Un soldat se retrouve propulsé en plein cœur d’une bataille gigantesque. Il préfère avancer à tâtons. À sa droite, un coéquipier se prend une balle en pleine tête, sans doute tirée par un sniper au loin. Le coup d’œil à gauche est un peu plus rassurant : un tank allié pilonne des bâtisses occupées par l’ennemi avec ses obus. Puis il regarde au-dessus de lui et n’en croit pas ses yeux : un avion de chasse doit en découdre avec un autre. Soudain, un immense cyclone vient redistribuer les cartes. Bref, il se passe toujours un truc à l’écran, qu’importe la direction vers laquelle on regarde.
C’était un aperçu de Battlefield 2042, nouvel opus de la saga phare à paraître le 19 novembre 2021 sur PC, Xbox Series S, Xbox Series X, Xbox One, PS5 et PS4. Il s’agit d’une simulation de guerre moderne exclusivement en ligne, avec une ambition démesurée : sur les plateformes les plus récentes, ce sont 128 joueurs qui sont envoyés sur une même carte, immense et nourrie par des événements aléatoires impressionnants (ce fameux cyclone, donc). Battlefield 2042 est actuellement accessible sous la forme d’une bêta ouverte.
Du grand spectacle au service d’un gameplay ciselé
Il faut dès lors comprendre que le studio Dice, en charge du développement, fait tout pour en mettre plein la vue. Ce souhait passe par un moteur graphique flamboyant, mélangeant éléments destructibles, végétation dense (quand il y en a), profondeur de champ inouïe, modélisation ultra réaliste, météo dynamique (qui change l’ambiance)… En termes d’immersion, Battlefield 2042 frappe très fort — surtout, là encore, sur les plateformes les plus puissantes (on y a joué sur Xbox Series X, très à l’aise avec le jeu). Seuls quelques pépins techniques viennent ternir un peu le tableau, comme certains éléments visuels qui clignotent. Avec un peu de chance, ils seront de l’histoire ancienne dans la version finale (les développeurs vont se servir de la bêta pour corriger ces bugs).
Si ébouriffant soit-il, le cyclone qui apparaît de manière aléatoire en Guyane — où les soldats américains doivent protéger des fusées face à l’armée russe (spoiler : l’une d’elles peut décoller !) — n’est pas là que pour stopper les joueuses et les joueurs en pleine fusillade. S’il est tentant de contempler le spectacle offert par une nature déchaînée, il sera préférable de prendre ses jambes à son cou pour décamper et trouver un lieu sûr. Heureusement, la carte est suffisamment étendue pour trouver refuge quelque part. Après tout, elle doit pouvoir accueillir plus de 100 joueurs sans leur donner l’impression qu’ils sont les uns sur les autres. Malgré tout, les environnements n’évitent pas les goulots d’étranglement, généralement aux endroits qu’il est nécessaire de capturer pour faire perdre l’équipe adverse. Dice appelle ces points d’intérêt les clusters.
On a d’ailleurs rencontré quelques petits problèmes d’équilibrage dans ces premières parties de Battlefield 2042, liés de près ou de loin à ce décor trop immense pour empêcher les campeurs d’attendre patiemment que leurs futures victimes passent dans la lunette de leur fusil. On a aussi déploré ces retours à la partie parfois mal placés (sous des feux nourris). Pour contrebalancer ces désagréments, Dice intègre des moyens de modifier rapidement son arme, histoire d’opter pour un équipement plus adapté aux différentes situations (combats rapprochés ou plus éloignés). Car, bien évidemment, les environnements sont d’une richesse assez poussée en matière de géographie, ce qui implique plusieurs contraintes pour appréhender les combats (des couloirs étriqués, des bâtiments, des étendues à découvert…).
Les sensations de tir sont, bien sûr, au diapason de ce ressenti sur le socle technique. Elles sont excellentes, avec un feeling qui s’appuie sur un héritage important depuis les toutes premières joutes en ligne offertes par la saga Battlefield (ça commence à dater). À l’inverse, la conduite des différents véhicules pourra paraître plus quelconque, voire aléatoire (les avions de chasse…). Pour pimenter un peu mieux les matches, Battlefield 2042 offre l’opportunité d’incarner plusieurs personnages spécialistes (4 dans la bêta, 10 dans le jeu final). Maria Falck peut par exemple soigner les autres quand Webster Mackay dispose d’un grappin pour se déplacer plus rapidement. On imagine que les puristes sauront en tirer des ingrédients tactiques, Battlefield 2042 s’inscrivant dans cette lignée de jeux à plusieurs à l’exigence assumée. Avec du très, très grand spectacle en prime pour attirer les autres.
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