On ne se débarrasse pas si facilement de Mercredi Addams. Après avoir fait trembler les murs de la Nevermore Academy dans les 4 premiers épisodes de la saison 2, qui nous ont laissé un sentiment mitigé, l’héroïne Netflix est de retour pour tout brûler sur son passage.
La partie 2 vient d’être mise en ligne ce 3 septembre 2025, nous permettant de découvrir les toutes dernières aventures de Mercredi, avant l’arrivée de la saison 3. Si Netflix aime faire durer le suspense, avec des salves d’épisodes révélés à des dates différentes, le résultat est-il convaincant ? Les fans seront-ils satisfaits par la conclusion de cette deuxième saison ? Voici notre critique, garantie sans spoilers, des derniers méfaits de Mercredi.
Mercredi et Enid sont toujours les meilleures
Commençons par le plus évident : malgré les péripéties des quatre premiers épisodes et leur twist final, Mercredi n’a pas encore passé l’arme à gauche. Elle est même plus vivante que jamais dans cette partie deux, qui met en lumière ses relations conflictuelles avec trois personnages clés : Enid, sa colocataire haute en couleurs, Morticia, sa mère qui cherche à tout prix à la protéger, ainsi que la principale Weems, qui ponctue son quotidien de commentaires sarcastiques directement venus de l’au-delà. Il s’agit là du gros point fort des épisodes 5 à 8 : Mercredi est loin de faire cavalier seul, et cela renouvelle avec bonheur la série.
Tous les duos qu’elle forme cette saison, particulièrement avec des figures féminines plutôt badass, sont l’occasion de réparer des traumas familiaux, de délivrer des punchlines bien salées ou de percer légèrement le cœur de pierre de l’héroïne. Sans trop en dévoiler, l’épisode 6 contient notamment son lot de surprises et devient, sans aucune hésitation, le meilleur chapitre de Mercredi, toutes saisons confondues.
Trop d’intrigues tuent les intrigues
Le problème, c’est que la série Netflix ne se limite pas à ces interactions, déjà savoureuses et qui mettent en avant la sororité à de maintes reprises, y compris avec des personnages plus secondaires comme Bianca ou Agnes. Cette partie 2 s’éparpille dans de nombreuses intrigues, qui finissent par retomber comme un soufflé ou par être résolues en un claquement de doigt.
Certes, les fameux clap clap sont justement la caractéristique principale de la famille Addams, on vous l’accorde. Mais la facilité avec laquelle le récit se débarrasse de certains fils narratifs relève plutôt d’une mauvaise écriture que d’une maîtrise totale.
On navigue ainsi constamment entre l’hôpital psychiatrique de Willow Hill, le destin de Tyler en tant que Hyde, l’identité du fameux zombie Slurp, les secrets familiaux des Addams, une secte du passé et même les évolutions d’Enid en tant que loup-garou ou qu’amoureuse.
Autant dire que cela fait beaucoup en seulement 4 petits épisodes d’une heure chacun. À force de vouloir tout faire entrer à la truelle dans une seule saison, les scénaristes semblent se perdre en chemin, et nous avec. Résultat : cette partie 2 est grandement décevante.
Même Lady Gaga est sous-exploitée dans la saison 2 de Mercredi
À part de légères fulgurances et notamment des retournements de situation malins, Mercredi n’est donc pas à la hauteur des attentes. Quant à l’apparition de Lady Gaga, vendue par Netflix comme l’un des temps forts de la série, autant vous prévenir maintenant : ne placez pas vos attentes trop haut.
Si vous adorez la star, nous vous conseillons de revoir plutôt la saison 5 d’American Horror Story, dans laquelle elle brille bien davantage. Ici, elle est réduite à un simple caméo, qui aurait largement pu être mieux développé.
De façon générale, de beaux costumes, des effets spéciaux convaincants et des évènements exceptionnels, comme le gala de charité de l’épisode 7, ne suffisent pas à sauver la mise. D’autant plus lorsque l’ambiance horrifique, qui faisait pourtant l’essence de cette saison 2, a complètement disparu.
Cette partie 2 confirme ainsi un constat glaçant, intelligemment remis en question dans les premiers épisodes, avant d’être tragiquement réaffirmé par Netflix : Mercredi Addams aurait très probablement détesté sa propre série.
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