Le patron de Xiaomi, Lei Jun, s’est prêté au jeu des questions réponses en live sur les réseaux sociaux chinois le 2 juillet 2025. Comme l’a synthétisé Carnewschina, les questions ont largement porté sur le YU7, dévoilant au passage quelques détails techniques et le profil des premiers acheteurs.
Cependant, ce qui nous intéresse plus particulièrement, c’est la réponse à la question sur l’expansion internationale de Xiaomi pour ses voitures électriques. Malgré le buzz autour de Xiaomi et l’impatience du marché européen pour son nouveau modèle, Lei Jun ne dévie pas des premières annonces en la matière : ce ne sera pas avant 2027.
Priorité à la Chine pour Xiaomi
Lei Jun a confirmé que Xiaomi se concentrait toujours sur l’exécution des commandes nationales, compte tenu de son carnet de commandes actuel. Avec un an de production déjà réservée, difficile d’envisager une commercialisation à l’international avant d’avoir livré les clients chinois et augmenté les capacités de ses usines. Par ailleurs, Xiaomi à tout à construire en Europe pour accompagner cette expansion.

Lors du Mobile World Congress (MWC) 2025 à Barcelone, William Lu, un autre dirigeant de la marque, avait déjà indiqué que l’expansion internationale n’aurait pas lieu avant 2027. La stratégie de Xiaomi consiste d’abord à consolider sa position en Chine avant de s’ouvrir aux marchés mondiaux, en particulier l’Europe, qui est clairement identifiée comme une cible prioritaire. D’ici là, le constructeur aura certainement lancé d’autres pépites.
L’entreprise a déjà commencé à préparer cette expansion en installant un centre de développement à Munich (Allemagne). Des annonces de recrutement sont ponctuellement visibles sur LinkedIn, et Xiaomi a déjà débauché des profils expérimentés chez BMW et Audi. Mais avant de se lancer, Xiaomi doit, comme tous les constructeurs chinois, adapter ses véhicules aux réglementations locales et à l’infrastructure de recharge européenne.
Au moins 30 % des clients Xiaomi YU7 sont des clientes
Lei Jun a profité de cette prise de parole pour en dire un peu plus sur le profil des clients du YU7 en Chine. L’un des premiers faits remarquables est que les acheteurs sont jeunes : 33 ans. Mais, étrangement, moins jeune que l’âge moyen des acheteurs de la berline SU7. La Chine est décidément très différente de l’Europe sur ce point.
Autre fait notable : près d’un tiers des voitures sont achetées par des femmes. 30 % plus précisément, selon la marque, un chiffre en légère hausse par rapport à la SU7. Lei Jun précise même que la part réelle de conductrices est sans doute plus élevée, certains modèles étant achetés par des hommes pour leur partenaire. Cela explique probablement le choix de proposer deux teintes de rose dans le nuancier de ce modèle — couleur souvent plus assumée par une clientèle féminine. Reste que pour un SUV de 5 mètres de long, il est peu probable que l’on observe une telle proportion en Europe — ce, même en proposant du rose.

Enfin, le dernier chiffre intéressant est le suivant : environ 10 % des acheteurs qui avaient une Xiaomi SU7 ou SU7 Ultra en cours de commande ont basculé vers le YU7. Xiaomi a permis aux acheteurs de modifier leurs bons de commande pendant quelques jours après l’ouverture de la vente sans surcoût. Finalement, ce pourcentage reste relativement faible, ce qui tend à prouver que le YU7 ne va pas forcément cannibaliser toutes les ventes de SU7. C’est précisément ce qui pose problème à Tesla, dont le Model Y a cannibalisé les ventes de la Model 3.
Comme à son habitude, Lei Jun n’a pas hésité à dire que si les clients n’avaient pas la patience d’attendre de longs mois avant de recevoir leur YU7, ils pouvaient envisager « d’autres excellents véhicules à énergies nouvelles produits en Chine, tels que les futurs Xpeng G7 et Li Auto i8, et même le Tesla Model ».
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