Les développeurs de Lies of P, peut-être l’un des héritiers du genre soulslike parmi les plus solides, malgré quelques défauts de jeunesse, n’ont pas fini de nous faire souffrir. En témoigne l’arrivée d’une extension Overture et pensée comme un prologue de l’aventure principale. Le DLC, qui n’est pas indépendant et nécessite le jeu de base, est tout de même facturé 30 €, ce qui sous-entend un contenu à la hauteur.
Petit préambule important avant de rentrer dans le vif du sujet : si Overture s’apparente à un voyage dans le passé de Lies of P, son accès est loin d’être direct. Il est nécessaire d’avoir battu le Maître du Défilé Corrompu, soit le boss de fin du chapitre 9. Vous avez démarré une partie NG+ ? Il sera nécessaire d’atteindre de nouveau ce stade pour débloquer la première zone du DLC. Il est de toute façon vivement recommandé d’être bien armé avant de se lancer dans Overture, qui repose sur un défi coriace dès les premières minutes.

Le DLC de Lies of P en donne pour son argent
L’extension Overture cherche donc d’abord à étendre toujours plus le tissu narratif de l’univers de Lies of P, qui se révèle fascinant. Nous voilà toujours plongés dans les décors de Krat, dans la peau de Pinocchio et sur les traces de la Rôdeuse légendaire (qui cherche à se venger). En se passant à une époque où la ville était un peu plus reluisante, Lies of P: Overture se distingue par ses environnements de prime abord un tantinet plus enjoués. Ainsi aura-t-on l’occasion de traverser un zoo, rempli d’animaux qui nous veulent du mal, ou encore une fête foraine. Plus tard, on se retrouvera carrément sur une banquise, avec un sol glacé qui se dérobe sous nos pieds.
L’une des grandes qualités de Lies of P: Overture tient assurément dans les lieux inédits qu’il demande de traverser (sachant que le point central reste l’Hôtel Krat, différent du jeu de base). Mention spéciale à la fête foraine qui propose de vraies attractions pour peu qu’on trouve les pièces pour ouvrir leur accès. Elles prennent la forme de mini-jeux ou d’affrontements bonus. Cette atmosphère festive tranche avec le spectacle horrifique qui commence à s’emparer de Krat.
On apprécie également les renforts du côté de l’arsenal de Pinocchio, en particulier les griffes (de Wolverine). Hyper rapides, elles compensent leur faible durabilité — quand on pare — avec une agilité hors pair. Avec elles, le héros peut faire montre d’une agressivité sans commune mesure. C’est même étonnant pour un titre autant basé sur la défense (les parades parfaites cassent les armes adversaires, et se révèlent vite indispensables pour survivre). L’autre bel ajout prend la forme d’une épée-pistolet façon Final Fantasy XVIII. Car, oui, Lies of P continue ses références dès qu’il le peut.

Naturellement, il faut s’attendre à une expérience particulièrement corsée, et ce, dès les premiers affrontements avec les ennemis communs. À ce sujet, Lies of P: Overture pâtit du même souci d’équilibre que le jeu de base : on se fait parfois rétamer pour si peu de récompenses à la clé. Les boss, variés, valent globalement le détour, et il est toujours aussi satisfaisant d’apprendre leurs combos par cœur — au prix de dizaines et de dizaines de game over. Le boss ultime suinte quand même une volonté d’en faire un peu trop, en témoigne un schéam de début de phase deux particulièrement impitoyable et difficile à défendre. Sans oublier le côté « Copie de Malenia » qui rappelle Elden Ring, avec une danse aussi élégante que mortelle.
Attention, s’il y a quelques nouveautés bienvenues dans Lies of P: Overture (un peu de changement dans le bestiaire, mais aussi du recyclage), l’expérience reste la même dans les sensations. Il n’y a aucune évolution à attendre du gameplay. Tout juste pourra-t-on noter la possibilité d’utiliser un Quartz pour renforcer certains effets passifs déjà activés, entre autres améliorations portées sur l’ergonomie. Ce qui n’est en rien révolutionnaire. Malgré tout, il y a suffisamment de contenu dans Overture pour être satisfait, à condition d’aimer enchaîner les crises de nerf face à certains obstacles ardus à surmonter.
Points forts
- Visuellement, c’est joli
- Techniquement, c’est solide
- Les bases de gameplay sont là
Points faibles
- Level design paresseux
- Boss décevants
- Copie un peu trop scolaire
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