Zéro échec, zéro raté. Le bilan 2022 de SpaceX est remarquable quant à ses lancements de fusées Falcon 9 et Falcon Heavy.

2022 restera peut-être comme la meilleure année de l’histoire de SpaceX, du moins si l’on se focalise sur ses statistiques de lancement. En effet, l’entreprise américaine a littéralement survolé les douze mois de l’année, avec des dizaines de lancement et, en date du 28 décembre, aucun raté. Elle a même pu mettre en action le Falcon Heavy à l’occasion d’un tir en novembre.

Si l’on fait une rétrospective de l’année écoulée, SpaceX a procédé à 58 décollages avec sa fusée Falcon 9. Il s’agit du lanceur principal du groupe, qui est capable de resservir pour d’autres lancements et dont le premier étage a la faculté de rentrer automatiquement sur Terre. Le premier tir de l’année a eu lieu le 6 janvier.

SpaceX Falcon 9
« Bisou, je m’envole ». Allégorie de l’année 2022 pour SpaceX. // Source : Charles Boyer

58 tirs constituent un nombre considérable : cela représente en moyenne plus d’un tir par semaine. L’entreprise américaine vient d’ailleurs de réaliser le 58e ce 28 décembre — il s’agit d’une mission au profit de Starlink, son service d’accès à Internet par satellite, qui connaît une forte progression dans le monde. Un dernier tir est attendu le 30 décembre. Ce sera le 59e.

Si tous les décollages se sont bien passés, il y a également deux autres statistiques dont peut se féliciter SpaceX : d’une part, toutes les missions ont été menées à bien. Les satellites ont été déployés comme prévu aux altitudes et aux positions prévues. D’autre part, tous les retours de premier étage de Falcon 9 ont réussi. Il n’y a eu aucun crash. Zéro échec, zéro raté.

S’il fallait trouver une ombre à ce tableau, ce serait peut-être ces trois occasions où SpaceX n’a pas tenté une récupération de booster. C’était vrai lors du vol du Falcon Heavy (aucune tentative n’a eu lieu) et lors de deux autres vols, les 12 et 23 novembre. Trois occasions manquées sur une soixantaine de missions. Il y a pire comme bilan, assurément.

SpaceX a connu une année marquée par diverses actualités : il a signé avec la Nasa pour assurer le transport d’astronautes jusqu’en 2028. Il a mené une mission privée à bord de l’ISS avec Axiom Space. Il a réutilisé une même fusée plus de dix fois. Il a enchaîné les tirs en très peu de temps. Il discute avec l’agence spatiale américaine pour aider Hubble. Et il a dévoilé le projet Starshield.

Une année marquée par des difficultés, aussi

Bien sûr, SpaceX a connu des difficultés dans d’autres secteurs. En début d’année, son service Starlink a perdu quarante satellites à cause d’un orage magnétique (le groupe en a toutefois aujourd’hui des centaines). Le vol orbital du Starship n’a pas eu lieu, alors qu’il était espéré pour 2022. Le réveillon étant imminent, on doute qu’il y aura une tentative d’ici au 31 décembre.

Les difficultés rencontrées avec le Starship viennent en plus des reproches qui lui sont faits régulièrement au sujet de Starlink. L’augmentation des satellites pour ce réseau de satellites de télécommunications est décriée par les astronomes, qui ne peuvent plus observer le ciel sans gêne depuis la Terre. Tout ce trafic dans l’espace devient aussi plus difficile à gérer et à anticiper.

Il n’empêche. La trajectoire de SpaceX est spectaculaire. Désormais, la société gère le transport courant d’astronautes, vers l’ISS aujourd’hui et dans le cadre du retour sur la Lune demain. Le contraste est en tout cas saisissant avec l’Europe, qui n’a plus accès à Soyouz, a perdu Vega-C à son 2e vol, attend toujours Ariane 6 et ne peut pas enchaîner les vols avec Ariane 5.

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