Pendant près de deux heures, rien. Il a fallu attendre la toute fin de la conférence des actionnaires Tesla du 6 novembre pour que le Tesla Roadster devienne un peu plus concret. Cinq minutes avant la clôture, Elon Musk a enfin donné ce que les investisseurs attendaient : une date de présentation.
Il a annoncé le 1er avril 2026, mais de là à conclure que le patron de Tesla nous mène une nouvelle fois en bateau, il n’y a qu’un pas.
Une date stratégique à plus d’un titre
Le choix du 1er avril lui laisse la porte ouverte pour dire : « Finalement, c’était une blague. » C’est bien lui qui l’a affirmé sur scène, devant les actionnaires et des milliers de spectateurs qui suivaient le live. Une porte de sortie idéale, au cas où le Roadster ne serait toujours pas prêt à temps.
Il vaut apparemment mieux parler de véhicule plutôt que de voiture avec ce projet. On peine encore à savoir ce que Tesla est réellement en train de concevoir dans ses centres de R&D, mais Elon Musk a précisé : « enfin, si on peut encore appeler ça une voiture », une remarque qu’il avait déjà faite sur X (ex-Twitter). Toutes sortes de superlatifs sont également employés, par Tesla comme par ses fans, pour qualifier le Roadster : « un véhicule truffé de gadgets à la James Bond », par exemple.
En répondant à la question la plus sérieuse d’un actionnaire, Elon Musk a indiqué que les technologies du Roadster ne ruissèleraient pas forcément sur les autres modèles. De quoi penser que ce futur engin sera un véritable OVNI roulant/volant, mais pas vraiment utile pour faire progresser le reste de la gamme. Et ça, ce n’est quand même pas une stratégie particulièrement brillante.
Enfin, selon le calendrier — souvent impossible à tenir — d’Elon Musk, le Roadster entrerait en production 12 à 18 mois plus tard. Soit en 2027/2028… plus de dix ans après la première présentation du concept.
D’autres échéances à retenir
D’autres annonces ont aussi été faites concernant le calendrier de l’entreprise. 2026 sera l’année du lancement des Cybercab, du Semi (en production de série) et du robot Optimus. Il n’y a rien d’autre en stock en matière de voitures grand public.
La production du Cybercab doit officiellement débuter en avril 2026. Les premiers modèles de robotaxis commencent déjà à être assemblés à Austin. Face à l’inquiétude des actionnaires sur l’évolution de la réglementation, Elon Musk reste, comme toujours, (trop) confiant, assurant que la montée en cadence de l’usine coïncidera parfaitement avec les futures règles. Quel optimisme !
Ce grand raout n’aura pas apporté beaucoup de vraies nouveautés. Il a même été plutôt décevant, à moins de s’intéresser aux robots Optimus.
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