Tesla est toujours le roi du sprint du fin de trimestre : les ventes de Model Y ont doublé la R5

Le marché de la voiture électrique a repris des couleurs en France en cette fin de troisième trimestre. Avec 31 439 immatriculations en septembre, la voiture électrique représente un peu plus de 22 % de parts de marché, et ce, avant la vague du leasing social 2025. C’est le meilleur mois de septembre depuis 4 ans. D’ailleurs, alors qu’il reste 3 mois de ventes, 2025 a déjà battu 2022 en nombre d’immatriculations pour les électriques, c’est encourageant.

AAA Data nous a adressé les chiffres le 1er octobre 2025. Sans grande surprise pour une fin de trimestre, c’est Tesla qui reprend la tête du classement. Néanmoins, plusieurs marques ont brillé depuis la rentrée.

Des résultats Tesla toujours en dent de scie

Cela devient une routine : le mois qui conclut le trimestre, Tesla réalise de belles performances en matière d’immatriculations de son Model Y. Le phénomène est d’autant plus visible au cours des douze derniers mois, où la concurrence sur le marché français est plus rude pour la marque américaine à cause des modèles français. Tesla a l’habitude de finir les trimestres sur un sprint de livraisons, avec des volumes qui dépassent largement les deux mois précédents. Nous avons croisé le directeur de Tesla France le 23 septembre au salon de Lyon. Il revenait d’un important centre de livraison en pleine effervescence, ce qui laissait présager un bon résultat pour la marque.

En septembre 2025, Tesla a ainsi immatriculé 5 fois plus de Model Y qu’en août. Avec 4 844 exemplaires de son best-seller, le constructeur américain survole le classement des voitures électriques. La Renault 5, en seconde position, affiche près de la moitié des immatriculations : 2 537 unités. En fait, le Model Y flirte ce mois avec les volumes d’une Dacia Sandero (environ 5 100 exemplaires).

Néanmoins, le reste de la gamme n’est pas aussi prolifique : la Model 3 n’est qu’en 11^e place avec 738 immatriculations. Il n’y a toujours pas de stock renouvelé pour les deux modèles haut de gamme de la marque, ce qui donne 2 Model X et aucune Model S.

Renault toujours dans une bonne dynamique

Même si la Renault 5 e-tech semble éclipsée par le score du Tesla Model Y, la citadine française continue d’assurer de bons résultats. Avec 2 537 exemplaires immatriculés, la R5 ne faiblit pas, et c’est plutôt encourageant, car elle voit ses ventes dopées en fin d’année avec le leasing social. Avec 21 734 unités depuis le début de l’année, la R5 conserve la tête du classement des voitures électriques en France, et elle ne devrait pas être rattrapée par le Model Y.

À la différence de Tesla, Renault n’a pas qu’un seul modèle qui marche bien sur le marché. Le Renault Scénic est toujours sur le podium du classement avec 1 422 exemplaires, il est aussi assez régulier dans ses volumes d’immatriculation. La Renault 4 e-tech commence aussi à afficher des volumes plus encourageants : 927 unités en septembre, ce qui place le modèle en 7ᵉ position.

Seule ombre au tableau : la Mégane e-tech, qui continue de perdre du terrain avec 693 véhicules. Ce n’est pas aussi inquiétant que ce que l’on peut observer chez le concurrent Stellantis, mais ce modèle a vraiment besoin de trouver un moyen de se relancer sur le marché français.

La Dacia Spring a retrouvé un nouveau souffle après une longue période creuse depuis son renouvellement. Elle se classe juste derrière la Renault 4 e-tech, ce qui fait que le groupe Renault classe 4 modèles dans le top 10.

Skoda Elroq, le modèle qui grimpe

Depuis le mois de mai, le Skoda Elroq a intégré le top 10 sans forcément attirer l’attention. Ce modèle est un joli succès pour le groupe Volkswagen sur le marché français. Il va certainement continuer à se maintenir à des volumes encourageants, car il a su apporter rapport qualité/prix/performances apprécié par la clientèle française (et européenne). Avec 954 immatriculations au mois de septembre, le modèle n’a pas à rougir de ses performances, surtout que la concurrence est rude dans cette partie du classement.

La Volkswagen ID.3, à la 10ᵉ place, signe aussi un retour en grâce de ce modèle, qui a été un temps boudé par les acheteurs français. Ses résultats sont plus fluctuants, mais la compacte reprend l’ascendant sur l’ID.4 et cela fait plaisir de voir autre chose que des SUV séduire la clientèle. Ce modèle devrait aussi bénéficier de l’effet leasing social sur la fin de l’année.

Un rebond pour deux modèles Stellantis

La Peugeot e-208 réalise son meilleur résultat de l’année en ce mois de septembre. Après un été où les immatriculations ont tourné au ralenti pour la citadine de Peugeot, elle enregistre 1 167 unités en septembre. Nous n’avons pour l’heure pas encore le détail des chiffres pour définir s’il s’agit d’immatriculations stratégiques pour finir le trimestre sur une note positive ou si de nouveaux acheteurs se sont pressés en concession avant même le leasing social. Le résultat nous interpelle suffisamment pour que l’on ne sabre pas trop vite le champagne pour un regain de ventes de la e-208.

La Citroën ë-C3 a aussi souffert d’une vague assez creuse cet été, mais nul doute que ce modèle va enregistrer de meilleures ventes sur les derniers mois de l’année avec le leasing social. En attendant, en septembre, le modèle a réalisé 1 089 immatriculations, des volumes qu’elle avait en début d’année.

En revanche, pour le reste des modèles électriques du groupe Stellantis c’est très compliqué. Les e-2008 et e-3008 sauvent (encore) les meubles. Du côté de Fiat, Jeep, Opel et DS, on doit avoir quelques sueurs froides à évoquer les résultats des électriques. Pour tenter de rassurer ces marques, on va leur dire que les constructeurs japonais font encore pire.

Le top 20 des voitures électriques de septembre 2025

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