La Nintendo Switch 2 est enfin sortie et les hackers cherchent déjà à réussir des exploits pour modifier son système d’exploitation. Mais leur premier constat devrait rassurer Nintendo : elle est bien plus protégée que la première Switch.

À chaque sortie de console, c’est la même chose : les pirates tentent de « casser » la console pour installer divers logiciels (homebrews) et, évidemment, jouer gratuitement à des titres piratés. La première Switch était victime d’une faille matérielle impossible à corriger, qui avait coûté de nombreux problèmes à Nintendo. Mais l’entreprise japonaise se rattrape huit ans plus tard : la Nintendo Switch 2 ne devrait pas subir le même destin.

Nintendo a bien protégé sa Switch 2 (plus que la première)

Nintendo est l’un des fabricants de consoles les plus opposés au piratage et n’hésite pas à multiplier les procès. La marque tente à chaque mise à jour de pourrir la vie des hackers en modifiant des fichiers système dans le seul but de compliquer le développement des nouvelles versions du custom firmware. L’entreprise se réserve aussi le droit de bloquer les consoles en cas d’infraction.

La marque va-t-elle passer ses huit prochaines années à faire la chasse aux pirates de la Switch 2 ? A priori, cette nouvelle génération devrait être moins problématique.

The Legend of Zelda: Breath of the Wild sur Switch 2 // Source : Nino Barbey pour Numerama
The Legend of Zelda: Breath of the Wild sur Switch 2 // Source : Nino Barbey pour Numerama

Comme le constate The Gamer, plusieurs prétendus pirates rapportent que la console est plus protégée que l’ancienne version. Le média écrit que trois hackers ont essayé plusieurs exploits sur la Switch 2 : ils disent avoir immédiatement bloqués par la console. Pour ça, ils ont utilisé une cartouche MIG Switch, une fausse cartouche pour la console avec un emplacement de carte microSD sur laquelle on peut stocker des jeux. Sauf que comme avait prévenu Nintendo, la console a été briquée ; au démarrage, elle boucle continuellement. Ce qui l’a rendue inutilisable.

Cartouche de Nintendo Switch 2 // Source : Nintendo
Cartouche de Nintendo Switch 2 // Source : Nintendo

Autre méthode utilisée : manipuler mémoire flash de la puce ROM. Là encore, la Switch 2 a été briquée et n’est plus utilisable. Le message du pirate qui a tenté ça émet l’hypothèse que la Switch 2 arrive à détecter les changements de tension. En fait, la puce de Nvidia utilisée par Nintendo dispose de deux cœurs processeurs qui vérifient mutuellement les opérations de l’autre. Une tentative de piratage conduit au blocage du système.

Dans le cas de la première Switch, c’était la puce Nvidia qui était à l’origine du piratage. Une vulnérabilité matérielle permettait d’exploiter le mode de récupération (RCM) pour injecter un système d’exploitation personnalisé, capable de faire tourner des applications pirates. Puisqu’il s’agit d’un problème matériel, Nintendo n’a jamais pu le réparer. Mais la nouvelle puce de la Switch 2 n’est pas vulnérable.

Une première faille a été trouvée sur la Switch 2

Ce 5 juin, jour de sortie de la console, l’expert en rétro-ingénierie David Buchanan a publié sur Bluesky une vidéo montrant l’écran d’une Switch assez étrange. Quelques pixels allumés dans le coin, et c’est tout. Ce qu’explique David Buchanan, c’est qu’il a réussi à injecter du code dans la console.

Un premier exploit sur la Switch 2 // Source : David Buchanan via Bluesky
Un premier exploit sur la Switch 2 // Source : David Buchanan via Bluesky

Il dit avoir utilisé un exploit ropchain, une méthode qui contourne certaines protections comme celles qui préviennent de l’exécution de code ou la signature de code. Pour le moment, il ne s’agit pas d’un piratage de la console : il n’a pas réussi à entrer dans le code source, uniquement dans l’espace utilisateur, comme s’il exécutait une application. C’est pour ça que la vidéo montre un petit carré de pixels : s’il affichait quelque chose sur tout l’écran, la fréquence d’images serait très mauvaise.

Si la Switch 2 n’est pas piratée pour l’instant, cette réussite est un espoir pour les pirates, qui vont maintenant chercher à rentrer dans le noyau de la console. Mais la probabilité de pouvoir lancer ce que l’on veut sur la Switch 2, même si elle dispose du même OS que la Switch 1, paraît pour l’instant faible. Les hackers repartent de zéro, avec une console pensée pour être plus sécurisée.

Découvrez les bonus

+ rapide, + pratique, + exclusif

Zéro publicité, fonctions avancées de lecture, articles résumés par l'I.A, contenus exclusifs et plus encore.

Découvrez les nombreux avantages de Numerama+.

S'abonner à Numerama+

Vous avez lu 0 articles sur Numerama ce mois-ci

Il y a une bonne raison de ne pas s'abonner à

Tout le monde n'a pas les moyens de payer pour l'information.
C'est pourquoi nous maintenons notre journalisme ouvert à tous.

Mais si vous le pouvez,
voici trois bonnes raisons de soutenir notre travail :

  • 1 Numerama+ contribue à offrir une expérience gratuite à tous les lecteurs de Numerama.
  • 2 Vous profiterez d'une lecture sans publicité, de nombreuses fonctions avancées de lecture et des contenus exclusifs.
  • 3 Aider Numerama dans sa mission : comprendre le présent pour anticiper l'avenir.

Si vous croyez en un web gratuit et à une information de qualité accessible au plus grand nombre, rejoignez Numerama+.

S'abonner à Numerama+
Toute l'actu tech en un clien d'oeil

Toute l'actu tech en un clin d'œil

Ajoutez Numerama à votre écran d'accueil et restez connectés au futur !


Marre des réseaux sociaux ? Rejoignez la communauté Numerama sur WhatsApp !