Avec ses 165 lancements et autant de succès, la fusée Falcon 9 de SpaceX a encore battu son propre record en 2025. La fusée réutilisable a conduit plus de 13 lancements chaque mois, mais subit un léger retard pour sa toute dernière échéance de l’année.
Le départ de la fusée de SpaceX était auparavant prévu le samedi 27 décembre 2025, depuis le pas de tir de la base militaire Vandenberg, en Californie. Mais, à la suite d’un problème hydraulique, il avait été repoussé au lendemain, avant que les restrictions de vol émises par la FAA (Federal Aviation Administration), l’agence qui s’occupe de la sécurité du trafic aérien, ne décalent le tout à mardi, au plus tôt.
La troisième brique d’une constellation italienne
Pour l’instant, aucune date définitive n’a été communiquée par SpaceX, qui a précisé sur le réseau social X, ce 29 décembre : « Afin de prendre plus de temps pour effectuer les vérifications des systèmes au sol, le lancement de la mission COSMO-SkyMed est reporté. Une nouvelle date de lancement sera communiquée dès qu’elle sera confirmée. »
Ce satellite COSMO-SkyMed est le troisième maillon d’une constellation qui comptera, au total, quatre satellites lorsqu’elle sera entièrement déployée. Les deux premiers ont déjà été placés en orbite par une fusée Soyouz en 2019, puis une Falcon 9 en 2022, et après le lancement initialement prévu en cette fin d’année, un quatrième devrait être mis en service à partir de 2027 grâce à une fusée Vega.
Il s’agit d’un projet italien sous la responsabilité des ministères de la recherche et de la défense, avec la participation de Thales Alenia Space qui construit les satellites. La constellation doit observer la Terre à des fins à la fois civiles et militaires, avec un radar à synthèse d’ouverture capable de couvrir l’entièreté de la planète. Le tout afin de détecter, notamment, des dommages liés aux séismes, des désastres environnementaux, et de produire une cartographie des surfaces agricoles.
2026 s’annonce encore plus intense pour SpaceX
Toutes ces données sont ensuite partagées publiquement dans le cadre du programme de l’Agence spatiale européenne. L’ESA avait précisé dans un communiqué : « L’objectif est de surveiller la Terre à des fins de prévention, de stratégies scientifiques et commerciales, en fournissant des données à l’échelle mondiale. » Ce qui implique la protection des forêts, la gestion des terres, mais aussi la surveillance maritime ou encore la gestion de l’alimentation.
Une première version de cette constellation avait déjà été mise en orbite entre 2007 et 2010, et la nouvelle déployée actuellement sert à remplacer les technologies devenues obsolètes depuis, avec des charges utiles améliorées, mais un principe qui ne change pas radicalement.
Le vol de la Falcon 9 devrait durer à peine 8 minutes et 23 secondes avant que le premier étage ne revienne au sol. Le satellite serait alors déployé au bout de 12 minutes et 52 secondes. Il reste encore une possibilité pour que ce lancement ait lieu mardi ou mercredi, ou alors il faudra attendre 2026, une année où l’entreprise prévoit d’accélérer encore la cadence pour dépasser les 170 lancements annuels.
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