Si je vous dis Can-Am, vous penserez sûrement à ces gros trois roues ou encore à des buggys tout-terrain. Mais saviez-vous qu’avant de se lancer dans les véhicules de loisirs en 2007, Can-Am était un fabricant de motocross ! Près de 40 ans plus tard, la marque canadienne repart à l’assaut de ses origines avec non pas une, mais deux motos : Pulse et Origin.
Même pour une marque avec de l’expérience dans le domaine, se relancer dans un segment n’est pas chose aisée. Pour se différencier du reste de la production deux-roues, Can-Am a donc fait le choix de l’électrique. Nous avions été conviés en Autriche, dans les régions montagneuses près de Salzbourg, pour découvrir ces nouvelles montures.
Design et ergonomie de la Can-Am Pulse :
Le roadster Pulse se distingue par sa ligne très sobre et futuriste à souhait. Notre modèle d’essai était une série spéciale ’73, un clin d’œil à l’année de production de la toute première moto Can-Am. Celle-ci se distingue par son coloris gris mat, des inscriptions « 73 », un petit saute-vent ainsi que deux bandes LED de part et d’autre du phare. Des éléments que l’on retrouve au catalogue des accessoires et qui peuvent donc être ajoutés plus tard (hormis peinture et badges).

Le look de la moto est caractérisé par cette ligne droite sur laquelle s’aligne le réservoir abritant un vide-poche de 1,7 litre — disposant d’un port USB (type A et non type-C…) — et la double selle. Cette dernière est un peu l’un des points faibles de la Pulse, car en plus d’être un peu ferme, elle oblige le pilote à faire un choix : rouler seul avec un top-case ou embarquer un passager. Impossible de combiner les deux, dommage. Par ailleurs, quelques plastiques peu flatteurs viennent gâcher le niveau de finition, comme la trappe de recharge qui paraît fragile.

Impossible de passer inaperçu avec le pack batterie de couleur jaune pétant. Quel que soit le coloris choisi, celui-ci ne peut pas être passé dans une autre teinte pour plus de discrétion. Sur le roadster Pulse, les rétroviseurs en bout de guidon complètent le look sportif. La Can-Am Pulse est équipée d’un boitier de transmission dans lequel est enfermée la chaîne. Cela permet un entretien minimal et offre une protection complète face aux projections
Au niveau de la technologie, le pilote retrouve toutes les informations de la machine sur un écran tactile d’une diagonale de 10,25 pouces à la résolution correcte. Ce dernier est compatible avec Apple CarPlay via un fil.

Au guidon de la Can-Am Pulse :
Pour cet essai deux-roues, notre terrain de jeu n’était pas vraiment celui de prédilection de la Can-Am Pulse. Même si l’autonomie fait des progrès, les motos électriques sont encore aujourd’hui destinées à une utilisation majoritairement urbaine. Attention, il est bien évidemment possible de s’aventurer au-delà des buildings, mais avec 130 km d’autonomie selon le cycle WMTC pour le roadster Pulse, les balades se feront par petit saut de puce, surtout si vous êtes du genre poignée dans l’angle. Pour compenser, passer de 20 à 80 % de batterie ne demande « que » 50 minutes.

Nous sommes donc partis à l’assaut des routes sinueuses et légèrement détrempées des forêts à l’est de Salzbourg. Enfourcher le roadster électrique est chose assez aisée grâce à une hauteur de selle de 78,4 cm. Tourner la poignée à l’inverse et appuyer sur le bouton démarreur, un bip viendra alors vous avertir que la moto est prête à sillonner le bitume.
L’accélérateur très progressif met tout de suite en confiance et permet de s’élancer sans esbroufe. En revanche, la douce monture se transformerait presque en pur-sang dès que l’on commence à mettre plus de gaz. Que ce soit en version 125 cc, bridée à 11 kW (15 ch) ou en version A2 35 kW (47,5 ch), la Can-Am Pulse vous catapulte de 0 à 100 km/h en seulement 3,8 s. Les départs aux feux rouges s’annoncent donc sportifs.

Plusieurs modes de conduite sont accessibles via le commodo gauche auquel il faut s’habituer un peu, car assez chargé en boutons. Il y a le choix entre les profils : Eco, Rain, Normal et Sport +. Chacun influe notamment sur la réponse à l’accélérateur, ainsi que sur le contrôle de traction de la machine qui limite la perte d’adhérence lors de l’accélération. La différence entre chaque profil se ressent bien, tandis que sur les routes encore humides de notre parcours, le mode pluie se montre vraiment performant.

Une fois la chaussée plus sèche, nous avons pu hausser le rythme et constaté que la Pulse se distingue par une bonne agilité grâce à son poids contenu à 177 kg. La batterie servant de cadre, la moto est aussi plus compacte et rigide pour un comportement davantage sportif. Du côté du freinage, j’ai été particulièrement séduit par le système régénératif avec la rétro poignée. Pour freiner avec le moteur, il suffit de basculer la poignée de gaz dans l’autre sens. C’est plutôt intuitif et on y prend goût. De quoi compenser le léger manque de mordant du freinage traditionnel.
Les caractéristiques principales de la Can-Am Pulse
Caractéristique | Valeur |
---|---|
Puissance | 11 kW (15 ch) ou 35 kW (47,5 ch) |
0 à 100 km/h | 3,8 s |
Vitesse max | 129 km/h |
Batterie | 8,9 kWh |
Autonomie | 130 km (mixte) / 160 km (urbain) |
Recharge | 20-80 % en 50 min à 6,6 kW |
Technologie | Écran TFT 10,25″, Apple CarPlay |
Prix et concurrence de la Can-Am Pulse :
La gamme de la Can-Am Pulse est simple puisque seulement deux versions sont au programme : Pulse à 15 999 € et Pulse ’73 à 18 299 €. Quand la version standard est disponible avec les motorisations 125 cc (11 kW) et A2 (35 kW), l’édition spéciale ’73 est uniquement déclinée dans la version la plus puissante.

Pour ce qui est de la concurrence, le roadster canadien a pour grande rivale la Zero Motorcycles S affichée au prix de 17 545 €. Un peu plus cher que la Can-Am Pulse de base, mais elle embarque une batterie plus conséquente de 14,4 kWh. En revanche, la Canadienne permet une recharge plus rapide et une meilleure agilité avec son poids inférieur.
Le verdict

Can-Am Pulse
Voir la ficheOn a aimé
- Look futuriste
- Position de conduite un peu sport
- Sensations fortes à l’accélération
- Agile grâce au poids contenu
- Freinage régénératif par poignée inversée
On a moins aimé
- Devoir choisir entre un porte bagage ou un passager
- Frein avant manque de mordant
- Vide-poches riquiqui
- Quelques plastiques cheap
- Prix premium
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