Il y a un éternel débat dans le monde des nouvelles technologies : a-t-on le droit d’utiliser librement un produit que l’on a acheté ? Apple, avec le jailbreak des iPhone, a créé une jurisprudence qui ne plaît pas aux constructeurs : techniquement parlant, un utilisateur a le droit d’installer ce qu’il veut. Nintendo ne le voit pas de cet œil et a même ajouté à ses conditions générales d’utilisation le droit de désactiver complètement une console qui aurait exécuté un logiciel pirate. L’entreprise est particulièrement punitive avec les personnes qui installent des custom firmwares sur ses consoles, puisqu’elle leur interdit d’accéder à ses serveurs.
Contrairement à la première Switch, la Nintendo Switch 2 n’est pas équipée d’une puce Nvidia avec une vulnérabilité matérielle. Son piratage risque donc d’être beaucoup plus compliqué et pourrait être patché par Nintendo à chaque mise à jour. En attendant, l’entreprise japonaise a décidé de faire la chasse aux personnes qui tentent de hacker la Switch 2. Plusieurs personnes racontent que leur console est désormais bannie, moins de deux semaines après la sortie du produit.
Nintendo bannit déjà des Switch 2 et veut dissuader les pirates
Sur X, le compte SwitchTools, qui suit l’actualité des outils pour débrider les Nintendo Switch, raconte sa mésaventure avec la Switch 2 : « Ma Switch 2 de test a été bannie après avoir utilisé une Mig Switch avec des copies parfaitement légales de mes propres cartouches, il semblerait donc que Nintendo puisse détecter quelque chose ».
La Mig Switch, si vous vous posez la question, est une cartouche pirate pour Nintendo Switch. Elle permet de stocker plusieurs centaines de jeux sur une seule carte et de faire croire à sa Switch que l’on insère des jeux authentiques. Il ne s’agit pas du piratage de la Switch le plus sophistiqué (il y a des custom firmwares qui modifient totalement la console, avec la possibilité de lancer des jeux et des émulateurs sans cartouche), mais il s’agit du moyen le plus simple de piéger une Nintendo Switch.
Les utilisateurs de systèmes pirates recommandent généralement d’utiliser sa console en mode avion, afin de ne pas alerter Nintendo. Ce qui est étonnant ici est que SwitchTools jure n’avoir utilisé que des copies légales de ses jeux, ce qui n’est techniquement pas répréhensible. Nintendo réprimanderait donc l’usage d’un Mig Switch, plutôt que le lancement d’un jeu piraté. Il n’est pas certain que sa décision soit légale, mais bon courage pour la contester. À noter que la console reste utilisable avec la cartouche piratée, mais que Nintendo bloque totalement l’usage de ses serveurs. Le jeu en ligne et les titres dématérialisés sont donc bloqués.
D’autres témoignages dénoncent les bannissements de Nintendo
Sur Reddit, d’autres utilisateurs signalent la même mésaventure. Après avoir tenté d’insérer une cartouche Mig dans leur console, ils ont immédiatement été bannis. Tous racontent ne jamais avoir eu le problème avec leurs Switch 1, ce qui laisse supposer un plus grand contrôle avec la Switch 2.
Tous les témoignages ont un point commun : ils ont inséré une cartouche Mig dans leur Switch 2. Tout porte à croire que Nintendo a décidé de se montrer particulièrement sévère avec sa nouvelle console dans l’espoir de dissuader les futurs pirates. Toute tentative pourrait abouter à un bannissement des serveurs, voire à une désactivation de la console. Après huit années difficiles sur Switch, Nintendo reprend l’ascendant sur les pirates avec la Switch 2.
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