Proposer une automobile électrique à moins de 25 000 € était déjà une belle étape à franchir pour Citroën, mais descendre à moins de 20 000 €, c’est encore mieux. Le constructeur français se projette déjà en 2025, date à laquelle il proposera une déclinaison de sa nouvelle ë-C3 à 19 990 €, plutôt que d’imaginer un tout nouveau modèle.
Dans ce contexte, Citroën a officialisé le 17 octobre son prochain modèle 100 % électrique, vendu à partir de 23 300 €. Cette nouvelle Citroën ë-C3 n’est pas seulement un modèle abordable. C’est aussi le bon compromis entre technique et esthétique. À un horizon plus lointain, le constructeur prévoit une version encore moins chère. Mais celle-ci n’aura-t-elle pas trop de limitations d’usage ?
Objectif 200 km d’autonomie
Sur une citadine électrique, la batterie représente le plus gros poste de dépenses. Pour proposer une version à 23 300 €, Citroën a déjà fait quelques compromis sur le sujet. La batterie est d’une capacité moyenne de 44 kWh avec 320 km d’autonomie. C’est une taille et une autonomie suffisantes pour un usage urbain, périurbain ou à la campagne.
Là où Citroën a déjà fait des économies, par rapport aux batteries d’autres modèles de la marque, c’est au niveau de la composition chimique. La nouvelle ë-C3 inclut une batterie LFP (Lithium Fer Phosphate), alors que le reste du groupe utilise des batteries NMC (Nickel Manganèse Cobalt). Cette chimie LFP offre une densité énergétique réduite, mais a l’avantage d’être bien moins couteuse.
Or, Citroën ne pourra pas encore miser sur une nouvelle chimie pour réduire les coûts. Cela signifie que c’est uniquement sur la capacité de la batterie que Citroën va agir. Pour offrir 200 km d’autonomie, cette batterie devrait être d’environ 26 kWh — comme la Dacia Spring.
Il est possible que cette version à 19 990 €, prévue pour 2025, soit aussi un peu moins bien dotée en équipements de confort que les versions qui viennent d’être lancées. La bonne affaire pourrait rester la version à 23 300 €.
Une longueur d’avance sur la concurrence
Citroën va peut-être prendre de court certains de ses concurrents. Pour Renault ou Volkswagen, les modèles à 25 000 € – s’ils s’y tiennent toujours – n’arriveront pas avant 2025, voire 2026 : Renault 4L, Renault 5, Volkswagen ID.2, Volkswagen ID.1. Et en dehors des marques asiatiques et Dacia, la concurrence tarde à s’engager sur ce créneau peu rentable de la citadine électrique, à moins de faire du volume.
Citroën prend donc plusieurs années d’avance sur d’autres gros acteurs en lançant dès 2024 la version à 23 300 €, puis en 2025 celle à 19 990 €. Il ne serait pas étonnant de voir cette Citroën ë-C3 égaler assez rapidement les ventes de la Dacia Spring. Enfin, si la production de Stellantis arrive à suivre la cadence.
C’est peut-être Fiat qui pourrait venir jouer les trouble-fêtes en France. La marque italienne travaille également sur la même base technique que la Citroën pour proposer son interprétation. On est curieux de découvrir cela.
Votre dose d’informations hebdomadaire sur la voiture électrique et la mobilité électrique vous attend. Abonnez-vous à notre newsletter Watt Else dès maintenant.
+ rapide, + pratique, + exclusif
Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.
Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.
Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci
Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.
Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :
- 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
- 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
- 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.
Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.
Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.