L’anomalie qui a fortement endommagé le nouveau propulseur Super Heavy, le 21 novembre dernier, ne devrait pas perturber le planning de SpaceX outre-mesure. Le lendemain de l’incident, l’entreprise américaine a pris la parole sur X (ex-Twitter) pour affirmer qu’un autre booster serait très bientôt assemblé, sans entraîner de retard particulier.
« L’équipe de Starbase prévoit d’assembler le prochain lanceur Super Heavy en décembre, ce qui l’aligne sur le calendrier d’essais prévu pour le premier véhicule Starship v3 ainsi que ses systèmes au sol associés. Le douzième vol d’essai de Starship est toujours prévu pour le premier trimestre 2026 », a tenu à rappeler la société.
SpaceX ne peut guère retarder son planning
Cette promesse renouvelée de mener à bien le douzième test, toujours dans la fenêtre de tir prévue, entre janvier et mars, survient dans un contexte tendu. SpaceX est censée fournir une fusée totalement opérationnelle d’ici à la mi-2027, mais la confiance en sa capacité de tenir ses engagements pour le programme Artémis s’est érodée.
D’où le choix de l’administrateur intérimaire de l’agence spatiale américaine (NASA) de rouvrir la compétition pour la mission Artémis III. Ici, SpaceX avait été sélectionné pour assurer le transport des astronautes entre la surface de la Lune et la station située en orbite. Sauf que la variante du Starship prévue à cet effet semble trop en retard.
Dernièrement, une fuite de document interne a suggéré que SpaceX ne sera pas en mesure tenir l’objectif de la NASA consistant à ramener du personnel sur le satellite en 2027 — l’agence ayant elle-même accumulé du retard et des difficultés sur ses propres tâches. En conséquence, SpaceX aurait besoin au moins d’un an de plus pour finaliser son travail.
Un décalage d’un an est-il absorbable dans la compétition qui se structure entre les États-Unis et la Chine pour savoir qui va arriver en premier sur la Lune ? Peut-être, mais encore faut-il ne pas accumuler trop de sorties de route entretemps. Or, l’incident survenu à Starbase, là où SpaceX fabrique, assemble et teste le Starship, peut faire dérailler le planning.
Pour ne rien arranger, le premier étage qui a été éventré lors du test du 21 novembre était un étage de troisième génération, pour le Starship v3, censé tourner la page du v2, dont les débuts ont été laborieux. L’exemplaire, noté B18, était le premier du genre. Le hasard des choses fait qu’il a aussi été le premier à voir sa carrière s’interrompre prématurément.
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