On le sait : le lobbying autour de la sortie du FSD (la conduite autonome) de Tesla en Europe prend de l’ampleur. Après des vidéos tournées dans les grandes capitales européennes et une publication des démarches effectuées auprès des autorités, Tesla voit plus loin avec une opération spéciale inédite en décembre 2025.

Dans une démarche stratégique visant à préparer le terrain pour sa technologie phare, Tesla lance une offensive de séduction massive sur le Vieux Continent.

Alors que le système Full Self-Driving (Supervised) cumule déjà plus de 10 milliards de kilomètres parcourus à travers le monde, le constructeur américain a décidé de ne pas attendre le feu vert réglementaire final pour démontrer ses capacités chez nous. Dès le 1er décembre 2025, Tesla ouvrira les portes de ses véhicules pour des démonstrations en avant-première, transformant les curieux en passagers témoins de l’autonomie en action.

Cette opération d’envergure se déploie spécifiquement en France à travers un réseau de centres Tesla participants. Les automobilistes intéressés par cette technologie de rupture pourront réserver gratuitement une session d’essai passager dans dix grandes agglomérations, incluant les centres Tesla de Paris (Nord et Est), Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille, Nantes, Cannes, Toulouse et Strasbourg. En proposant ces expériences immersives, Tesla souhaite concrétiser une technologie souvent perçue comme futuriste et rassurer le grand public avant sa commercialisation effective. Et, évidemment, mettre un coup de pression aux autorités européennes.

Le Tesla Model X (2025) // Source : Tesla
Le Tesla Model X (2025) // Source : Tesla

Un lancement en 2026 dans le viseur

L’enjeu est de taille pour la firme d’Elon Musk, qui vise un lancement commercial du FSD en Europe pour le début de l’année 2026. Si la fonctionnalité est déjà opérationnelle sur des marchés comme les États-Unis, la Chine ou le Canada, son déploiement européen reste suspendu à l’approbation des régulateurs locaux. Ces essais publics servent donc de levier pour prouver la maturité du système et créer une attente chez les consommateurs, alors que la marque continue d’accumuler des données de conduite pour valider la sécurité de son logiciel — c’est tout l’enjeu derrière le projet aux Pays-Bas.

En Europe, l’Autopilot est malheureusement, à date, un tout autre logiciel que le FSD américain, qui ne lui rend pas justice.

Au-delà de cette phase de démonstration, Tesla réaffirme sa vision à long terme : transformer la flotte existante en véhicules entièrement autonomes. Le constructeur assure que les modèles actuels (Model S, 3, X et Y, le Cybertruck n’étant pas disponible ici), déjà équipés de l’Autopilot de série, sont prêts à recevoir les futures mises à jour logicielles qui permettront, à terme, une conduite sans aucune surveillance humaine.

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