Vous connaissez le « Tu Dum » de Netflix, mais avez-vous déjà entendu sa version créée spécifiquement pour les salles de cinéma, par un des compositeurs contemporains les plus connus du monde du cinéma ?
C’est le journaliste Dallas Taylor du podcast Twenty Thousand Hertz qui a remis en avant ce jingle très peu connu — ce qui semble évident, vu que la plateforme de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) ne diffuse que très peu de films sur grand écran — dans un épisode mis en ligne le 5 août 2020.
On y entend Tanya Kumar, la responsable du design de la marque Netflix, expliquer que la multinationale souhaitait garder son célèbre « Tu Dum ! » mais le rallonger et lui donner plus d’ampleur cinématographique. « Nous avons reçu environ 6 ou 7 compositions différentes, puis on a délimité trois compositions. C’est plus tard que nous nous sommes arrêtés sur une seule, qu’on aimait vraiment tous», explique-t-elle.
Dallas Taylor a extrait le générique en question et l’a mis en ligne sur son site — on peut aussi le retrouver en ligne depuis plus d’un an sur Vimeo.
Un Tu Dum incontournable
L’important, selon la cadre de l’entreprise, était de maintenir une cohérence avec le jingle que tous les utilisateurs de Netflix connaissent, et qui précède chaque contenu vidéo qu’on lance sur la plateforme. « On sait que les gens l’adorent tel qu’il est », confie-t-elle.
En février 2019, la plateforme de SVOD avait présenté un nouveau visuel de « générique » créé spécialement pour apparaître avant les contenus 100 % originaux de Netflix (des séries comme Stranger Things ou Orange is the new black, par exemple), où l’on voyait le « N » de la marque s’étioler en différents bâtonnets de couleurs. « Cela montre le spectre d’histoires, de langues, de fans et de créateurs qui rendent Netflix magnifique », expliquait la multinationale.
La marque avait tout de même tenu à préciser, dans son tweet officiel : « Et avant que vous ne posiez la question : non, le son ne changera pas. »
SOME PERSONAL NEWS: Starting today there's a new logo animation before our originals. It shows the spectrum of stories, languages, fans, & creators that make Netflix beautiful — now on a velvety background to better set the mood.
— Netflix Queue (@netflixqueue) February 1, 2019
And before you ask: no, the sound isn’t changing pic.twitter.com/itwYXRe6ZF
Hans Zimmer est un compositeur incontournable des salles obscures. L’Allemand naturalisé américain a créé les bandes originales de nombreux films cultes comme Thelma et Louise, Le Roi Lion, Pirates des Caraïbes, The Dark Knight, Inception ou encore Interstellar. Il a aussi composé la musique de The Crown, série originale développée par Netflix depuis 2016.
La multinationale diffuse très peu de films en salles : la logique de l’entreprise a toujours été de maintenir qu’elle doit avant tout servir ses 193 millions de membres dans le monde, qui paient un abonnement chaque mois. Cependant, ses ambitions au niveau des cérémonies de récompenses, comme les Oscars, l’ont poussée à accepter de projeter certains de ses longs-métrages au cinéma, afin de pouvoir concourir et tenter de décrocher des statuettes. Il s’agit d’une politique qui ne peut pas s’appliquer en France — et qui est au cœur d’un débat avec le Festival de Cannes depuis des années — car la loi sur la chronologie des médias impose qu’un film sorti en salles ne puisse pas être mis en ligne sur une plateforme de SVOD avant 36 mois (si ladite plateforme ne s’est pas investie dans le financement de la fiction française).
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