Le ratio de l’image dans Sandman est très inhabituel : certaines scènes montrent des personnages étirés ou écrasés, comme si le format était déformé. C’est bizarre… mais normal.

L’adaptation des comics de Neil Gaiman est la dernière pépite sérielle en date : Sandman est une réussite en tous points, tant pour les performances du casting que l’écriture. L’esthétique onirique, également, joue un rôle déterminant. Mais, avez-vous remarqué quelque chose d’étrange avec le ratio ? Une petite singularité a été relevée par beaucoup de fans : dès le trailer, et durant toute la saison, l’image à proprement parler semble parfois étirée, les visages aplatis, comme si le format était déformé.

Certains ont même cru à un bug de la plateforme pour les fichiers de la série. Car le fait est que, oui, durant plusieurs séquences, le ratio de l’image est inhabituel — une déformation de quelques pourcents (7 % environ). Des fans l’ont d’ailleurs démontré dans un thread en remettant les images à un ratio « normal » et la différence est notable.

Mais il s’avère que ce n’est pas une erreur. Le choix est délibéré de la part de Netflix, comme cela a été expliqué par un porte-parole peu après la sortie de la série le 5 août.

Le ratio de l'image est clairement inhabituel dans plusieurs scènes comme celle-ci. C'est délibéré. // Source : Netflix
Le ratio de l’image est clairement inhabituel dans plusieurs scènes comme celle-ci. C’est délibéré. // Source : Netflix

L’image déformée est un choix artistique

« Comme vous le remarquerez, de nombreux environnements sont surréalistes dans la série et nous disons souvent que c’est tout à fait ce à quoi ressemblerait un rêve », expliquait alors Netflix. Et Variety confirme l’information que « Sandman ressemble exactement à ce que veulent ses créateurs », bien que la technique cinématographique utilisée pour la distorsion n’ait pas encore été révélée.

En clair, le ratio a été délibérément modifié sur plusieurs séquences pour accentuer le surréalisme. C’est un choix artistique. Quand vous faites un rêve, celui-ci est souvent absurde dans son déroulé, mais il l’est aussi dans sa représentation : la réalité ne ressemble pas exactement à ce qu’elle devrait être, les proportions peuvent être déformées.

Une légère modification du ratio — de façon notable, mais censée ne pas être dérangeante non plus — vient donc accentuer la sensation d’être aux côtés de Morphée, le roi des songes. Et il est vrai que la direction artistique de Sandman joue sans cesse sur l’impression d’irréalité, ce qui participe à la singularité de la série.

Source : Montage Numerama

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