Entre 2021 et 2023, Tesla a supprimé progressivement tous les radars et capteurs à ultrasons des Model 3, Y, S et X. L’objectif ? Basculer sur le système Tesla Vision, qui repose exclusivement sur des caméras pour assurer le fonctionnement de l’Autopilot et du reste des aides à la conduite. Une position étonnante quand on sait que le reste de la production automobile multiplie au contraire le nombre de capteurs sur leurs voitures électriques.
Régulièrement, le patron du constructeur américain, Elon Musk, affirme la supériorité de son système. Depuis que la conduite autonome a pris de l’ampleur, ses prises de position sont toujours plus affirmées. La dernière en date est celle du 25 août, où il explique dans une publication sur X une nouvelle fois le « problème » avec les radars embarqués.
Les caméras et les radars peuvent entrer en conflit
D’après Elon Musk, les radars et les LiDAR « réduisent la sécurité en raison des conflits entre capteurs. » À en lire cette affirmation, mettre au point un système pouvant faire communiquer ensemble des radars, un LiDAR et d’autres capteurs seraient donc mission impossible. Pour enfoncer le clou, le patron de la marque ajoute que « cette ambiguïté des capteurs augmente les risques au lieu de les réduire. C’est pourquoi Waymo ne peut pas rouler sur les autoroutes. Nous avons désactivé les radars dans les Tesla afin d’améliorer la sécurité. Vive les caméras ! »
Problème ? Dans une phase de test lancée depuis janvier 2025 auprès des employés, les Waymo peuvent prendre les autoroutes. Les robotaxis de Tesla n’y ont toujours pas le droit, alors que le FSD du constructeur en est parfaitement capable. Il n’est donc pas juste de dire que les Waymo sont incapables techniquement de prendre une autoroute.
Quand Elon Musk radote
Comme évoqué un peu plus haut, ce n’est pas la première fois qu’Elon Musk évoque cette prétendue problématique de cohabitation entre les radars et les caméras. En effet, il faut bien que le système tranche entre « croire » le radar ou « croire » la caméra. En revanche, supprimer purement et simplement un équipement de sécurité supplémentaire relève plus de la doctrine que d’une vraie impossibilité logicielle.
S’il arrive encore que des taxis autonomes Waymo se retrouvent encore dans des situations délicates, c’est également le cas des robotaxis de Tesla qui ne s’appuient que sur la vision des caméras. Toutefois, que ce soit pour Waymo ou pour le patron de Uber, Dara Khosrowshahi, l’avenir tend vers l’utilisation extensive d’équipements tels que les radars et LiDAR. Dans un extrait d’interview relayé sur X le 25 août, ce dernier explique que « dans un futur proche, ce sera difficile de construire un produit possédant un niveau sur-humain de sécurité qui se base uniquement sur les caméras. »
Tesla (et Elon Musk) ont beau être confiant sur le système Tesla Vision, il est bon de rappeler que les robotaxis Model Y ont toujours besoin d’une personne à bord pour des questions de sécurité — en somme, que le FSD est supervisé. Il ne faut pas crier victoire trop vite.
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