Il fut un temps où se procurer un jeu signifiait presque systématiquement passer à la caisse. À l’époque, chaque titre existait avant tout en version physique, avec des coûts de production et de distribution qui laissaient peu de place au modèle free-to-play.
La démocratisation du dématérialisé — d’abord sur PC, puis sur consoles — a progressivement changé la donne. Le marché a vu émerger une multitude de jeux free-to-play, pensés pour capter le temps de jeu et, souvent, encourager des dépenses optionnelles auprès des joueurs les plus investis.
De ce fait, les éditeurs ont tout intérêt à proposer des expériences solides et engageantes. Si ce modèle économique influence nécessairement certaines mécaniques de jeu (progression, saisons, événements), il ne se limite plus à des productions low-cost aux graphismes sommaires ou au gameplay rudimentaire : de nombreux free-to-play rivalisent aujourd’hui avec des jeux payants.
Les 10 meilleurs jeux gratuits à lancer sur PS5, Xbox et PC
Plutôt que de nous limiter aux choix les plus évidents, nous avons cherché ici à couvrir un large éventail de genres, tout en privilégiant des titres accessibles à la fois sur PS5, Xbox et PC. L’objectif : proposer une sélection variée, capable de convenir à des profils de joueurs très différents.
2XKO (PC, PS5, Xbox Series)
2XKO n’est pas un jeu de combat sorti de nulle part. Il s’agit du premier vrai jeu de bagarre signé Riot Games, le studio derrière League of Legends et Valorant. Et qui dit Riot, dit free-to-play compétitif pensé pour durer.
Anciennement connu sous le nom de Project L, le jeu mise sur des affrontements en 2 contre 2, avec des mécaniques d’assist et de synergies entre champions qui donnent une vraie identité au gameplay. 2XKO réussit à trouver un bon équilibre entre accessibilité et profondeur de jeu, sans verrouiller son contenu derrière la carte bancaire. Tout l’essentiel est jouable gratuitement, les microtransactions se limitant aux cosmétiques, même si certains packs peuvent sembler onéreux. Pour un free-to-play, le niveau de finition, la direction artistique et la lisibilité des combats en font déjà l’un des meilleurs jeux de combat gratuit.
Apex Legends (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Switch)
Apex Legends n’est plus un rookie du battle royale. Depuis sept ans, le jeu de Respawn Entertainment propose une formule gratuite et nerveuse dans un univers de science-fiction, jouable en cross-platform sur console et PC. Le principe reste inchangé : largué depuis un vaisseau sur une carte, en escouade de deux ou trois joueurs, l’objectif est d’éliminer les autres équipes tout en survivant à la zone qui se referme progressivement autour de vous.
Malgré le poids des années, Apex Legends reste une valeur sûre du genre, même si certains choix liés au modèle live service sont vivement critiqués. Skins régulièrement jugés hors de prix — parfois affichés à plusieurs centaines d’euros –, renouvellement du contenu considéré comme insuffisant, absence toujours remarquée d’un mode solo permanent ou de nouvelles cartes vraiment structurantes : autant de choix qui ont progressivement entamé l’engagement d’une partie de la communauté, au point d’atteindre récemment un niveau historiquement bas selon Steam Charts.
Marvel Rivals (PC, PS5, Xbox Series)
Il fut un temps où Overwatch dominait sans partage le paysage des hero shooters. Aujourd’hui, l’heure est clairement à Marvel Rivals. Le jeu de NetEase s’inscrit dans la droite lignée d’Overwatch : un hero shooter en équipes, basé sur des personnages aux compétences bien distinctes, des affrontements en 6 contre 6 et des objectifs à remplir. Une formule éprouvée, mais toujours efficace, surtout lorsqu’elle est portée par une licence aussi populaire que Marvel.
Là où Marvel Rivals marque beaucoup de points, c’est par sa capacité à s’appuyer sur la licence, tout en adoptant un modèle free-to-play accessible. Jouable gratuitement sur PS5, Xbox Series et PC (avec cross-play hors parties classées), le titre propose un casting déjà très fourni de super-héros et de super-vilains, des synergies satisfaisantes entre les personnages et des environnements partiellement destructibles.
Warframe (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Switch, iOS)
Là où des titres comme Anthem ou Destiny 2 ont parfois peiné à tenir leurs promesses, Warframe continue de prospérer grâce à une identité très forte : un gameplay ultra-rapide de ninja de l’espace, basé sur un système de mouvement unique (parkour, bullet jump, glissades, course sur les murs) qui donne une sensation de vraie toute puissance. C’est cruellement satisfaisant : on traverse les niveaux à toute vitesse et enchaînant les capacités.
C’est un vrai free-to-play au sens strict, avec un modèle économique particulièrement équitable. Absolument tout le contenu jouable — warframes, armes, modes, extensions — peut être débloqué gratuitement, sans mur payant. La monnaie premium s’échange entre joueurs, ce qui permet même d’accéder à des cosmétiques payants sans dépenser d’argent réel. Ajoutez à cela douze ans de mises à jour majeures, des modes très variés (mondes ouverts, roguelike, combats spatiaux, extensions narratives) et une power fantasy assumée, où le jeu vous laisse devenir volontairement surpuissant. En contrepartie, la courbe d’apprentissage reste exigeante, parfois obscure — mais pour qui accepte d’y consacrer un peu de temps, Warframe demeure en 2025 l’un des free-to-play les plus généreux.
Un socle solide qui explique aussi pourquoi, fin 2025, Warframe connaît un nouveau pic de fréquentation et s’impose plus que jamais comme l’une des références absolues du free-to-play.
UFL (PC, PS5, Xbox Series)
UFL s’adresse avant tout à ceux qui commencent à fatiguer d’acheter EA Sports FC chaque année pour des évolutions souvent marginales. Longtemps laissé sans véritable concurrence directe, le géant du foot s’est imposé grâce à ses licences et à la puissance de son mode FUT, tandis que eFootball — passé lui aussi au free-to-play — n’a jamais réellement réussi à bousculer l’ordre établi. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la concurrence n’a pourtant pas abandonnée, et UFL arrive enfin avec une proposition cohérente, pensée dès le départ comme un jeu-service gratuit conçu pour durer.
Là où UFL apporte une vague de fraîcheur, c’est grâce à un gameplay plus posé et plus lisible, orienté simulation plutôt qu’arcade. Développé sous Unreal Engine 5, le jeu mise sur une physique de balle crédible, une défense largement manuelle (qui tranche avec l’assistance automatique de la concurrence) et une construction du jeu plus tactique.
Le cœur de l’expérience repose sur la Ligue Mondiale, un mode compétitif proche de FUT mais avec une vraie contrainte de salary cap via les points de réputation, empêchant d’aligner uniquement des stars dès les premières heures. Entièrement free-to-play, UFL constitue l’alternative la plus crédible à EA FC pour celles et ceux qui veulent grinder un jeu de foot en ligne autrement, sans repartir de zéro chaque année.
Les Sims 4 (PC, Mac, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series)
Les Sims 4 reste, fin 2025, un cas à part dans le paysage du free-to-play. Plus de onze ans après sa sortie, le jeu de Maxis ne se pense plus vraiment comme un titre classique, mais comme une plateforme de simulation de vie en constante évolution. Depuis le passage au gratuit du jeu de base en 2022, l’entrée est totalement libre : créer des Sims, construire, gérer les principaux stades de vie et profiter de mises à jour régulières est possible sans dépenser un centime. Une longévité exceptionnelle, renforcée par des ajouts techniques et de confort venus enrichir le socle gratuit au fil des années.
Il faut toutefois le préciser : Les Sims 4 est gratuit à l’entrée, mais l’expérience la plus riche reste largement conditionnée aux extensions. Ce sont elles qui apportent les mécaniques de gameplay les plus structurantes — fantasy, exploration, carrières ou surnaturel — tandis que les kits (moins chers) viennent compléter l’ensemble. Le jeu peut rapidement devenir coûteux sur la durée si l’on s’y investit pleinement, mais il offre en contrepartie une vraie liberté de création, largement portée par une communauté de moddeurs extrêmement active.
Rocket League (PC, PS4, PS5, Xbox Series, Xbox One, Switch)
Rocket League repose sur un concept aussi simple qu’unique : du football, mais avec des voitures propulsées à toute vitesse dans des arènes futuristes. Lancé à l’origine comme un jeu payant avant de passer en free-to-play en 2020, le titre de Psyonix cache derrière son idée loufoque une profondeur mécanique impressionnante. Contrôle aérien, gestion du boost, placements, rotations d’équipe : Rocket League est facile à comprendre, mais incroyablement difficile à maîtriser, ce qui pousse sans cesse à relancer une partie.
Avec ses matchs courts de cinq minutes, ses nombreux modes occasionnels et compétitifs, ainsi que ses tournois, le jeu trouve un équilibre parfait entre accessibilité et exigence. Cette formule efficace explique pourquoi Rocket League reste, encore aujourd’hui, l’un des jeux gratuits les plus joués et les plus présents sur la scène compétitive.
Fortnite (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Switch, Android, iOS via Cloud)
Fortnite a-t-il encore besoin d’être présenté ? Difficile de faire plus emblématique dans le paysage du free-to-play. Initialement pensé comme un jeu coopératif en PvE, Fortnite a explosé grâce à son mode battle royale, au point de relancer tout un genre et d’imposer de nouveaux standards en matière de jeu-service.
Mais aujourd’hui, Fortnite est bien plus qu’un simple battle royale. Epic Games a progressivement transformé son jeu en un véritable hub social et créatif, avec des événements spectaculaires rassemblant des millions de joueurs, des concerts virtuels, et une multitude de modes alternatifs. Entre le mode Créatif, les expériences communautaires, LEGO Fortnite, Rocket Racing ou Fortnite Festival, le jeu est devenu un immense bac à sable.
Fall Guys (PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Switch)
Passé free-to-play en 2022, le jeu de Mediatonic incarne aujourd’hui le battle royale casual que l’on relance depuis sa bibliothèque pour jouer entre amis, sans pression ni prise de tête. Il repose sur un principe simple : enchaîner des épreuves loufoques et éliminatoires jusqu’à ce qu’il ne reste qu’un seul vainqueur.
Derrière ses couleurs acidulées et ses haricots maladroits, Fall Guys assume désormais un rôle clair : celui d’un terrain de jeu communautaire, porté par un mode créatif devenu central et par un mode classé qui offre enfin un cadre aux joueurs les plus investis. C’est précisément cette évolution qui fait aujourd’hui son intérêt. Là où le développement officiel tourne en régime allégé, la communauté prend le relais avec des centaines d’épreuves inventives, accessibles à tout moment.
Valorant (PC, PS5, Xbox Series)
Valorant est sans doute le titre le plus compétitif de cette sélection. Développé par Riot Games, le FPS tactique a su trouver sa place face à un Counter-Strike parfois jugé trop peu mis à jour, en proposant une formule similaire avec plus d’artifices. Valorant reste mécaniquement accessible dans ses bases, tout en demandant des centaines, voire des milliers d’heures pour en maîtriser pleinement les subtilités : visée, placement, lecture du jeu et coordination d’équipe.
Le cœur du gameplay repose sur un mode 5 contre 5, opposant une équipe en attaque à une équipe en défense. L’objectif est simple sur le papier : éliminer l’équipe adverse ou poser (puis défendre) le Spike. La vraie différence vient des agents, chacun doté de compétences uniques qui ajoutent une couche tactique supplémentaire sans jamais prendre le pas sur le tir pur. Gratuit, ultra-compétitif et soutenu par une scène esport massive, Valorant s’adresse avant tout à celles et ceux qui recherchent un FPS free-to-play exigeant. À noter toutefois que les joueurs PC y trouveront sans doute davantage leur compte, le jeu étant clairement pensé et optimisé pour le clavier-souris, même s’il reste accessible sur console.
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