Le concert d’Indochine est une expérience pour mettre à l’épreuve ce type d’événements et le protocole sanitaire allant avec.

Alors que les mesures de type confinement s’allègent progressivement en France, on sait d’avance que la reprise de la vie culturelle ne pourra pas se faire d’un seul coup à toutes les échelles. Les lieux concernés accueillent du public, et parfois en grand nombre, ce qui laisse entrevoir le risque de foyers de contamination tant que la vaccination n’a pas atteint un niveau d’immunité collective.

Des jauges ont d’ores et déjà été instaurées. Pour organiser des événements plus larges, toutefois, des concerts-tests avaient été annoncés par Roselyne Bachelot en février dernier, et prévus pour le printemps/été 2021. Parmi eux, il était prévu concert à Paris, à l’AccorHotels Arena, avec un public de 5 000 personnes, debout dans la fosse. Ce concert, organisé avec l’APHP pour le versant sanitaire, et donné par le groupe français Indochine, a eu lieu ce weekend, le samedi 29 mai.

Les règles avant et pendant le concert

Avant le concert, les participants devaient réaliser un test antigénique de dépistage (obligatoirement négatif), puis réaliser un second test, le jour même cette fois, qu’il fallait ensuite remettre au personnel à l’entrée de l’Arène — une sorte de préfiguration, sur ce point, de l’inclusion du test négatif dans le pass sanitaire dans l’app TousAntiCovid.

Pendant l’événement, les fans étaient évidemment collés les uns aux autres, debout dans la fosse, mais ils étaient invités à conserver leur masque.

Ce sont des concerts-tests où il faut porter un masque. Il n'y a en revanche pas de distanciation physique. // Source : Thiago Miranda - Pexels

Ce sont des concerts-tests où il faut porter un masque. Il n'y a en revanche pas de distanciation physique.

Source : Thiago Miranda - Pexels

Et ensuite : ce qui va être étudié

Les 5 000 personnes ayant participé au concert-test vont devoir réaliser, sept jours plus tard, un nouveau test de dépistage PCR.

Les résultats seront comparés aux 2 500 autres participants qui, eux, ont participé à l’événement depuis chez eux, à distance, par écran interposé. Ces derniers devront également procéder à un test de dépistage sept jours plus tard.

La comparaison entre les deux publics est censée permettre de déterminer dans quelle mesure le concert a pu favoriser ou non la circulation du coronavirus, malgré le dépistage préalable et le port du masque. Cela met donc à l’épreuve tout à la fois l’opportunité de faire des concerts de cette ampleur dès cet été, mais aussi ce type de protocoles sanitaires.

Ce n’est pas la première fois que ce type d’expérimentation advient en Europe. L’Espagne, où la vaccination avance bien, a aussi conduit un concert-test de son côté, dans des conditions similaires : le groupe Love of Lesbian, à Barcelone, réunissait 5 000 spectateurs, sans distanciation physique mais avec des masques et un dépistage négatif au préalable. Les organisateurs avaient conclu, un mois plus tard, qu’il n’y avait eu aucun signe de transmission significative du coronavirus.

L’étude du concert-test d’Indochine en France devrait aboutir à la publication des résultats d’ici la fin juin.

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