Avant d’entrer dans le studio photo, le 5 octobre dernier, je ne savais pas trop à quoi m’attendre au sujet de la nouvelle Citroën ë-C3. Les attentes autour de ce modèle, alors présenté aux journalistes, étaient élevées. On pouvait déjà croire à un second souffle pour Citroën. Mais, que se passerait-il si le design était décevant ?
Pour trancher, il fallait pousser la porte du hangar. Là, ce fut plutôt une bonne surprise. Non pas que je sois particulièrement sensible aux choix stylistiques du modèle, mais pour 23 300 € (et même moins), ce véhicule électrique s’est vraiment révélé malin dans son approche. L’ensemble était cohérent sur le papier et, désormais, l’accueil du public le confirme.
Plébiscite parmi les amateurs de VE
Le modèle vient d’être officialisé ce 17 octobre. Sur les réseaux sociaux, les réactions sont dans l’ensemble positivement unanimes : « Ce VE a le potentiel pour être un « moment pivot » pour l’industrie », « Incroyable. Cette voiture va être un énorme carton », « 44kWh, 100kW de charge maxi, un prix attractif. Voilà ce qu’on attend ! J’espère que ça va montrer la voie ! »
Des captures d’écran de précommandes sont même exhibées. Seule la Citroën Ami avait provoqué un tel emballement pour le constructeur français. Il restera à voir si le grand public est aussi enthousiasmé par le modèle en concession.
Un boost pour l’électrique chez Citroën
Citroën est en perte de vitesse. Les résultats ne sont pas catastrophiques, mais la marque doit réagir. C’est notamment l’actuelle C3 thermique qui continue de porter le gros des ventes (plus de 46 % en 2023). Ce modèle est donc crucial pour la marque aux chevrons.
C’est sur le 100 % électrique que Citroën rame particulièrement. En 2023, la marque devrait faire un peu mieux que les 4 435 voitures électriques immatriculées de 2022. L’ë-C4 qui sauve un peu les meubles, avec ses 2 701 immatriculations (pour 2023). Cependant, ni ë-C4, ë-C4X ou ë-Berlingo ne séduisent véritablement les amateurs : trop chères, peu convaincantes… un peu comme la Citroën e-Méhari quelques années plus tôt. Tous modèles cumulés, Citroën fait moins bien que le Hyundai Kona EV ou la Mini électrique seuls. Heureusement, la nouvelle ë-C3 pourrait sauver la marque du marasme dans lequel elle est enfoncée.
Cacher la poussière sous le tapis
Avec cette nouvelle ë-C3, Citroën fait ce que Dacia a tenté avec la Spring en 2021. Penser que le projet est en avance sur son temps, par rapport aux nouveautés abordables attendues chez Renault (R5 ou 4L) ou chez VW (ID.2), est probablement une erreur. On est sur un modèle qui recycle une technologie développée pour le marché indien. C’est très bien pour la démocratisation de la voiture électrique, mais ce n’est pas un « exploit ».
Le modèle a bien sûr été revu par les équipes françaises pour correspondre aux standards et attentes de l’Europe : design, motorisation et surtout sécurité. Une étape nécessaire, car cette C3 (de base indienne) avait lamentablement échoué aux crash tests LatinNCAP. Autre point en suspens : qu’en sera-t-il de sa fiabilité ?
Des voix s’élèvent quand même en interne chez Citroën pour dénoncer un développement sous-traité à bas coût en Inde, bien maquillé et vendu comme une production européenne (grâce à son assemblage en Slovaquie).
Enfin, cette nouveauté devra être confrontée à l’épreuve de la route pour juger de son avenir. En attendant, la Citroën ë-C3 est bien partie pour détrôner la Spring. Pour le meilleur ou pour le pire ?
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