Si certaines erreurs commises par nos confrères et consœurs cyclistes ne font que nous horripiler, d’autres sont aussi dangereuses, voire interdites. Et c’est là tout le problème.

Pas forcément besoin d’avoir un œil aussi affuté que les mollets de Mathieu van der Poel pour repérer ces petits détails sur les pistes cyclables. Négligences mécaniques, comportements problématiques, mauvais usages… florilège de tous ces moments qui font friser les cyclistes à cause des cyclistes. Et leurs solutions.

Le casque mal réglé ou pas à la bonne taille

Un casque trop grand ou un casque trop petit ne protègera pas votre tête en cas de chute. Une fois serré, le casque ne doit pas bouger. Posé sur votre tête, il ne doit pas la comprimer non plus. Pour acheter un casque, allez chez un vélociste ou mesurez votre tour de tête. Et attachez-le, toujours. 

Mais il y a pire. On pense que ce n’est pas possible, et pourtant : le fléau du casque à l’envers continue de sévir.

Les enfants sans casque

Le casque est obligatoire pour les enfants de moins 12 ans, qu’ils soient passagers ou qu’ils conduisent leur vélo (article R. 431-1-3 du Code de la route). 

Les vélos et VAE mal attachés 

On n’attache jamais son vélo uniquement avec la roue avant ou la roue arrière. Attachez toujours le cadre à un point fixe comme un poteau – et pas un potelet ! – puis vos roues à l’aide d’un câble si elles n’ont pas d’antivol de roue. Autre chose : choisissez aussi un antivol spécial pour votre VAE.

On vous l’accorde, les anciennes infrastructures – les arceaux fixés au mur pour glisser la roue avant – sont souvent mal conçues, à moins d’avoir un antivol avec une bonne longueur. Et ça aussi, ça nous énerve.

Vérifiez également que l’arceau est bien scellé dans le sol. Nous avons déjà vu des vélos solidement attachés à des poteaux provisoires, qu’il suffisait de lever sur quelques centimètres pour faire sortir l’antivol.

Une mauvaise utilisation des vitesses à vélo et de l’assistance électrique en VAE

Les vitesses existent, ce n’est pas pour rien ! Alors utilisez-les et apprenez à les changer, votre vélo n’en sera que plus durable. 

Pour faire très simple : utilisez des vitesses plus basses (les plus grands pignons sur la cassette) pour les montées et des vitesses plus élevées (les plus petits pignons sur la cassette) sur terrain plat ou en descente.

Une bonne gestion des vitesses optimise et améliore votre confort de pédalage ; la sensation est plus naturelle, souple, et vous pédalez de manière plus efficace. Sur un VAE, vous préservez aussi l’autonomie de la batterie et évitez une usure prématurée des pièces de la transmission. 

Les cyclistes qui roulent sur le trottoir

C’est interdit par le Code de la route, sauf pour les enfants de moins de huit ans, à condition qu’ils ne se prennent pas pour des pilotes de Fast & Furious. Vous avez normalement un mode « Marche » sur votre vélo si vous avez la flemme de le pousser sans assistance.

Les cyclistes qui ne respectent pas les passages piétons

Un cycliste sur son vélo est considéré comme un conducteur. L’article R415-11 du Code de la route est clair à ce sujet : « Tout conducteur est tenu de céder le passage, au besoin en s’arrêtant, au piéton s’engageant régulièrement dans la traversée d’une chaussée ou manifestant clairement l’intention de le faire ou circulant dans une aire piétonne ou une zone de rencontre. » 

Donc, s’arrêter pour laisser traverser des piétons sur un passage clouté, ce n’est pas se la jouer grand-seigneur, c’est a minima du civisme mais c’est surtout respecter la loi. L’amende pour non-respect de la priorité de passage à l’égard des piétons est de 135 €.

Enfin, et cela même si un panneau vous autorise à tourner ou à continuer votre chemin malgré le feu rouge, vous devez toujours céder le passage aux piétons qui traversent. Rappelons-le, ils sont prioritaires.

Les cyclistes qui doublent d’autres cyclistes par la droite sur la piste cyclable 

C’est insupportable et extrêmement dangereux. En France, on double par la gauche. Doubler à droite, c’est purement et simplement de la piraterie.

On mentionne aussi leurs copains qui roulent systématiquement à gauche, au centre ou à plusieurs côte à côte : restez à droite, en file !

Les transmissions qui croustillent

Celles-là, on les entend presque avant de les voir. Ça grince de partout, ça couine, on sent la souffrance. Elles sont toutes rouillées et leur chaîne détendue rappelle un fil à linge. 

Le kit de nettoyage Decathlon, simple et efficace
Le kit de nettoyage Decathlon, simple et efficace

La solution ? Prolongez la vie de votre transmission grâce à un entretien rapide. Brossage + nettoyage + séchage + graissage = une affaire qui roule 

Decathlon propose un kit de nettoyage à moins de 10 euros avec les produits, à compléter avec un set de deux brosses (8 euros) et un chiffon microfibre acheté en supermarché ou magasin de bricolage. Pour environ 20 euros, vous avez tout ce qu’il vous faut. Manque juste un peu d’huile de coude. 

N’oubliez pas que la chaîne est une pièce d’usure qui se change, tout comme la cassette.

Les pneus aussi secs et lisses que le désert de sel 

Pour votre vélo électrique, on vous recommande d’acheter des pneus pour VAE. Ils sont plus résistants.

Si la texture de vos pneus est proche de celle d’une chips, c’est qu’il est grand temps de les changer. Pareil si les crampons sont limés et qu’ils ne se distinguent plus. 

Les pneus possèdent généralement un témoin d’usure situé sur le côté de la bande de roulement ; sa position varie selon la marque. 

Les pneus sous-gonflés 

Les pneus se dégonflent dans le temps, que le vélo soit utilisé ou pas, il faut donc vérifier leur pression avant de prendre la route. Ça permet aussi de constater une crevaison lente qui a fait son office pendant la nuit.

Les fabricants indiquent le nombre de bars sur le flanc des pneus. Pour rouler à la juste pression, on vous recommande d’investir dans une pompe à pied équipée d’un manomètre. C’est beaucoup plus pratique et précis (et moins fatigant) qu’une pompe classique.

En plus de causer une usure précoce et d’augmenter le risque de crevaison, ce n’est pas agréable et cela demande plus d’effort. Et puis, ils nous font de la peine, ces pneus qui s’écrasent au contact de la chaussée. 

Le téléphone à vélo

C’est non, et puis c’est interdit. Le seul téléphone autorisé, c’est celui qui est fixé au guidon, utilisé en guise de GPS vélo

Les lumières de vélo qui éblouissent 

À l’avant, l’utilisation de feux clignotants est interdite en France. Ça prête à confusion car dans le commerce, les feux que l’on trouve possèdent souvent un mode flash. 

Même autorisés à l’arrière, les feux clignotants façon flash ont tendance à gêner les cyclistes et automobilistes, surtout quand ils sont mal réglés (inclinaison, intensité). 

Certains éclairages possèdent des modes dynamiques qui sont moins agressifs. Je pense au Garmin Varia RTL 515 et au Bryton Gardia R300L qui possèdent tous les deux un mode d’éclairage dit « peloton », dont l’intensité de clignotement est plus faible pour justement éviter d’éblouir les autres cyclistes et usagers.

La liste n’est bien sûr pas exhaustive. Alors n’hésitez pas à nous envoyer ce qui vous énerve !

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