Pour tirer le prix encore plus bas, Citroën ne lancera pas un nouveau modèle, mais une version bridée de sa nouvelle ë-C3, dévoilée le 17 octobre.

Proposer une automobile électrique à moins de 25 000 € était déjà une belle étape à franchir pour Citroën, mais descendre à moins de 20 000 €, c’est encore mieux. Le constructeur français se projette déjà en 2025, date à laquelle il proposera une déclinaison de sa nouvelle ë-C3 à 19 990 €, plutôt que d’imaginer un tout nouveau modèle.

Dans ce contexte, Citroën a officialisé le 17 octobre son prochain modèle 100 % électrique, vendu à partir de 23 300 €. Cette nouvelle Citroën ë-C3 n’est pas seulement un modèle abordable. C’est aussi le bon compromis entre technique et esthétique. À un horizon plus lointain, le constructeur prévoit une version encore moins chère. Mais celle-ci n’aura-t-elle pas trop de limitations d’usage ?

Objectif 200 km d’autonomie

Sur une citadine électrique, la batterie représente le plus gros poste de dépenses. Pour proposer une version à 23 300 €, Citroën a déjà fait quelques compromis sur le sujet. La batterie est d’une capacité moyenne de 44 kWh avec 320 km d’autonomie. C’est une taille et une autonomie suffisantes pour un usage urbain, périurbain ou à la campagne.

Citroën ë-C3 // Source : Raphaelle Baut
La Citroën ë-C3. // Source : Raphaelle Baut

Là où Citroën a déjà fait des économies, par rapport aux batteries d’autres modèles de la marque, c’est au niveau de la composition chimique. La nouvelle ë-C3 inclut une batterie LFP (Lithium Fer Phosphate), alors que le reste du groupe utilise des batteries NMC (Nickel Manganèse Cobalt). Cette chimie LFP offre une densité énergétique réduite, mais a l’avantage d’être bien moins couteuse.

Or, Citroën ne pourra pas encore miser sur une nouvelle chimie pour réduire les coûts. Cela signifie que c’est uniquement sur la capacité de la batterie que Citroën va agir. Pour offrir 200 km d’autonomie, cette batterie devrait être d’environ 26 kWh — comme la Dacia Spring.

Il est possible que cette version à 19 990 €, prévue pour 2025, soit aussi un peu moins bien dotée en équipements de confort que les versions qui viennent d’être lancées. La bonne affaire pourrait rester la version à 23 300 €.

Zoom sur l'arrière de la Citroën ë-C3 // Source : Raphaelle Baut
Zoom sur l’arrière de la Citroën ë-C3. // Source : Raphaelle Baut

Une longueur d’avance sur la concurrence

Citroën va peut-être prendre de court certains de ses concurrents. Pour Renault ou Volkswagen, les modèles à 25 000 € – s’ils s’y tiennent toujours – n’arriveront pas avant 2025, voire 2026 : Renault 4L, Renault 5, Volkswagen ID.2, Volkswagen ID.1. Et en dehors des marques asiatiques et Dacia, la concurrence tarde à s’engager sur ce créneau peu rentable de la citadine électrique, à moins de faire du volume.

Citroën prend donc plusieurs années d’avance sur d’autres gros acteurs en lançant dès 2024 la version à 23 300 €, puis en 2025 celle à 19 990 €. Il ne serait pas étonnant de voir cette Citroën ë-C3 égaler assez rapidement les ventes de la Dacia Spring. Enfin, si la production de Stellantis arrive à suivre la cadence.

Cette version de la Citroën e-C3 sera probablement moins équipée // Source : Raphaelle Baut
La version à 19 990 € de la Citroën e-C3 sera probablement moins équipée // Source : Raphaelle Baut

C’est peut-être Fiat qui pourrait venir jouer les trouble-fêtes en France. La marque italienne travaille également sur la même base technique que la Citroën pour proposer son interprétation. On est curieux de découvrir cela.

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