C’est donc bien une nouvelle attaque à l’encontre de Tesla. Dans la nuit du 12 au 13 novembre aux Pennes-Mirabeau, près de Marseille, un gigantesque incendie s’était déclaré sur le parking de la concession du constructeur américain. Aux alentours de 3h du matin et jusqu’à 6h30, 50 sapeurs-pompiers ont été mobilisés pour éteindre le brasier qui a réduit en cendres pas moins de 24 Tesla stationnées devant le bâtiment.
Après avoir repéré qu’une partie du grillage de la concession automobile avait été sectionnée et relevé plusieurs foyers d’incendie, les forces de l’ordre ont immédiatement privilégié la piste criminelle. Quelques jours plus tard, le 21 novembre, un blog anticapitaliste a publié un message félicitant cet acte, confirmant bien le raisonnement de la police.

L’incendie revendiqué par une mouvance d’ultragauche
Dans le succinct billet publié, on peut apprendre le mode opératoire de l’acte : « Dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13, un bon tiers des voitures présentes dans la concession Tesla, des Pennes-Mirabeau (Marseille) a flambé. Une plaquette allume-feu posée sur un des pneus avant a suffi, la contagion a fait le reste. »
Selon une source de BFM TV, ce message a évidemment interpellé les autorités de la division de criminalité territoriale qui scrute très sérieusement la piste d’un groupe d’ultragauche, sans pour autant écarter d’autres mouvances.

Il y a donc comme un air de déjà-vu avec l’incendie de la concession de Toulouse en mars 2025 où Tesla avait été visé par un groupe anarchiste. Le prétexte de ces attaques est identique : protester contre le patron de la firme, Elon Musk. À en croire le blog anticapitaliste, l’incendie près de Marseille s’inscrirait dans une série de revendications luttant contre la transphobie.
Des propriétaires totalement dans l’impasse
Et les propriétaires des Tesla brûlées dans tout ça ? Démunis. Interviewé par le média local ICI Provence, Mehdi, un chauffeur de taxi marseillais de 43 ans, raconte qu’il a ainsi perdu « son outil de travail », un Model X qui « permet de nourrir et faire vivre ma famille », poursuit-il.
Le chauffeur explique que Tesla et les assureurs se renvoient la patate chaude, personne ne voulant endosser la responsabilité. Au moment de déclarer le sinistre, son assurance lui répond qu’elle « refuse d’enregistrer le sinistre, car le véhicule était sous la responsabilité du concessionnaire ». Résultat, il est impossible d’obtenir un remboursement et/ou une voiture de remplacement. Et Mehdi n’est pas le seul. Dans un recueil de témoignages de France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur, les autres propriétaires se heurtent à la même problématique.
Excédés par la situation, les propriétaires vont déposer ce jeudi 27 novembre une plainte collective à la fois contre Tesla et contre leurs assureurs. Pour le moment au nombre de huit, le groupe cherche le reste des personnes touchées par le vandalisme. Le chauffeur de taxi termine son témoignage en soulignant que le groupe ne pense pas « reconduire une Tesla » dans leur vie.
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