Pour les fans de vol spatial, c’était un cadeau de Noël avant l’heure. Et un soulagement à la fois pour la NASA et le programme Starship. Dans un message paru le 24 décembre, SpaceX a partagé sur X une photo du Super Heavy dressé dans son hangar d’assemblage, accompagné d’une légende laconique, mais victorieuse : « stack complete ».
Ce message confirme l’assemblage final du booster 19, qui attend encore la mise en place de l’étage supérieur (le Ship) pour avoir un Starship complet. Une fois les deux segments empilés, SpaceX aura une fusée Starship v3 — c’est-à-dire de troisième génération — prête théoriquement à s’envoler, une fois tous les tests d’allumage effectués.

Un sprint industriel pour sauver 2026
Mais au-delà de l’image spectaculaire du propulseur droit comme un i, c’est la vitesse d’exécution qui retient l’attention. Il y a encore trois semaines, la situation paraissait critique pour rester dans les clous du vol 12 du Starship, prévu pour le début de l’année 2026. La destruction accidentelle du booster 18 sur le pas de tir faisait craindre une sortie de piste pour le planning.
Pour espérer maintenir ce calendrier, SpaceX était confronté à un sacré défi : compresser le cycle d’assemblage, qui s’étale généralement sur quelques mois, à quelques semaines. Un pari réussi pour cette partie, comme le montre le tweet de l’entreprise américaine. Et au passage, ce tour de force signe un record de production pour le groupe.
Ce coup d’accélérateur industriel, au-delà de la prouesse technique, a aussi des implications stratégiques pour SpaceX et la NASA.
La mise à disposition rapide d’un autre booster vient en somme « effacer » la perte du précédent exemplaire et, donc, évite un effet domino sur le projet Starship, mais aussi pour le programme Artémis, qui consiste à ramener des astronautes américains sur la Lune, et qui a grand besoin de la fusée géante pour y parvenir.

Place aux essais de mise à feu
Cependant, tout n’est pas encore joué pour SpaceX. Si le matériel est prêt du côté du Super Heavy, la pression va maintenant se déplacer des hangars de production vers le pas de tir. L’usine a fait sa part, et c’est aux équipes de lancement d’assurer le coup dorénavant, en espérant qu’il n’y ait pas eu de défaut de fabrication.
Ainsi, le booster 19 sera prochainement transféré à l’extérieur pour subir une batterie de vérifications décisives. En particulier, SpaceX devra réussir la fameuse campagne de mise à feu statique, qui consiste à allumer pendant une poignée de secondes les 33 moteurs Raptor au sol, pour s’assurer que la motorisation et la structure réagissent bien.
Il s’agit d’une étape risquée : c’est parfois dans ce genre d’essai qu’un raté a lieu. L’enjeu est donc important pour janvier, car toute la question sera de voir si la cadence industrielle infernale de décembre s’est déroulée avec la même rigueur et la même fiabilité qu’un rythme de production normal. La réponse arrivera dans quelques semaines.
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