Depuis des mois, la fusée d’Artémis I était désespéramment clouée au sol. Désormais, la première mission du programme Artémis vole vers la Lune. Ce mercredi 16 novembre 2022, la fusée Space Launch System (SLS) a enfin décollé. Aux alentours de 7h50, la mission lunaire a quitté la surface de la Terre.
Sur place et en ligne, les spectateurs ont assisté au départ d’Artémis I. « Pour la première fois, la fusée SLS et Orion [ndlr : la capsule] volent ensemble. Artémis I entame un nouveau chapitre dans l’exploration lunaire humaine », a fièrement tweeté la Nasa. Les images du lancement tant attendu sont visibles ci-dessous.
Ce n’est que le début d’un long voyage pour Orion, la capsule lancée à bord de la fusée. Le vaisseau d’Artémis I entame un périple de plusieurs semaines, qui l’amènera à faire le tour de la Lune. Il faudra ensuite revenir sur Terre sans encombre.
L’étage central de la fusée s’est séparé, puis Orion s’est retrouvé en orbite aux alentours de 8h. La Nasa a informé que les 4 panneaux solaires de la capsule se sont bien déployés, vers 8h15.
Une fuite a bien failli gâcher le départ d’Artémis I
Ce départ vers la Lune n’était pas gagné. Alors que la Nasa tentait pour la troisième fois d’envoyer Artémis I vers la Lune, une nouvelle fuite s’est déclarée. Elle se trouvait au niveau d’une vanne de remplissage et perturbait le ravitaillement du véhicule en hydrogène liquide, le carburant de la fusée. Il a fallu envoyer une équipe directement sur le pas de tir pour « serrer les boulons » et réparer la fusée SLS.

La tension était palpable, car ce n’est pas la première fois qu’Artémis I rencontrait des problèmes. Depuis fin août, la Nasa tentait d’envoyer le SLS vers la Lune. Des incidents techniques (problème de moteurs, fuites d’hydrogène coriaces) ainsi que des aléas météorologiques, auxquels les fusées sont très sensibles, ont forcé à repousser sans cesse le départ. Le temps commençait à presser, car des boosters d’Artémis I risquaient d’être périmés en décembre.
La réussite de cette mission est cruciale pour la Nasa. Même s’il n’y a pas d’équipage à bord d’Orion, rien n’est laissé au hasard. Il s’agit d’un préambule au retour de l’humanité vers la Lune, 50 ans après la dernière mission Apollo. À l’horizon 2024, Artémis II devrait partir à son tour faire le tour de la Lune, avec des astronautes à bord.
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