Demain peut-être, vous n’aurez même plus à vous soucier de brancher votre voiture pour la recharger, un robot pourrait le faire à votre place.  

Le monde de la recharge électrique est en pleine effervescence. Entre bornes ultrarapides, échange de batteries (battery swap) et recharge par induction, l’innovation semble sans fin. Et désormais, la Chine songe à y ajouter une autre de ses spécialités : la robotique.

Lors de notre séjour en Chine avec Renault, en ce mois d’octobre 2025, pour découvrir l’écosystème chinois, ZD Energy (Zhida en Chine) faisait partie des sociétés retenues pour exposer son savoir-faire. L’entreprise est spécialisée dans les bornes de recharge AC et elle fournit de nombreux constructeurs pour les installations à domicile des clients. Mais ce qu’elle est venue nous présenter relevait un peu plus de la science-fiction, puisqu’il s’agissait de plusieurs robots de recharge sur lequels ZD Energy travaille.

Un robot de recharge : à quoi ça sert ?

L’objectif principal d’un tel dispositif est bien sûr de supprimer ce qui peut être perçu comme une corvée pour le conducteur du véhicule électrique. L’usager n’aura ainsi plus à manipuler de câble de recharge, puisque le robot va s’en occuper à sa place. C’est d’ailleurs également l’un des arguments phares de la recharge par induction.

Il est vrai que brancher et débrancher sa voiture n’est pas vraiment la tâche la plus valorisante. Surtout lorsqu’on se branche sur des bornes publiques avec son câble T2 qui traîne dans le caniveau, qu’il faut ensuite manipuler pour le ranger dans son coffre ou frunk… Dans le cas de la recharge rapide, ce sont la rigidité et la lourdeur du câble qui rendent sa manipulation souvent désagréable. Imaginer qu’un robot le fasse à notre place apparaît donc comme un certain confort.

3 robots pour des usages différents

ZD Energy nous a donc présenté trois robots de recharge. Le premier est un bras articulé capable de brancher et débrancher un câble, grâce à des aimants positionnés sur le bras robotique et la poignée du câble de recharge. Avec différents capteurs, le robot est capable de trouver le bon angle pour brancher le câble, ce qui signifie qu’il peut s’adapter à différents véhicules.

ZD Energy robot de recharge  // Source : Raphaelle Baut pour Numerama
ZD Energy, robot de recharge. // Source : Raphaelle Baut pour Numerama

Ce n’est pour l’heure qu’un prototype, mais l’entreprise cherche à améliorer le système. L’idée derrière une telle innovation est de proposer dans le futur ce type de bras robotisé aux parkings d’entreprises autant qu’au domicile des clients. Est-ce réaliste ? Au-delà de la question du coût d’une telle fantaisie, il faudra voir si le robot est capable d’ouvrir la trappe de recharge seul et d’être programmé pour enclencher ou arrêter la charge au moment opportun.

Un autre bras robotisé amené par l’entreprise n’était lui pas qu’un concept, mais un robot de recharge actuellement testé à l’aéroport d’Hong Kong pour gérer la recharge de véhicules professionnels. Les salariés n’ont alors qu’à garer les véhicules de piste aux emplacements prévus et le bras va réaliser le branchement, le câble étant cette fois directement intégré au bras. Dans un cadre professionnel tel que celui-ci, le robot évite d’avoir à gérer les oublis de certains employés quand il s’agit de penser à brancher leur véhicule après le service.

Robots autonome de recharge et bras robotisé de ZD Energy  // Source : Raphaelle Baut pour Numerama
Robots autonome de recharge et bras robotisé de ZD Energy. // Source : Raphaelle Baut pour Numerama

La forme du dernier robot n’est pas sans nous rappeler un projet français similaire, nommé Charles. Il s’agit d’un robot autonome qui est capable de naviguer dans un parking pour aller seul jusqu’à un véhicule à recharger. C’est typiquement le genre de service que l’on peut imaginer dans les parkings d’aéroports ou de gares pour recharger le véhicule juste avant le retour du client. Le robot autonome embarque une batterie interne qui lui permet de recharger les véhicules identifiés (par une application, par exemple).

Ces projets paraissent encore farfelus, mais si l’on se fie à la vitesse à laquelle la Chine transforme ses idées en réalités industrielles, il vaut mieux ne pas en rire trop vite. Cela reste à surveiller du coin de l’œil, car plusieurs entreprises planchent sur ce sujet.

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