Alors que Nintendo fait de la créativité un pilier dans The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom, l’entreprise japonaise ne veut pas la pousser dans ses retranchements non plus. Un Zelda où on créerait soi-même les niveaux ? Ce n’est pas à l’ordre du jour.

Dans The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom, Nintendo demande aux joueuses et aux joueurs d’être créatifs pour se sortir de diverses situations. C’est un élément de gameplay qui souligne l’incroyable liberté permise par l’exclusivité Nintendo Switch. Et on a vu plusieurs fans rivaliser d’ingéniosité sur certains projets plus ou moins loufoques. Face à cette passion pour la création, l’entreprise japonaise pourrait être tentée de lancer un jeu Zelda Maker, équivalent de Mario Maker dans lequel on pourrait façonner ses propres donjons.

Mais, dans une entretien accordé à Polygon et publié le 16 décembre, Eiji Aonuma, producteur de la saga phare, a fait comprendre qu’il n’y aura jamais de Zelda Maker. Si laxiste soit-il quant aux possibilités offertes, Nintendo souhaite quand même conserver une part de contrôle. Aussi, il y a la question des personnes qui n’ont pas envie d’être créatifs. Avec un Zelda Maker, cette frange serait forcément un peu mise de côté (même si elle pourrait profiter de ce que font les autres).

The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom // Source : Capture Twitter
Une création impressionnante dans The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom // Source : Capture Twitter

Nintendo ne veut forcer personne à être créatif dans Zelda

Les propos d’Eiji Aonuma sont assez simples à comprendre. Dans The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom, la créativité est une opportunité, en aucun cas une obligation. Il argumente : « Quand nous créons un jeu comme Tears of the Kingdom, il est important de ne pas faire de la créativité une obligation. À la place, nous mettons des éléments dans le jeu qui encouragent les gens à être créatifs, et nous leur donnons l’opportunité d’être créatifs, sans jamais les forcer. » Il est vrai qu’on n’est pas obligé de recréer Godzilla pour terminer The Legend of Zelda: Tears of the Kingdom. On peut jouer de manière plus simple, bien que le gameplay soit suffisamment poussé pour servir de base à des cours de robotique.

Il poursuit : « Il y a des gens qui adorent la possibilité de créer des choses de zéro, mais ce n’est pas le cas de tout le monde. Je pense que tout le monde doit trouver sa propre manière de jouer à un jeu, et c’est quelque chose dont nous nous sommes assurés pour Tears of the Kingdom ; il n’y a pas une seule bonne manière de jouer. Si vous êtes créatif, vous pouvez prendre ce chemin. Mais ce n’est pas une obligation ; vous pouvez faire autrement. Et je ne crois pas qu’un jeu The Legend of Zelda doive imposer aux gens de construire des choses depuis zéro et les forcer à être créatifs. »

Outre les justifications d’Eiji Aonuma, il est aussi important de rappeler qu’un jeu Maker pour Zelda serait beaucoup moins adapté. Il y a en effet un monde entre donner naissance à un niveau entier de Mario et bâtir tout un univers dans lequel Link serait à son aise. A priori, les environnements de Zelda imposent plus d’exigence, ce qui ne veut pas dire que les décors de Mario ne peuvent pas être ultra complexes. Pour preuve, certains niveaux créés par la communauté sont vraiment impressionnants.

Nouveauté : Découvrez

La meilleure expérience de Numerama, sans publicité,
+ riche, + zen, + exclusive.

Découvrez Numerama+

Abonnez-vous gratuitement à Artificielles, notre newsletter sur l’IA, conçue par des IA, vérifiée par Numerama !