[Avec France Culture] Dans cette chronique pour l’émission Le Meilleur des Mondes, on vous parle The Orville et Upload (et même de La tragédie de l’orque) : ou quand le futur est hilarant.
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Vous connaissez forcément The Office, cette sitcom de bureau qui s’est d’ailleurs transformée en nombreux mêmes sur Internet. Récemment, l’un de ses créateurs, Greg Daniels, s’est lancé dans un nouveau format : la science-fiction ! Cela s’appelle Upload, et c’est diffusé sur Prime Video.

Dans ce futur, il y a un paradis virtuel : les plus fortunés téléchargent leur conscience dans un monde numérique pour continuer à vivre après leur mort. Chaque personne uploadée a un « ange », une personne vivante, du vrai monde, qui l’accompagne à distance. Le héros, c’est Nathan. Il subit un violent accident de voiture, il doit alors être uploadé en urgence dans ce paradis virtuel. Il y découvre ce monde complètement loufoque où tout est possible, si vous avez de quoi payer. La série est remplie de gags et son atmosphère est franchement rafraîchissante

Nathan et Nora dans Upload. // Source : Prime Video
Nathan et Nora dans Upload. // Source : Prime Video

Une série qui ne fait pas exception

Upload n’est pas l’exception ! Star Trek était déjà bien souvent une série pleine d’humour — je peux vous le jurer. Et d’ailleurs, Seth MacFarlane, connu comme le créateur d’American Dad, a créé sa propre version de Star Trek, en version humoristique. Cela s’appelle The Orville (sur Disney+).

Je vais vous surprendre : The Orville et Upload font partie selon moi de ce que la SF offre de meilleur. Je préfère même souvent ces deux séries à Black Mirror. Car ces séries sont drôles, mais loin d’être idiotes. C’est finalement. dans leur second degré que se cache toute leur pertinence. En prenant du recul sur la réalité — avec un peu de légèreté par-ci, un peu de gags par-là — cette SF parvient à tourner en dérision le futur, à moquer le présent en mettant encore plus en avant ses dérives, ou ses absurdités. 

Et puis l’humour ne se traduit pas forcément qu’en blagues incessantes : dans ces œuvres, il y a aussi une écriture profonde et des moments touchants. D’ailleurs, The Orville a pris tout le monde de court au fil du temps : présentée comme une parodie de Star Trek, elle est devenue une série sérieuse, vraiment brillante. Dans un épisode, on visite une planète où le destin de chaque personne est décidé par des votes virtuels.

Le premier épisode de la saison 3 montre un robot décidé à mettre fin à ses jours, et toutes les implications philosophiques qui vont avec. Les exemples sont nombreux, les épisodes parlent de notre époque intelligemment. Résultat, The Orville est aujourd’hui aussi importante pour la SF que les séries Star Trek actuelles.

La tragédie de l’orque : humour et pensée

Chez votre librairie, je ne peux que vous conseiller La tragédie de l’orque de Pierre Raufast, chez les Forges de Vulcain. C’est de la Hard SF, et donc de la SF avec de solides bases scientifiques… mais un roman qui commence par « Voilà, Tom, nous tenons le record de la bière décapsulée le plus loin de la Terre » ne pourra que vous plaire, si vous aimez vous questionner sur l’avenir écologique et technologique avec, aussi, du second degré. 

Le Meilleur des Mondes en replay

Le Meilleur des Mondes, l’émission présentée par François Saltiel, peut s’écouter en podcast sur le site de Radio France ou sur les plateformes de streaming audio.

Source : Montage Numerama

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