En 2024, il n’y avait pas eu de nouvelle Apple Watch Ultra. La montre haut de gamme d’Apple, lancée en 2022 et renouvelée en 2023, était jugée par la marque comme suffisamment performante pour ne pas avoir besoin d’un renouvellement. C’est donc sans surprise que l’Apple Watch Ultra 3 est la montre connectée la plus intéressante du line-up 2025 d’Apple. C’est elle qui reçoit le plus de nouveautés, même si la catégorie peine à se renouveler depuis plusieurs générations.
Points forts
- Autonomie au-dessus des 2 jours
- Une dizaine de minutes de recharge quotidienne suffit
- Le top du top en santé/sport
- L’ajout du satellite ouvre des possibilités intéressantes
Points faibles
- Un design toujours clivant
- Un prix très élevé
Entre 2 et 3 jours d’autonomie sur une seule charge : le vrai exploit de l’Apple Watch Ultra 3 est là
Sur son site, Apple promet 42 heures d’autonomie pour la Watch Ultra 3. Un calcul basé une nouvelle méthodologie de test : Apple considère désormais qu’un utilisateur moyen porte sa montre pendant 6 heures chaque nuit. En plus du sommeil, le calcul d’Apple comprend 600 consultations de l’heure, la réception de 180 notifications, 30 minutes de navigation, 60 minutes d’activité sportive et de la musique.
Qu’en est-il au quotidien ? À notre grande surprise, c’est encore mieux en vrai. Durant notre premier essai du produit, nous l’avons rechargé à 100 % le vendredi autour de 18 heures, puis nous ne l’avons pas lâché jusqu’au lundi 11 heures, lorsqu’il a atteint les 6 % d’autonomie (on perd un peu moins de 10 % par nuit). Les 42 heures sont largement dépassées : notre Apple Watch Ultra 3 a plutôt duré une soixantaine d’heures, en enregistrant trois nuits et trois marches en extérieur (donc avec GPS), avec l’iPhone à proximité (et sans recharge pendant les douches). C’est de très loin un record pour ce produit : jamais une Apple Watch n’avait dépassé les deux jours sans recharge ponctuelle.

Comment expliquer cette meilleure autonomie ? Les équipes d’Apple mettent en avant plusieurs éléments, comme une batterie 6 % plus grande et plusieurs ajustements matériels, pour améliorer l’efficacité énergétique. L’Apple Watch Ultra 3 profite aussi d’un écran plus avancé, pensé pour mieux optimiser l’autonomie, tout en se rafraîchissant plus régulièrement (toutes les secondes en mode always-on). Malgré un look similaire, la vraie innovation de la Watch Ultra 3 est là : progressivement, Apple supprime le défaut principal de ses montres connectées.
Côté recharge, Apple promet désormais le 0-80 % en 45 minutes (1 heure auparavant). Nous observons de notre côté pris 50 % en 30 minutes et 80 % en 50 minutes. Une telle configuration permet de se contenter d’une recharge de 10-15 minutes par jour, qui permet de récupérer l’équivalent d’une consommation d’une journée.
Un écran à peine plus grand, mais des bordures moins visibles
Apple ne le revendique pas officiellement, mais la Watch Ultra 3 dispose d’un plus grand écran que les deux précédentes générations (l’écart est faible). Un changement qui s’explique simplement : les bordures s’amincissent enfin. Il faut dire que l’Apple Watch Ultra 2 n’avait pas l’air d’un produit Apple moderne, tant ses bordures semblaient épaisses. On retrouve quelque chose de plus raisonnable ici, même si la Watch Ultra 3 reste un « gros » produit. Les amateurs de bon design préfèreront sans doute la Watch Series 11.



En plus de rogner sur les bordures, l’écran de l’Apple Watch Ultra 3 passe de la technologie LTPO2 à la technologie LTPO3, qui lui garantit une meilleure efficacité énergétique grâce à des commutateurs plus rapides. C’est ce changement qui joue un rôle dans l’autonomie de la montre, un produit toujours allumé.
Autre mise à niveau : Apple dote aussi sa montre sportive de la technologie « wide-angle OLED », déjà aperçue sur la Series 10 l’année dernière. Elle offre une meilleure lisibilité sur les côtés même si, durant notre test, nous n’avons pas vu la différence. Ce sont surtout les bordures plus fines qui font plaisir. En ce qui concerne la puce : il s’agit de la même que l’année dernière, l’Apple S10. Il s’agit d’un des SoC les plus puissants du marché pour une montre, si ce n’est le meilleur.
Adieu la 3G, bonjour la 5G : un changement qui ne change pas grand-chose
S’il s’agit très certainement d’un détail, notez que l’Apple Watch Ultra 3 supporte désormais la 5G, quand les anciennes montres se limitaient à la 4G. Une montre connectée ne peut évidemment pas profiter de la plus grande rapidité de la 5G, mais il s’agit surtout d’un pari d’avenir. Dans 5 ans, une Watch Ultra 3 captera les antennes de dernière génération, quand sa prédécesseure n’en sera pas capable. De ce point de vue, ce changement est plutôt appréciable.

En ce qui concerne la 3G, elle disparaît avec l’Apple Watch Ultra 3. Apple ne la considère plus nécessaire sur une montre. Reste la question importante : a-t-on vraiment besoin d’un forfait sur une montre connectée ? Une utilisation seulement avec l’iPhone est suffisante pour la plupart des utilisateurs, seuls les sportifs peuvent avoir besoin d’une montre indépendante du Bluetooth.
Hypertension, urgence par satellite… Des nouveautés majeures mais discrètes
Côté santé, l’Apple Watch Ultra 3 reste une des références du marché des bracelets connectés. Elle mesure toujours rythme cardiaque, oxygène dans le sang, électrocardiogramme, température du poignet (ovulation et prédiction de maladies) et sommeil, sans oublier de très nombreuses statistiques disponibles dans l’application Santé (comme l’asymétrie de la marche ou la vitesse dans les escaliers).
Apple ne réinvente pas la roue en 2025, si ce n’est par l’introduction d’un très ingénieux score de sommeil (que les anciennes montres ont aussi avec iOS 26 et watchOS 26). Il attribue des notes pour la durée du sommeil, l’heure du coucher et la stabilité, en se basant sur des études de l’Académie américaine du sommeil, pour aider les porteurs de Watch à mieux dormir.

La grosse nouveauté de la Watch Ultra 3 (et de la Series 11) et le suivi de l’hypertension, qu’Apple déploie aussi sur les Ultra 2, Series 10 et Series 9. Cette fonction, qui pourrait sauver des vies, vise à détecter des problèmes de tension susceptibles de tuer brusquement une personne (crise cardiaque, AVC…). Le but d’Apple, qui se base sur des années de test et des centaines de milliers de patients, est de détecter des comportements semblables à ceux de personnes qui ont connu des problèmes similaires. L’Apple Watch peut alors signaler un problème, exporter un PDF avec toutes les données et recommander de consulter un médecin.
Évidemment (et heureusement), nous n’avons pas pu essayer cette nouveauté. Il faut 30 jours de mesures pour commencer à recevoir des notifications qui, espérons-le, n’arriveront jamais. Ce qui compte est que le suivi de l’hypertension sauvera sans doute des vies, avec notamment la possibilité pour les personnes concernées de mesurer leur tension manuellement et de l’ajouter dans l’application Santé pour améliorer l’algorithme.

Autre nouveauté presque inédite sur une montre (Google a doublé Apple) : le support des connexions satellitaires, trois ans après l’iPhone 14. L’idée d’Apple est assez folle : si vous êtes perdus dans le désert et que vous n’avez pas de téléphone, alors l’Apple Watch Ultra 3 peut se connecter à un satellite dans l’espace pour demander de l’aide. Rien que ça. Nous avons assisté à une démo de la fonction à Cupertino, mais nous n’avons naturellement pas appelé les urgences en France pour vérifier que tout fonctionnait. L’expérience utilisateur est globalement la même que sur iPhone.

On espère qu’Apple continuera de développer les services satellitaires à l’avenir, alors que la fonction semble si prometteuse à l’heure de Starlink ou ASTS. Pouvoir envoyer des messages et passer des FaceTime sans réseau pourrait être une vraie révolution pour les produits Apple : la marque doit continuer de miser là-dessus pour toujours plus éclipser ses concurrents.
Enfin, en ce qui concerne le sport, il n’y a pas d’évolution cette année (watchOS 26 change l’interface de l’application Exercice, mais les capacités sont les mêmes). L’Apple Watch Ultra 3 mesure toujours tout très précisément, avec le support de nombreuses applications tierces. Une nouveauté amusante est le Workout Buddy, une IA générative qui vous parle pendant vos exercices. Mais elle a deux limites : il faut avoir son iPhone sur soi (c’est lui qui génère le texte) et elle ne supporte que l’anglais au lancement.
Le verdict

Apple Watch Ultra 3
Voir la ficheOn a aimé
- Autonomie au-dessus des 2 jours
- Une dizaine de minutes de recharge quotidienne suffit
- Le top du top en santé/sport
- L’ajout du satellite ouvre des possibilités intéressantes
On a moins aimé
- Un design toujours clivant
- Un prix très élevé
Où acheter l’Apple Watch Ultra 3 au meilleur prix ?
L’Apple Watch Ultra 3 est commercialisée à partir du 19 septembre 2025 au tarif de 899 euros, dans une version Bluetooth+5G unique. Voici les meilleures offres du moment :
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