Voilà une nouvelle qui ne va pas améliorer l’image de Tesla. Dans un rapport publié le 20 novembre, le sérieux club automobile allemand (ADAC) a mis en lumière le taux de défauts des voitures lorsqu’elles passent le contrôle technique, baptisé TÜV en Allemagne. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les résultats sont loin d’être fameux pour le constructeur américain.
En effet, le Model Y finit bon dernier, tandis que la Model 3 se place juste avant. Cela vous rappelle quelque chose ? Comme nous vous le rapportions l’année dernière, la berline électrique avait également fini à la dernière place. Cependant, cela ne veut pas obligatoirement dire que les Tesla font preuve d’une mauvaise fiabilité ou qualité.
Toujours les mêmes défauts constatés
Selon le rapport allemand, le Tesla Model Y accuse ainsi un taux de défauts de 17,3 %. Pour la Model 3, le taux est légèrement plus faible avec 13,1 %. De l’autre côté, la Mini Cooper SE trône au sommet avec 3,5 %, devant l’Audi Q4 e-tron (4 %), la Fiat 500e (4,2 %) ou encore la Volkswagen ID.3 (5,5 %).
Derrière ces résultats peu flatteurs pour le SUV électrique américain, l’ADAC indique que les défauts « concernaient principalement les suspensions d’essieu, les disques de frein et l’éclairage ». Ce sont exactement les mêmes reproches faits à la berline l’année dernière. Mais ce que de nombreuses personnes omettent de dire — et que l’ADAC souligne —, c’est qu’il s’agit « des défauts typiques liés à la motorisation ». En effet, le poids des batteries met davantage à rude épreuve les trains roulants et suspensions.
Pour ce qui est du freinage, en roulant en voiture électrique on ne freine plus du tout de la même manière, voir on ne freine quasiment pas grâce à la « régénération ». Résultat, on sollicite largement moins les plaquettes comme les disques de frein, et ces derniers peuvent montrer des signes de fatigue, surtout esthétiques. Un bon freinage appuyé de temps en temps permet de régler le problème. Dans le cas inverse, si l’on utilise peu la régénération des moteurs électriques et plus le freinage traditionnel (ce qui n’a aucun sens en électrique), on usera plus les plaquettes en raison du poids du véhicule plus conséquent.
La raison de la dernière place : pas de révision imposée chez Tesla
S’il est indéniable que les voitures électriques nécessitent en entretien bien moindre par rapport aux véhicules thermiques, elles n’en sont pas exemptes non plus ! C’est bien là la « problématique » mise en lumière par le rapport TÜV : Tesla n’impose pas de révisions comme certaines marques, mais propose plutôt des recommandations d’entretien qui dépendent de l’utilisation et du modèle.
Le propriétaire fait donc des économies puisqu’il est tout à fait possible de ne pas passer par la case service Tesla pendant trois ans. Certains propriétaires peuvent ainsi se rendre au contrôle technique sans s’être souciés de savoir si leur véhicule présentait des défauts et se font alors reprendre par les examinateurs. De quoi expliquer en partie les résultats de la marque dans ce rapport.
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