Accusée d’avoir trahi son ADN avec sa nouvelle gamme, Smart tente de se réconcilier avec son public en annonçant pour 2026 le retour d’une citadine électrique deux places : la Smart #2.

Smart n’avait pas complètement tiré un trait sur son icône. En 2024, le patron européen de Smart, Dirk Adelmann, avait déjà parlé d’une ébauche de projet en ce sens. Il restait cependant beaucoup de défis à relever pour le concrétiser. La marque détenue par Mercedes et Geely vient d’officialiser le 2 septembre 2025 le futur lancement, pour fin 2026, d’une nouvelle mini-citadine électrique à deux places, baptisée #2.

À défaut de suivre une cohérence de taille dans les différents noms de sa gamme, cette Smart #2 fait un clin d’œil à l’icône du passé avec son nom. Est-ce que le reste va suivre ?

De la ForTwo au « project : two »

La rentabilité a toujours été le talon d’Achille de ce modèle urbain. C’est ce qui a poussé la marque à tourner la page de la Smart ForTwo et ForFour pour lancer sa gamme #1, #3 et désormais #5 en partenariat avec Geely. Mais si la marque sort des produits réussis, sa réincarnation n’est pour le moment pas vraiment une réussite en Europe, où les clients n’ont probablement pas encore tourné la page des mini-citadines ultra-pratiques. Au premier semestre 2025, Smart n’avait immatriculé que 5 718 véhicules électriques, tout en accumulant un stock important en concession.

Gamme Smart #1, #3 et #5  // Source : Smart
Gamme Smart #1, #3 et #5. // Source : Smart

Néanmoins, Smart a fini par comprendre qu’il fallait trouver une solution pour faire un pont avec ce pourquoi les clients la connaissent et l’apprécient. Longtemps, la faisabilité d’un tel modèle a semblé hors de portée : marges trop faibles, coûts de mise aux normes trop lourds.

Dorénavant, Smart tente un nouveau pari avec une plateforme dédiée (Electric Compact Architecture), raccourcie à environ 2,7-2,8 mètres. La Smart #2 sera conçue par Mercedes, mais fabriquée en Chine comme le reste de la gamme, ce qui l’expose malheureusement aux surtaxes douanières. Cette Smart #2 promet de conjuguer l’ADN original de la Smart, sa capacité à se faufiler et à se garer partout, mais avec une autonomie jugée « décente » et des aides à la conduite dignes des segments supérieurs.

Quel positionnement face à ses concurrentes ?

À la différence des SUV urbains, le créneau des voitures du segment A a été délaissé par bien des marques. Cela ne veut pas dire que Smart a le champ libre. La Smart #2 va se retrouver face à quelques concurrentes plus grandes et plus polyvalentes, qui risquent de capter beaucoup l’attention des consommateurs en matière de prix.

Un jeu d'ombre pour la nouvelle #2 // Source : Smart
Un jeu d’ombre pour la nouvelle #2. // Source : Smart

Parmi cette concurrence, il y aura forcément la future Renault Twingo, dont on va découvrir la version de série d’ici à quelques semaines, mais aussi ses éventuelles déclinaisons chez Dacia et Nissan. Il y aura aussi d’ici là le futur modèle Volkswagen sur ce créneau, l’ID.1 (ou sous un autre nom). Il ne faut pas non plus oublier la Fiat 500e, qui est certes en perte de vitesse, mais qui n’a peut-être pas dit son dernier mot — du moins, on l’espère.

« La smart #2 façonnera une nouvelle ère de la mobilité urbaine individuelle, en particulier dans les villes Smart historiques comme Rome ou Paris », déclare Dirk Adelmann, le PDG de Smart Europe, dans le communiqué. C’est en effet tout ce que l’on peut souhaiter à ce modèle. Il restera à Smart à trouver le juste prix d’un modèle comme celui-ci. Avec une Twingo qui vise les 20 000 €, cela ne laisse pas une grande marge de manœuvre à Smart. Il ne faudrait pas que Smart crée un véhicule trop élitiste, au risque de reproduire l’histoire de la Smart ForTwo électrique des dernières années.

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