Le portail permettant de se former à la pratique du drone est désormais ouvert aux particuliers. Celui-ci permet d’obtenir une attestation de formation, qui est obligatoire pour les drones pesant plus de 800 grammes.

Vous possédez un drone de loisir ? Si c’est le cas, sachez qu’il vous faut suivre une formation en ligne et obtenir dans la foulée une attestation démontrant que vous êtes apte à opérer votre aéronef, si celui-ci pèse plus de 800 grammes. Un portail dédié — appelé Fox AlphaTango et géré par la Direction générale de l’aviation civile — a été justement mis en place à cette fin le mercredi 7 novembre.

Gratuite, la formation est obligatoire pour les personnes qui sont amenées à utiliser des drones, et cela à partir de 14 ans. Il n’y a actuellement pas de sanction attachée à cette exigence, mais cela changera à compter du 26 décembre 2018. À ce moment-là, une contravention pourra tomber s’il est démontré que la formation n’a pas été suivie ou si l’attestation de formation n’est pas présentée.

L’obtention de ce document requiert le suivi de six modules de cours, sur différents thèmes : les règles de l’air, les règles de survol, les règlements et démarches à respecter, les bonnes pratiques avant le vol, les règles pendant le vol et les sanctions. La durée de chacun de ces modules est assez brève. En tout, il vous faudra regarder des vidéos dont le temps cumulé n’excède pas la demi-heure.

FOX ALPHATANGO

FOX ALPHATANGO

Source : DGAC

Modules de cours et QCM

Ces modules de cours sont accompagnés de rubriques supplémentaires permettant de s’entraîner, avec des questions à choix multiples. Par exemple à la question « Puis-je télépiloter un aéronef lorsqu’il est hors vue ? », il vous est proposé : « Non c’est interdit », « Oui si je suis titulaire de l’attestation de formation », « Oui si je dispose d’un retour vidéo sur ma télécommande » et «Oui si l’aéronef est à moins de 150 m ».

Une fois que vous avez achevé la formation accélérée et testé vos connaissances avec les questions, vous pouvez mettre à l’épreuve votre savoir nouvellement acquis dans le QCM officiel. Sachez que celui-ci n’est pas accessible tant que vous n’avez pas complété l’étape de la formation. Il y a enfin une boîte à outils, qui regroupe diverses ressources sur les drones, mais pas seulement.

Le test peut être repassé autant de fois que nécessaire. Si les questions ne sont pas hors de portée, elles requièrent tout de même de connaître le cadre de la pratique du drone de loisir. De plus, il faut que les réponses apportées au QCM soient entièrement exactes. Une très bonne ne suffit donc pas : c’est le sans-faute qu’il faut atteindre. Dans ces conditions, il est heureux que l’on puisse recommencer le test.

Un drone DJI. // Source : Numerama

Un drone DJI.

Source : Numerama

Développer une pratique responsable

Il est à noter que l’utilisateur d’un drone dont le poids excède les 800 grammes doit aussi enregistrer son engin, sous peine de sanction. Il faut alors renseigner certaines informations : type d’aéronef, constructeur, numéro de série, et ainsi de suite. Un numéro d’enregistrement est ensuite attribué, qui doit être apposé de façon visible sur l’engin.

L’obligation de formation pour les pilotes de drone de loisir a été rendue obligatoire par la loi du 24 octobre 2016 lors du vote de la loi relative au renforcement de la sécurité de l’usage des drones civils. Elle est valable pour une durée de cinq ans. Il est à noter qu’une formation dispensée par la fédération française d’aéromodélisme est jugée équivalente. En clair, la passer dans un club est valable.

Selon la Direction générale de l’aviation civile, cette plateforme « développe une pratique responsable par une approche pédagogique pour améliorer les conditions d’usage en sécurité et la connaissance des règles essentielles par ailleurs, cet outil sensibilise les télépilotes au nécessaire respect de la vie privée des tiers au sol ».


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