Trois abonnements en très haut débit sur quatre bénéficient de la fibre optique en France. Et il y a désormais une majorité d’abonnements qui sont en très haut débit.

L’essor de la fibre optique en France se poursuit, à un rythme soutenu. Le dernier point d’étape du régulateur des télécoms, publié le 9 septembre, montre que ce mode d’accès à Internet est largement majoritaire parmi les accès à très haut débit (catégorie qui inclut notamment le câble). En outre, le très haut débit est aussi dominant face aux accès à haut débit classiques, comme l’ADSL.

Arrêtées au 30 juin 2021, les statistiques livrées par l’autorité de régulation font état de 12,4 millions abonnements en fibre optique de bout en bout (en FttH, soit Fiber to the Home), c’est-à-dire des liaisons en fibre optique qui vont jusqu’au domicile de l’internaute. Le vivier de locaux éligibles aux offres FttH est lui encore plus important : on en dénombre 27 millions dans le pays.

3 abonnements en très haut débit sur 4 bénéficient de la fibre optique

En l’espèce, ces abonnements FttH représentent presque environ 75 % du nombre total d’abonnements à très haut débit. Ces derniers sont en effet au nombre de 16,6 millions en France — toujours selon des statistiques arrêtées à la fin juin. Outre la fibre optique jusqu’à l’abonné et le câble coaxial, cette catégorie des abonnements à très haut débit inclut le VDSL2, qui est une déclinaison particulière de l’ADSL.

Une connexion à Internet est considérée comme délivrant du très haut débit lorsque son débit en téléchargement atteint au minimum 30 Mbit/s. Sous ce seuil, la connexion fournit du haut débit. Il s’agit d’une démarcation arbitraire, commune dans l’Union européenne. D’autres pays dans le monde fixent des niveaux différents. Par le passé, le régulateur avait retenu le seuil de 50 Mbit/s.

Ces données témoignent d’une bascule toujours plus marquée de l’Hexagone dans les hautes vitesses de connexion. Par rapport au haut débit, la fibre optique et les autres modes d’accès comparables représentent 54 % du nombre total d’abonnements, soit plus d’un sur deux. Tendance qui s’accentue avec le temps, du fait « d’une baisse toujours plus rapide du nombre d’accès à haut débit ».

Fibre optique

Un déploiement en cours, en 2016. // Source : Département des Yvelines

En un an, il y a eu 4,1 millions de nouveaux abonnés à la fibre en France. Et rien que sur le deuxième trimestre 2021, un million. Du côté des déploiements, il a été relevé 1,5 million de nouvelles lignes FttH et une « forte accélération des déploiements » dans les réseaux d’initiative publique, des zones dans lesquelles les collectivités territoriales ont la main sur l’aménagement numérique du territoire.

Ce dynamisme se déroule dans le cadre d’un plan appelé France Très Haut Débit, qui vise la connexion complète du pays en fibre optique FttH en 2022, avec un seuil d’au moins 80 % de logements éligibles. Ce plan, lancé en 2013, a fait l’objet de critiques sur son coût et sur sa pertinence : pour certaines zones très rurales, des arguments se font entendre pour finir la couverture avec de la 4G ou de la 5G.

En théorie, la France sera intégralement connectée en fibre optique (FTTH) en 2025. C’est ce que prévoit le plan France Très Haut Débit. Si des inquiétudes persistent sur la pertinence et le coût de ce plan — d’aucuns considèrent par exemple que dans certaines zones très rurales, il vaut mieux couvrir les derniers kilomètres en 4G ou en 5G –, cette stratégie suit son cours. Et il est possible de suivre son évolution.

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