Tesla continue de peaufiner l’Autopilote, désormais capable de visualiser les feux de signalisation et les panneaux stop pour réagir en conséquence.

Quand on configure sa Tesla au moment de la commander, l’onglet ‘Pilotage automatique’ indique une fonctionnalité à venir : « reconnaissance et réaction aux feux de signalisation et aux panneaux stop. » Selon les informations d’Electrek publiées le 24 avril, cette évolution est désormais lancée en bêta. Comme toujours, ce sont les conducteurs nord-américains qui en profitent en premier.

Grâce à cette mise à jour, l’Autopilote est en mesure de visualiser les feux de signalisation et les panneaux stop avant de ralentir et s’arrêter. Des vidéos de démonstration circulent déjà sur YouTube pour montrer l’efficacité de cette fonctionnalité rapprochant un peu plus les voitures Tesla de la conduite autonome.

L’Autopilote des Tesla est peaufiné, mais…

Comment fonctionne Traffic Light and Stop Sign Control ? « Cette fonctionnalité ralentira la voiture à l’approche de tous les feux détectés, qu’ils soient verts, jaunes clignotant ou même éteints. À mesure que votre voiture approchera de l’intersection, elle indiquera son intention de ralentir par le biais d’une notification, ralentira puis s’arrêtera sur la ligne rouge montrée dans l’interface. » Pour continuer son trajet, le conducteur doit confirmer manuellement en appuyant brièvement sur la pédale d’accélération (ou en pressant vers le bas le sélecteur de modes de conduite). 

Tesla a déjà posé des premières limites à cette fonctionnalité, pour le moment lancées en test public. Traffic Light and Stop Sign Control est décrite comme « conservatrice », ce qui signifie qu’elle aura tendance à ralentir beaucoup la voiture — du moins au début. D’après un document obtenu par Electrek à la fin du mois de mars, il y a même un biais pour les feux verts : si le conducteur n’indique pas à la voiture qu’elle peut tracer sa route, alors elle s’arrêtera. Comme toujours, la vigilance de celle ou celui derrière le volant sera essentielle. D’autant qu’ici, les conséquences peuvent être graves en cas de comportement irresponsable.

Autopilote Tesla // Source : Capture du 1er mars 2019

Autopilote Tesla

Source : Capture du 1er mars 2019

Elle n’est pas développée non plus pour faire tourner le véhicule à droite ou à gauche dans une intersection (comme est censée le faire une voiture autonome qui sait où elle doit aller). Par ailleurs, elle ne fonctionne pas dans certains cas précis : les passages à niveau, les zones avec passages cloutés, les signalisations temporaires (à l’approche d’un chantier) ou encore les stations de péages.

« Avec le temps, à mesure que nous apprenons de la flotte, la fonctionnalité opérera de manière plus naturelle », confie Tesla dans la note de mise à jour. Comprendre : le constructeur a besoin des propriétaires pour emmagasiner un maximum de données. On rappelle qu’Elon Musk vise la fin d’année pour faire de ses produits des taxis autonomes. On rappelle aussi que Tesla a dû revoir ses ambitions à la baisse concernant les capacités de l’Autopilote en Europe. 


Si vous avez aimé cet article, vous aimerez les suivants : ne les manquez pas en vous abonnant à Numerama sur Google News.