Sony n’a pas manqué son rendez-vous le plus important dédié à la PS5. Avec 9 exclusivités annoncées, la firme nippone poursuit sa stratégie ayant payé avec la PS4.

C’était certainement le rendez-vous à ne pas louper pour Sony : le 11 juin, à l’occasion d’une conférence d’un peu plus d’une heure, on a découvert les premiers jeux PS5. Plus silencieuse que Microsoft sur la future génération de console, la multinationale devait rassurer. Avec neuf exclusivités plus ou moins de taille annoncées, on peut déjà affirmer qu’il y aura de quoi jouer sur la PlayStation 5.

Ce bon coup médiatique de la part de Sony appuie un peu plus l’échec de Microsoft. La firme de Redmond n’a pas su captiver l’audience lors de la présentation des premières phases de gameplay Xbox Series X — quelques semaines auparavant. Cela ne veut pas dire que Sony a tout réussi, loin de là, ou même que Microsoft a déjà perdu la guerre. Deux points importants n’ont pas été abordés par l’entreprise japonaise : la rétrocompatibilité et la transition PS4/PS5.

PS5 à la verticale // Source : Sony

PS5 à la verticale

Source : Sony

Neuf exclusivités, déjà, pour la PS5

Horizon : Forbidden WestMarvel’s Spider-Man : Miles MoralesRatchet & Clank : Rift ApartDemon’s SoulsGran Turismo 7Sackboy : A Big AdventureReturnalDestruction All Stars et Astro’s Playroom : voilà les neufs jeux qui ne seront disponibles que sur PS5, comme l’a promis Sony. Contrairement à la Xbox Series X, la console aura droit à de vraies exclusivités tout de suite. Elles tireront profit de la puissance et des spécificités de la PS5 — et il s’agit d’un argument qui a permis à la PlayStation 4 de dépasser les 100 millions d’exemplaires vendus.

En somme, Sony a fait ce qu’il sait faire de mieux lors de cet événement diffusé sur YouTube, en y mettant le fond (oublions le remplissage et l’ouverture sur le portage de GTA V qui n’était pas une bonne idée) et la forme (du rythme et de belles transitions, malgré un flux en 1080p). Le fait d’être passé après Microsoft a dû l’aider à peaufiner la vidéo pour refaire son retard dans un contexte compliqué. Il ne faut pas s’étonner de constater que Sony n’a pas cherché à se réinventer : ce sont ses studios maison qui porteront le potentiel succès de la PS5.

Cette approche finalement très traditionnelle se lit jusque dans le design de la console, révélée par surprise pour clôturer le show. Là où la Xbox Series X ressemble à une petite tour de PC, la PS5 mise sur un look de console normale — certes futuriste. Il témoigne d’une continuité, alors que Microsoft est dans une approche articulée autour d’un écosystème très ouvert : ses exclusivités sortiront sur Xbox One, Xbox Series X et Windows 10. Les deux stratégies à l’opposé vont se confronter dans les années à venir et bien malin celui qui saura prédire laquelle fonctionnera le mieux. Après la conférence de Sony, la PS5 a pris de l’avance dans la course, puisque ses neufs exclusivités constitueront autant de raisons de privilégier la console de Sony. Désormais, on attend Microsoft au tournant.


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