Monster Hunter Rise est le nouvel opus de la célèbre saga de chasse de monstres de Capcom. Je comprends pourquoi les gens adorent… Mais je n’arrive pas à avoir envie de m’y mettre.

« C’est un peu les joyaux de la couronne pour Capcom. Je mettrais Monster Hunter au même niveau que Resident Evil en termes de potentiel », nous confiait Antoine Molant, directeur marketing chez Capcom, quelques semaines avant la sortie de Monster Hunter: World en 2018. Il suffit de regarder les chiffres officiels pour appuyer ses propos : plus de 66 millions d’unités vendues en cumulé depuis 2004, soit la deuxième marque la plus populaire de Capcom (derrière Resident Evil, mais devant Street Fighter).

Le 26 mars 2021, la Nintendo Switch accueille Monster Hunter Rise, un nouvel épisode qui est forcément très attendu par les nombreux fans de la saga. Il s’agit, au passage, d’un mariage qui semble parti pour connaître un joli succès : une licence forte sur une console qui se vend comme des petits pains. Une rapide revue de presse permet de se rendre compte à quel point Monster Hunter Rise est une excellente expérience (87/100 sur Metacritic). Pourtant, malgré toutes ses qualités, la formule ne prend… tout simplement pas chez moi.

Monster Hunter Rise // Source : Capcom

Monster Hunter Rise

Source : Capcom

Monster Hunter Rise reste une expérience très peu accessible

Les premiers pas dans Monster Hunter Rise restent une sacrée épreuve, pour qui n’aurait jamais joué à un Monster Hunter — malgré les efforts de Capcom pour rendre son jeu de chasse de plus en plus accessible. L’aventure commence plutôt bien, avec la création de son personnage et des deux animaux qui l’accompagnent : un petit chat mignon (ok, j’ai passé du temps à le personnaliser) et un chien qui peut servir de monture.

Puis, on apprend qu’il y a un village à sauver, victime toute désignée d’une horde de monstres de plus en plus puissants. Mais avant de terrasser le premier ennemi d’une longue liste, il va falloir digérer beaucoup — trop — d’informations pour bien tout comprendre des mécaniques. Il faut s’accrocher et, par ailleurs, accepter cette interface un peu austère, composée de multiples onglets qui réclament des manipulations à retenir pour ne pas faire d’erreurs.

Monster Hunter Rise // Source : Capture Switch

Monster Hunter Rise

Source : Capture Switch

En réalité, Monster Hunter Rise m’a complètement perdu au bout de quelques heures. Après une poignée de missions achevées sans aucun souci, j’ai passé une bonne trentaine de minutes à courir après un monstre, enchaînant les esquives et les attaques pour le tuer — sans succès (et sans défaite non plus). Je n’ai plus jamais retouché à Monster Hunter Rise après cet épisode frustrant. Quelque chose m’avait échappé, mais rien ne m’a vraiment donné l’envie ni la motivation d’y retourner. J’en ai conclu que Monster Hunter Rise n’était tout simplement pas un jeu pour moi, tant il s’appuie sur des ressorts qui m’intéressent moins (la nécessité de s’investir à 100 % pendant des heures).

Une chasse géante pourtant aboutie

Il faut bien reconnaître que Monster Hunter Rise dispose de qualités. Il reprend les bases d’une franchise appréciée depuis maintenant plus d’une décennie et les peaufine pour en faire une chasse géante encore plus aboutie (par exemple, les déplacements gagnent en fluidité et en verticalité, pour des combats encore plus dynamiques). Techniquement, il est presque irréprochable sur la Nintendo Switch (on a noté quelques ralentissements, mais rien de vraiment rédhibitoire). Mieux, il s’apparente à une vraie vitrine pour la console, en matière d’optimisation.

Et puis il y a la profondeur. Toutes ces heures passées à dompter la prise en main ne seront pas vaines pour celles et ceux qui, ensuite, s’investiront à 100 % dans l’aventure. Le contenu est à la hauteur, avec des pièces d’équipement à récupérer (nombreuses options pour construire/améliorer son arsenal), un livre de chasseur à remplir (comme un Pokédex), des objectifs que l’on peut réaliser à plusieurs (en coopération), les possibilités de farming et un vrai potentiel en termes de stratégies à mettre en place pour triompher. Il ne faut pas négliger non plus le sentiment d’accomplissement une fois que l’on s’est débarrassé d’une créature au terme d’une préparation minutieuse et d’un affrontement grisant. Monster Hunter Rise est un jeu qui demande beaucoup, mais qui donne aussi beaucoup. Je ne suis simplement pas prêt à m’y plonger comme il le mériterait. Si vous estimez être dans le même cas, une démo jouable gratuite est disponible sur la Nintendo Switch.


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