À la suite de l’explosion du tout premier booster de génération « block 3 » (le propulseur B18), SpaceX se trouve dans une course contre-la-montre inhabituelle. Pour tenir la date critique du vol 12 du Starship prévu début 2026, l’entreprise américaine doit réussir une prouesse industrielle.

C’est un sacré défi d’ingénierie que s’est lancé SpaceX. Le géant américain de l’astronautique et du vol spatial a déclaré le 22 novembre sur X (ex-Twitter) viser un assemblage du prochain booster Super Heavy au mois de décembre 2025. Cela, afin de rester en phase avec le calendrier des essais prévus pour le premier exemplaire de fusée Starship v3.

Or, pointe le site NASASpaceflight dans son édition du 28 novembre, il s’agit là d’une course contre-la-montre inédite pour l’entreprise, depuis qu’elle a perdu le booster 18 lors d’un test cryogénique. Car pour tenir l’échéance du vol 12, attendu pour le premier trimestre 2026, il va lui falloir établir un véritable nouveau record de production.

Un booster 19 de Starship à construire très vite

En effet, il était prévu initialement d’utiliser le booster 18 pour le vol 12, qui devait donc être la mission inaugurale du Starship v3. Mais le propulseur a été littéralement éventré lors de l’essai survenu au Texas, dans la nuit du 20 au 21 novembre. Dès lors, impossible de compter dessus, les dégâts étant trop importants. C’est donc vers le booster 19 qu’il faut se tourner.

Historiquement, le record de construction d’un booster à Starbase — le lieu où SpaceX fabrique et teste ses fusées Starship — est de trois mois. En clair, pour tenir le délai d’un vol 12 au premier trimestre 2026, SpaceX tente de réaliser en trois ou quatre semaines ce qui lui prend habituellement tout un trimestre.

Starship SpaceX
Le booster 18, avant sa destruction. // Source : SpaceX

Le pari industriel est donc risqué et l’échéance prévue impose une cadence jamais vue. Un retard risquerait de décaler l’assemblage à janvier et d’avoir ensuite des effets en cascade sur le reste du programme — jusqu’à menacer la fenêtre de tir du vol 12 et, plus globalement, la suite du plan de SpaceX, ce qui pourrait nuire au programme Artémis de la NASA.

SpaceX cravache donc pour préparer le booster 19 dans les temps, malgré la perte spectaculaire du booster 18. En parallèle, la société doit aussi remettre en état les alentours du banc d’essai qui a servi à tester le booster 18. Les infrastructures ont passablement souffert de l’explosion — bien qu’a priori moins critique que celle de juin.

La pression est grande sur les épaules de SpaceX, et l’entreprise joue en ce moment une partie de sa crédibilité sur le Starshipdéjà partiellement érodée. Il lui faut donc prouver qu’une détonation importante sur son site d’essai n’est en définitive qu’un incident de parcours que l’on peut encaisser et surmonter en quelques semaines.

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