Elles sont huit dans notre Système solaire : Mercure, Vénus, la Terre, Mars, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune. Ce sont toutes des planètes (et non, ni Pluton ni la Planète Neuf ne font actuellement partie de la liste), selon la définition précise de ce mot admise par l’Union astronomique internationale (UAI).
Quelle est la définition officielle d’une planète ?
Pour l’organisation non gouvernementale, qui est responsable de la nomenclature des corps célestes, une planète est un objet céleste qui remplit plusieurs conditions :
- Il « est en orbite autour du Soleil »,
- Il « possède une masse suffisante pour que sa gravité l’emporte sur les forces de cohésion du corps solide et le maintienne en équilibre hydrostatique, sous une forme presque sphérique »,
- Et il « a éliminé tout corps susceptible de se déplacer au voisinage de son orbite ».
Il n’est donc pas nécessaire que le corps céleste soit parfaitement sphérique pour être considéré comme une planète : d’ailleurs, la Terre n’est pas parfaitement ronde — son diamètre est légèrement plus grand à l’équateur qu’aux pôles.
Les quatre planètes les plus proches du Soleil sont dites telluriques ou rocheuses et sont relativement petites : Mercure, Vénus, la Terre et Mars. Les quatre plus éloignées, Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune, sont dites géantes gazeuses : elles sont plus grosses que la Terre, mais légères par rapport à leur taille.
Une notion évolutive
La définition du mot planète a évolué au cours du temps. Elle est importante, car elle nous aide à penser les origines, la structure et l’évolution du Système solaire. Dans l’Antiquité grecque, la Lune ainsi que le Soleil étaient considérés comme des planètes, comme l’étaient Mercure, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne. La perception du monde était différente, car la Terre elle-même n’était pas définie comme une planète, mais comme un objet central autour duquel les autres corps célestes évoluaient.
Il a fallu attendre les 16e et 17e siècles — avec les premiers télescopes — pour que l’on commence à accepter l’idée qu’il fallait en fait placer le Soleil au centre de ce système, avec la Terre tournant autour (et que la Lune n’était pas une planète, au passage). Uranus et Neptune ont été respectivement ajoutées à la liste des planètes en 1781 et 1846.
Les planètes mineures et les planètes naines
En 1801, Cérès a été repérée entre Mars et Jupiter et q été un temps considérée comme une planète. Il a cependant fallu revoir cette appréciation lorsqu’on a constaté que beaucoup de corps se trouvaient dans cette zone : Cérès était le premier membre identifié d’une grande famille d’astéroïdes, qu’on appelle aussi planètes mineures.
En 1930, Pluton a été repérée à son tour et elle aussi a été classée comme une planète. Toutefois, cette classification a commencé à être mise en doute à la fin du siècle, avec de nouvelles découvertes permises par les progrès des télescopes, capables de détecter des objets bien plus petits et lointains.
Ainsi, les astronomes ont identifié la ceinture de Kuiper, située au-delà de l’orbite de Neptune, composée de petits corps glacés (dont Pluton). L’identification de ces objets dits transneptuniens a incité à repenser la nature de Pluton : l’astre a finalement été considéré comme le plus gros membre de cette nouvelle catégorie d’objets, plutôt que comme une petite planète.
Le débat scientifique sur la définition du mot planète est loin d’être clos. Et les découvertes de plus en plus nombreuses d’exoplanètes (c’est-à-dire de planètes situées hors du Système solaire) montrent à quel point nous pouvons être surpris par leurs caractéristiques, parfois bien différentes de ce que nous voyons dans le voisinage terrestre.
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