Plus d’un an après la catastrophe du sous-marin Titan, qui avait implosé en partant explorer le Titanic, les premières images de l’épave ont été rendues publiques. La Garde côtière des États-Unis (USCG, pour United States Coast Guard), a publié plusieurs vidéos de ce qu’il reste du submersible d’Ocean Gate, avec un premier extrait diffusé sur X le 17 septembre 2024.
Les 5 passagers qui avaient embarqué le 18 juin 2023 à bord du sous-marin Titan étaient tous décédés dans l’accident.
Les images de l’épave du subermible Titan au fond de l’océan
La vidéo révèle notamment dans quel état se trouve la queue du sous-marin, avec « un morceau de fibre de carbone au premier plan », précisent les gardes-côtes. Des restes de la coque du submersible sont visibles dans une autre vidéo, mise en ligne le 18 septembre. Les vidéos ont été obtenues à l’aide d’un véhicule télécommandé, filmant à environ 3 700 mètres de fond dans l’océan Atlantique.
Ces vidéos ont été présentées alors que viennent de s’ouvrir les auditions d’une commission d’enquête des gardes-côtes, pour tenter de faire la lumière sur les circonstances de la tragédie. Les audiences ont commencé ce lundi 16 septembre et se tiendront en public jusqu’au vendredi 27 septembre. Lors d’un exposé introductif, la commission d’enquête a indiqué que les éléments matériels localisés et filmés étaient des « preuves concluantes » de l’implosion du Titan, a rapporté CNN.
Le système de navigation du sous-marin était laborieux
Outre ces images très impressionnantes, d’autres éléments ont été apportés lors des auditions pour commencer à comprendre comment a pu se produire l’accident, ce vendredi 20 septembre. D’après The Verge, l’ingénieure spécialisée en robotique marine Antonella Wilby, ancienne employée d’Ocean Gate, a apporté un témoignage sur le système de navigation du Titan, qui semblait pour le moins compliqué.
Le submersible Titan n’avait pas de GPS, mais utilisait un système appelé USBL (« Ultra-short baseline acoustic positioning system »). Cette méthode permettait de connaître la profondeur et la position du sous-marin à l’aide d’impulsions sonores. Habituellement, ces données sont automatiquement transmises dans un logiciel de cartographie permettant de suivre la position d’un sous-marin. Toutefois, selon le témoignage d’Antonella Wilby, le Titan ne fonctionnait pas ainsi. Les coordonnées étaient transmises à la main dans un carnet. Elles étaient ensuite saisies dans Excel, avant que la feuille de calcul soit finalement chargée dans le logiciel de cartographie.
Le processus, bien que prévu pour être effectué tous les 5 minutes, paraissait donc particulièrement laborieux et lent. Antonella Wilby indique qu’elle avait tenté d’attirer l’attention sur les risques, et avait été exclue de l’équipe pour avoir déclaré que c’était « une façon idiote de faire de la navigation ».
Les audiences se poursuivent et l’on peut s’attendre à ce qu’elles révèlent d’autres éléments permettant de répondre aux questions de sécurité posées par l’implosion du Titan.
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