Les aléas des négociations des droits obligent Netflix à retirer certains titres de son catalogue. Et pour ne plus vivre la surprise de voir vos films préférés être retirés du jour au lendemain, nous vous proposons en exclusivité de connaître le calendrier des départs.

Vous pouvez retrouver ici la liste les contenus qui quitteront le catalogue Netflix France en novembre ici.

Depuis 2017, nous proposons à nos lecteurs deux formats pour suivre l’évolution du catalogue de Netflix, la plateforme SVoD la plus utilisée en France. Chaque mois, nous éditons une sélection, la plus complète possible, des nouveaux titres ajoutés par l’entreprise dans son catalogue, avec si possible une bande-annonce, un résumé voire un avis en fonction des avant-premières que votre serviteur a pu consulter. À ce format rappelant les nouveautés, nous avons ajouté un second format consacré aux départs.

Cet article a été particulièrement plébiscité l’an passé par nos lecteurs : nous remettons donc le couvert avec plaisir. Chaque mois, nous tenterons de vous prévenir des départs prochains des œuvres sur Netflix afin de saisir la dernière chance de voir un film ou une série que vous aimez.

Pour rappel, ces départs sont liés aux contrats signés par l’Américain avec les ayants droit, ils sont bien souvent inéluctables, mais, Netflix insiste toujours sur ce point, jamais définitifs. Ainsi, lorsqu’un contrat expire, Netflix peut le reconduire directement, ou quelques mois après. Gardez donc un œil sur nos deux formats, entrées et sorties, pour ne rien manquer. Ces deux types d’articles sont réunis dans notre section Le meilleur de la SVoD qui comprend également des sélections concernant les services d’Amazon et OCS. À vos écrans !

Mars

Aussi profond que l’Océan — 7 mars

Mélodrame classique sur la disparition d’un enfant, Aussi profond que l’Océan met en scène une Michelle Pfeiffer, qui bien que loin de ses meilleurs rôles, donne à son personnage une crédibilité loin de la sensiblerie. Adapté d’un roman éponyme écrit dans les années 1990, Aussi profond que l’Océan utilise la perte, à l’âge de trois ans, d’un enfant pour dévoiler la large palette d’émotions maîtrisée par son personnage.

Coco — 12 mars

Il n’est pas question ici du long-métrage d’animation de Pixar, mais de la comédie française éponyme de Gad Elmaleh sortie en 2008. Premier film en tant que réalisateur du comique français, Coco tombe dans tous les écueils des comédies françaises, et y ajoute les défauts d’un premier film. Sans scénario, sans personnage secondaire, et seulement armé de ses jeux de mots, Elmaleh panique.

Hellboy — 15 mars

À l’heure où les salles françaises exposent La Forme de l’EauHellboy donne à voir Guillermo Del Toro dans un registre moins mélo et plus comique. Film de superhéros très pionnier, Hellboy met à l’honneur un antihéros sarcastique et touchant sur lequel ne cracherait pas les derniers Marvel, de Thor à Deadpool.

R.T.T. — 20 mars

Comédie romantique française avec Kad Merad, R.T.T. est une farce peu inspirée. Arthur (Merad) est poussé dans un avion par la décision brutale de sa femme de le quitter. Mais alors qu’il part suivre celle-ci à la trace, il se voit piéger par un braqueur.

Australia — 21 mars

Superproduction déjà oubliée, Australia avait l’ambition d’être l’Autant en emporte le vent des années 2000. Il ne reste pourtant pas grand-chose de ce clinquant spectacle de Baz Luhrman. Rien ne sauve, à part quelques belles images, la vacuité des tribulations faussement épiques de Lady Sarah Ashley (Kidman) à la découverte de la terre et des grands espaces.

L’abominable vérité — 21 mars

Nous sommes en 2009, Katherine Heigl et Gerard Butler sont glamours. Ils forment dans The Ugly Truth un duo prédestiné à se destiner, et donc à s’aimer. Lui est pourtant macho, mais malin, elle finira donc par oublier son célibat et son indépendance pour lui.

Big Fish — 29 mars

Malgré toutes ses faiblesses, Big Fish est un très grand Tim Burton. Peut-être même un des meilleurs. Il dit, à travers ses métaphores plus ou moins délicates, tant de choses de l’art du maître que les nombreuses lectures applicables au film rendent Big Fish impérissable. En outre, il est touchant, animé et inspiré en tant que simple récit.

Philadelphia — 29 mars

Le casting de Philadelphia, comme son sujet courageux, son scénario inspiré de faits réels en font un typique film à gros potentiel dramatique des années 1990. Il récite avec maîtrise ses gammes et dévoile un Tom Hanks aussi timide que poignant. Touché par le sida, Andrew (Hanks) se voit viré de son cabinet d’avocat, il entame alors un combat juridique aussi inutile que vital face à la mort qui vient.

Jeux de pouvoir — 31 mars

À la manière des thrillers des années 1970, Jeux de pouvoir transforme Washington en machine à paranoïa. Inspiré d’une série télé, le thriller classique fait penser à House of Cards et devrait séduire les fans de cette série.

Février

Tempête de boulettes géantes (1&2) — 4 février

Films d’animation des studios Sony, Tempête de boulettes géantes proposait dans son premier opus un beau portrait d’un jeune homme qui tente de sauver sa communauté en usant de son talent d’inventeur. Il parvient à faire pleuvoir des aliments. Dans un village où on ne mange plus que de la sardine, cette invention régale tout le monde.

Mais rapidement, la machine déraille : une tempête de spaghetti bolognaise s’abat sur la communauté. Adorable, drôle et même malin quand il parle d’écologie, Tempête de boulettes géantes est un dessin animé attaché et bien mené. Le deuxième opus est toutefois bien moins équilibré et mémorable : le miracle des boulettes ne s’est produit qu’une fois.

La vie d’Adèle — 8 février

De tous les grands films réalisés jusque-là par Abdellatif Kechiche, La vie d’Adèle est le plus sulfureux et remarquable. Sa palme d’or en a fait un immanquable du cinéma français de ces dernières années, mais les polémiques qui ont suivi le réalisateur ont comme renforcé l’aura du film.

Éblouissant et proposant une écriture peu commune, La vie d’Adèle mérite de bien des manières l’attention que nous lui avons donnée. Kechiche y dévoile ses plus belles cartes : une direction qui révèle tout le potentiel de ses acteurs, une réalisation obsédée par le détail, le symbole, et enfin un scénario-fleuve d’une grande évidence.

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Camping 2 — 14 février

Les franchises françaises dans toute leur splendeur. Que dire de plus ?

The Grand Budapest Hotel — 25 février

En flirtant avec Zweig dans son Grand Budapest Hotel, Wes Anderson a percé la bulle dans laquelle les cinéphiles hipster le retenaient depuis les Tenenbaum. Le prince de l’indé des années 2000 tenait là son tube pour scotcher les salles : visuellement très puissant, et immédiatement reconnaissable, The Grand Budapest Hotel n’oublie pas de s’attacher à ses personnages, autre force du cinéma d’Anderson.

Attachant et inspiré, ce long-métrage haut en couleur mérite également le succès populaire qu’il a récolté. Un rien magique, plein de paraboles, et très littéraire sans se montrer pompeux, le Grand Budapest Hotel est un increvable.

Falling Skies, saison 1 à 5 — 28 février

Dans la longue liste des séries post-apocalyptique, Falling Skies n’a pas laissé une grande trace, oubliée au profit de Walking Dead. Diffusé l’été sur TNT aux États-Unis, le show a beau avoir profité du nom de Steven Spielberg, vaguement mêlé à la production, nous sommes très loin de l’univers et la narration du maître. Ici, les humains doivent apprendre à faire société alors que les extraterrestres sont tombés du ciel. Bof et rebof.

8 Mile — 28 février

À Détroit, une frontière urbaine nommée 8 Mile sépare les banlieues blanches ouvrières des quartiers afro-américains. L’imperméabilité de cette limite est culturelle et sociale. Jimmy, un jeune homme blanc, s’est construit dans l’ombre de la culture noire. Jeune blanc désargenté et bouffé par les drames familiaux, il trouve son salut dans la parole libérée du rap qui est né de l’autre côté. 8 Mile, film de Curtis Hanson, joue de la ressemblance entre Jimmy et son interprète, Eminem, pour livrer un drame urbain nerveux et lettré, rythmé par des battles marquantes.

Walkyrie — 28 février

Bryan Singer, homme qui a entraîné le monde dans la spirale des superhéros en dirigeant l’avènement des X-Men, signe sur Walkyrie un drame historique carré et grand public. Les ingrédients hollywoodiens sont réunis : Tom Cruise, des nazis, un rythme assuré et une idée folle, tuer Hitler. Aujourd’hui, Walkyrie  a vieilli et il appartient à un monde disparu. Mais dans le genre film du dimanche soir, c’est un Singer calibré.

The Rocky Horror Picture Show — 28 février

Londres est en pleine ébullition et livre, en 1973, une comédie musicale qui fera date, le Rocky Horror Show. Ses titres rock’n’roll pleins de malices et tubesques, sa libération sexuelle et queer, son imaginaire grotesque ont ruisselé des décennies durant sur la pop culture. Syncrétisme impossible des cinémas de genre, mais également des révolutions sociales de l’époque, le Rocky Horror Show domine un pan entier de la culture anglo-saxonne.

Décliné en film en 1975 par un Australien, le Rocky Horror Picture Show immortalise l’idée folle du musical en se jouant des références au cinéma B pour devenir lui même un musical B. Échec cuisant à sa sortie, il est aujourd’hui l’un des plus cultes midnight movie du monde, à côté des œuvres de Romero.

La liste de Schindler — 28 février

Oskar Schindler va, durant la durée de la Seconde Guerre mondiale, défier son monde pour protéger des juifs de la Shoah à Cracovie. Au départ, l’homme veut pourtant seulement utiliser l’opportunité de l’époque pour son profit personnel, mais saisi par son humanité, Schindler devient sauveur sans retour. Que dire sur le chef-d’œuvre de Spielberg ? On pourrait parler de la claque, de la maîtrise, d’une scène centrale inoubliable de près de vingt minutes, ce serait superflu tant tout a été dit. À voir, forcément.

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The Tourist — 28 février

Lui, il doit se remettre d’une rupture amoureuse. Il va à Venise. Dans le train, une femme superbe, engoncée dans une toilette des années 1950, le séduit. Dans un décor de cartes postales assez pathétique, Johnny Depp et Angelina Jolie livrent un film sans intérêt. Le polar n’est pas tenu, l’Europe y est un musée en toc, et les deux acteurs cachetonnent, livrés à eux même dans un projet sans vie.

La Revanche d’une blonde — 28 février

Tout porte à croire que Legally Blond, titre américain de cette comédie, est dispensable. Pourtant, le film occupe une place particulière dans la foule de comédies US pour teens des années 2000. D’abord pour Reese Wistherpoon, puis pour la maîtrise de Robert Luketic d’un ton léger, cristallin et délicat. Car sous prétexte de moquer les préjugés sur les blondes, hum, le réalisateur livre une farce maligne et sucrée, sans vulgarité et attachante. Ceux qui ont un jour eu un œil sur cette hystérie hollywoodienne pour les comédies à-la-Bridget-Jones, savent que Legally Blond est au-dessus du lot. Les autres peuvent passer leur chemin.

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Bad Boys — 28 février

Un film qui s’affecte l’étiquette de Bad Boys commence mal. On ajoute Will Smith et Michael Bay, on obtient un long-métrage d’été de la fin des années 1990 particulièrement dispensable.

The Truman Show — 28 février

Film à concept qui a irrigué des dizaines d’œuvres, The Truman Show pose cette idée : et si tout était faux ? Mais plutôt que proposer un miroir du cinéma lui-même, le film de Peter Weir file son concept de manière scolaire. Didactique, mais porté par l’inénarrable Jim Carrey, le Truman Show est depuis entré dans l’Histoire.

Source : Montage Numerama

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