Si certains avaient encore besoin d’une preuve pour comprendre que jeux vidéo et NFT ne font pas bon ménage, le cas S.T.A.L.K.E.R. 2: Heart of Chernobyl risque de définitivement les convaincre. Le 15 décembre dernier, GSC Game World annonçait vouloir inclure des NFT dans le jeu. Environ 24 heures plus tard, le studio a annulé cette décision.
« Chers Stalkers, nous vous avons entendu. En raison des retours que nous avons reçus, nous avons pris la décision d’annuler toutes les initiatives liées aux NFT dans S.T.A.L.K.E.R. 2 », peut-on lire dans un court communiqué publié le 16 décembre. À l’origine, GSC Game World voulait créer un metaverse S.T.A.L.K.E.R. pour permettre aux fans d’être propriétaires de certains éléments du jeu grâce à la blockchain. Cela incluait l’opportunité de devenir un metahuman — soit un personnage à son effigie ultra détaillé dans le jeu.
Bonne nouvelle : il n’y aura pas de NFT dans S.T.A.L.K.E.R. 2
Comme toujours quand on parle de NFT dans les jeux vidéo, l’annonce initiale de GSC Game World n’a pas été très bien accueillie. « Ils n’ont besoin de rien faire pour que je sois enthousiasmé, et ils vont quand même tout gâcher », déplore gorgusmaximus sur Reddit. « Sérieux. Pourquoi… J’adore ces jeux et ils se sentent obligés d’aller dans cette m****. Sans déconner… », témoigne DorrajD. De son côté, daviejambo questionne l’intérêt des NFT : « Donc, ils font appel à des enchères pour que les plus fortunés puissent avoir un personnage dans le jeu — pas sûr qu’ils aient besoin de NFT pour ça. » Certains se sont simplement contentés d’un « P***** ».
Dans un article publié le 16 décembre par The Verge, on peut découvrir l’existence d’un long communiqué qui tentait de justifier l’introduction de NFT dans S.T.A.L.K.E.R. 2: Heart of Chernobyl (il a été vite supprimé). En toute transparence, GSC Game World y indiquait que c’était l’argent qui l’avait motivé — les NFT étant généralement associés à des grosses sommes, en témoigne le nouveau jeu de Peter Molyneux. « S.T.A.L.K.E.R. 2 est le jeu le plus ambitieux et complexe que nous n’ayons jamais fait. Tous les fonds que nous allons récolter pendant le développement (y compris les revenus liés aux NFT) seront utilisés pour rendre le jeu meilleur », expliquait l’entreprise, qui ne s’appuie pas sur un éditeur pour commercialiser ses jeux. Elle rappelait aussi le caractère optionnel des NFT, qui n’auraient eu aucun impact sur l’histoire ou le gameplay.
Le communiqué permet enfin de prendre connaissance de ce qui aurait été les plans de GSC Game World en matière de futurs NFT dans S.T.A.L.K.E.R. 2: Heart of Chernobyl. En plus d’apparaître dans l’univers, ils auraient pu permettre d’intégrer des noms, surnoms, gants, tatouages, tenues, badges et cartes à collectionner. Soit des éléments qui n’ont pas besoin d’une blockchain pour exister.
GSC Game World n’est pas le premier acteur du jeu vidéo à être critiqué. Il y a quelques jours, les joueuses et les joueurs ont vivement désapprouvé l’intégration de NFT dans le jeu vidéo Ghost Recon Breakpoint, édité par Ubisoft. Numerama révélait d’ailleurs que les employés de l’entreprise française étaient, eux aussi, en profond désaccord avec cette initiative.
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