Édité par Electronic Arts, Wild Hearts est un jeu de chasse qui fait irrémédiablement penser à la saga phare des Monster Hunter. Bonne nouvelle : les fans n’y verront pas qu’un simple pastiche.

Wild Hearts est un empilement de sommes improbables. Omega Force, studio japonais à l’origine du jeu, n’a pas besoin d’Electronic Arts, éditeur américain, pour percer en Occident. Wild Hearts s’affirme comme le point de rencontre entre les Monster Hunter et Fortnite — certains évoquent aussi des ressemblances avec Dead Stranding. A priori, rien ne va vraiment ensemble dans ces titres cités et, surtout, aucun ne m’attire à titre personnel. Comme je l’ai déjà assumé auparavant, la saga Monster Hunter n’attire pas et mes parties de Fortnite se comptent sur les doigts d’une seule main.

Je me suis donc lancé dans Wild Hearts avec le frein à main. Néanmoins, j’ai eu la bonne idée d’y jouer en compagnie d’un confrère — en toute franchise, quelqu’un avec qui j’ai l’habitude de tester les expériences coopératives. Si l’on a soufflé devant les mécaniques parfois opaques du jeu (pas toujours accueillant avec les novices), on a quand même apprécié de chasser des gros monstres — tout en crachant notre venin sur les récents matches du PSG. Parce que c’est aussi cela l’esprit de la coopération, quand le jeu vidéo ne devient plus qu’un prétexte pour parler de tout et — surtout — de rien avec un ami.

Wild Hearts // Source : Capture d'écran
Une jolie direction artistique. // Source : Capture d’écran

Wild Hearts est un Monster Hunter avec une moustache (mais pas que)

Disponibilité

Wild Hearts est disponible depuis le 16 février sur PS5, Xbox Series S, Xbox Series X et PC. Le jeu est compatible cross-play.

Wild Hearts se présente sous la forme d’une expérience ouvertement inspirée des Monster Hunter. En bref : l’objectif est de chasser de très, très gros monstres — ici des animaux géants qui ont fusionné avec la nature (déséquilibrant alors la faune et la flore). En simplifiant au maximum, voyez Wild Hearts comme un jeu dans lequel il faut combattre des boss géants et puissants, après les avoir traqués, au moyen d’un arsenal varié.

Le titre reprend à son compte ce qui fait l’essence des Monster Hunter : de longs affrontements à en devenir décourageants, une interface jamais accueillante, un gameplay d’une richesse déconcertante, une progression fastidieuse, une difficulté rebutante… Vous aimez Monster Hunter ? Wild Hearts est assurément fait pour vous. Omega Force a travaillé sur l’identité (le design des monstres est vraiment réussi), les décors (gros accent mis sur la verticalité) et la solidité technique (sur PS5, tout du moins). Du peu que j’ai vu, Wild Hearts est un Monster Hunter bien né.

Wild Hearts // Source : Capture d'écran
Parler du PSG en jouant à Wild Hearts, et créer un personnage qui ressemble à Neymar. // Source : Capture d’écran

Pour se différencier des Monster Hunter et donner l’impression qu’il apporte sa pierre à l’édifice, Wild Hearts intègre des constructions. Au début, elles ne prennent la forme que d’une caisse pour prendre de la hauteur (et faire plus de dégâts) ou d’un trampoline pour se sortir plus rapidement d’une situation critique (en prenant de la vitesse). Puis, elles sont de plus en plus élaborées. Il est, par exemple, possible de créer un mur, un marteau géant ou encore une arbalète. Soit autant d’outils qui rendent la chasse beaucoup plus efficace, les armes traditionnelles étant insuffisantes pour terrasser un sanglier qui fait plusieurs mètres de haut. Il est simplement dommage que la mécanique de construction soit si complexe et imprécise — les développeurs ne fournissent aucune instruction claire. Wild Hearts impose des barrières, dont il pourrait se passer.

Wild Hearts // Source : Capture d'écran
Les constructions servent aussi à améliorer les déplacements. // Source : Capture d’écran

Si la structure de Monster Hunter, reprise avec un savoir-faire certain par Wild Hearts, ne fonctionne toujours pas sur moi, je dois bien lui reconnaître une chose : le sentiment d’accomplissement est à la hauteur du gigantisme des créatures occises. Après avoir passé près de 30 minutes, montre en main, à poursuivre un gorille au dos enflammé, en pensant que l’on n’y arriverait jamais, voir l’animal pousser son dernier souffle est extrêmement gratifiant (et un peu cruel aussi, forcément). C’est complètement du vécu : en coopération avec mon cher compère, on a pesté un nombre incalculable de fois sur ce singe, prêts à d’abandonner. Puis, on l’a battu, au terme d’un suspense insoutenable. Il était environ une heure du matin et la frustration a alors laissé place à la fierté.

C’est donc ça l’esprit Monster Hunter : l’acharnement jusqu’au triomphe, la progression jusqu’à la puissance. Il faut adhérer. Et Wild Hearts ne m’a pas donné plus envie. Pourtant, il a activé en moi les mêmes leviers que Monster Hunter — ce qui est gage d’une certaine réussite.

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