été rassemblée et assemblée au centre spatial Kennedy. Par sécurité, le lanceur a été rentré au garage pour éviter tout dommage… ou qu’il tombe sous l’effet du vent.

SLS Space Launch System
Le SLS, se détachant à l’horizon. // Source : Joel Kowsky

Quelques jours avant la décision de la Nasa, son patron, Bill Nelson, indiquait déjà sur CNN qu’il était très probable que la prochaine tentative ne puisse pas se faire en octobre. Une éventualité a été un temps considérée, avant d’être écartée. Il reste maintenant à déterminer une date plus précise, ce qui sera fait dans les prochains jours.

La bonne nouvelle est que la méga-fusée n’a subi aucun dégât à cause d’Ian. « Le matériel de vol Artémis n’a pas été endommagé, et les installations sont en bon état, avec seulement quelques intrusions d’eau mineures identifiées à quelques endroits », écrit la Nasa. Des inspections additionnelles et étendues sont prévues pour le SLS, la capsule Orion et son hangar.

La conquête spatiale est fréquemment confrontée à des retards de calendrier. Aussi, les déconvenues rencontrées par Artémis I et le SLS ne sont pas une surprise, bien qu’elles soient très frustrantes. En outre, les caractéristiques du vol font qu’il est impossible de choisir n’importe quelle date pour retenter sa chance. Sans parler des choix de la Nasa, qui peuvent poser problème.


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