L’attente paraît interminable, mais Tesla continue de promettre une arrivée prochaine du Roadster. Un concept qui avait marqué les esprits lors de sa présentation par Elon Musk en novembre 2017, alors que la marque présentait le Tesla Semi. Mais depuis, le projet est sans cesse retardé et modifié, au point que l’on ne sait même plus vraiment à quoi s’attendre.
Pourtant, de nombreux fans de Tesla espèrent encore l’arrivée imminente du modèle. Et pour cause, certains ont déjà versé un acompte de près de 50 000 € pour réserver l’un des exemplaires. Lors de la diffusion le 20 octobre du podcast Ride the Lightning, Franz von Holzhausen, directeur du design de Tesla, a relancé l’espoir des fans.
Franz von Holzhausen relance la machine à promesses
Le Tesla Roadster de deuxième génération est pour l’instant une licorne. Depuis 2017, le concept a été présenté ou cité à quelques occasions par la marque, et personne ne sait réellement comment évolue le projet. Mais on sait qu’il a régulièrement été mis en pause pour donner la priorité à d’autres modèles : Model Y, puis Cybertruck notamment.

Elon Musk et d’autres dirigeants de la marque donnent régulièrement un os à ronger à son sujet afin de donner l’impression que Tesla n’a pas abandonné le Roadster. Et il vaut mieux : sinon, Tesla devrait rembourser les millions déjà encaissés en précommandes. Enfin, pour ceux qui n’ont pas déjà jeté l’éponge en annulant leur acompte.
Selon Franz von Holzhausen, directeur du design de Tesla, le constructeur prévoit toujours une présentation « avant la fin de l’année », avec une commercialisation annoncée « dans moins de deux ans ». Des déclarations qui semblent bien trop familières : c’est devenu une blague récurrente. En 2021, l’un de nos articles sur le Roadster était titré : « Prévu pour 2020, 2021 et 2022, le Roadster de Tesla est maintenant annoncé pour 2023 ». Néanmoins, anticipant certainement un peu de scepticisme à cette annonce, il a indiqué : « l’entreprise progresse plus rapidement vers un produit vendable que nous l’avons fait l’été dernier ».
Il a quand même indiqué être « impatient de présenter le nouveau Roadster pour de nombreuses raisons », en précisant « je pense que l’attente en vaudra la peine ».
Des limites de la physique… aux limites de la crédibilité
La communication autour du Roadster illustre bien la méthode Tesla : promettre grand, frapper fort, et repousser les échéances jusqu’à ce que la réalité suive (ou pas). Le Cybertruck a prouvé que la recette Tesla n’est pas infaillible.
Le souci est que ce jeu commence à user même les fans les plus fidèles. Et quand Franz von Holzhausen parle de « redéfinir la physique », on aimerait déjà que Tesla redéfinisse la notion de calendrier.
En 2017, la présentation spectaculaire du Roadster avait marqué les esprits, notamment avec les chiffres annoncés : une accélération de 0 à 100 km/h en 1,9 seconde, une vitesse de pointe supérieure à 400 km/h et une autonomie d’environ 1 000 km. À cette époque, Tesla était le seul en mesure de présenter ce genre de véhicules avec un minimum de crédibilité (même si l’autonomie était improbable), ce n’est plus vraiment le cas depuis. La concurrence a progressé vite avec des modèles qui sont déjà disponibles : Rimac Nevera, Yangwang U9 Xtrem ou Xiaomi SU7 Ultra si l’on cherche des voitures qui affolent les compteurs.

Tesla a donc revu ses promesses à la hausse avec un véhicule encore plus exceptionnel. Elon Musk avait fait des déclarations qui paraissaient farfelues en 2024 :
- 0 à 100 km/h en une seconde,
- Edition « SpaceX » incluant un kit optionnel intégrant près de dix minipropulseurs à gaz froid pour améliorer l’accélération, le freinage et la tenue de route
Il promettait, dans l’un de ses messages sur X (ex-Twitter), que la démonstration du modèle de production serait « la plus époustouflante de tous les temps ».
La plupart des clients ont craqué pour le design et les performances du concept de 2017, pas sûr que les acheteurs suivent cette surenchère d’Elon Musk, qui risque de se ressentir sur le prix. Initialement, le nouveau Roadster devait se vendre environ 200 000 euros, il est à craindre qu’il dépasse le demi-million (ou plus), si l’on applique le même coefficient multiplicateur que pour le Cybertruck.
Il reste deux mois à Tesla pour prouver que le Roadster n’est pas qu’un mirage. Peut-être que l’événement investisseur du 6 novembre nous réservera cette surprise.
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